Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Jamblique

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Henri Plon (p. 371).
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Jamblique, philosophe platonicien du quatrième siècle, né en Syrie sous le règne de Constantin le Grand. Il fut disciple d’Anatole et de Porphyre. Il admettait l’existence d’une classe de démons ou esprits d’un ordre inférieur, médiateurs entre Dieu et les hommes. Il s’occupait des divinations, et on a vu, à l’article Alectryomancie, que c’est lui qui prédit par cette divination l’avé-nement au trône de Théodose. On ignore où, quand et comment il mourut ; mais Bodin assure qu’il s’empoisonna lui-même pour éviter le supplice que Valens réservait aux magiciens. On conte qu’étant un jour dans la ville de Gadare en Syrie, pour faire voir sa science magique, il fit sortir en présence du peuple deux génies ou démons d’une fontaine ; il les nommait Amour et Contre-Amour[1] ; l’Amour avait les cheveux dorés, tressés et flottants sur les épaules ; ils paraissaient éclatants comme les rayons du soleil ; l’autre était moins brillant ; ce qui attira l’admiration de toute la populace. Leloyer dit[2] encore que c’est Jamblique et Maximus qui ont perdu Julien l’Apostat. — On recherche de Jamblique le traité des Mystères des Egyptiens, des Chaldéens et des Assyriens[3]. Il s’y montre crédule pour toutes les rêveries des astrologues.


  1. Eros et Antéros.
  2. Histoire des spectres ou apparitions des esprits, liv. IV, p. 312.
  3. Jamblicus, De mysteriis Ægyptiorum, Chaldæorum, Assyriorum, avec d’autres opuscules. In-16, 1607.