Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Kosaks

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Henri Plon (p. 393).
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Kosaks. Les Kosaks, ainsi que les Kalmouks de leur voisinage, ne sont généralement ni chrétiens ni musulmans. Ils ont tiré de l’Asie une cosmogonie où se retrouvent, comme partout, quelques souvenirs de l’Ancien Testament, enfouis sous des monceaux de folles croyances. De leurs bourkans ou dieux, celui qui protège spécialement la terre est un éléphant blanc comme la neige, long de deux lieues, riche de trente-trois têtes rouges, chacune desquelles se joue de six trompes qui lancent six fontaines. Ce dieu principal est peut-être unique dans les mythologies.

Mais les Kalmouks content, ainsi que quelques hordes de Kosaks, que les hommes, au commencement, vivaient plusieurs siècles ; qu’ils étaient heureux ; que l’un d’eux mangea d’un fruit qu’il n’était pas permis de manger, que tous les autres l’imitèrent et qu’alors l’espèce humaine perdit sa sainteté et le privilège qu’elle avait de prendre son vol et d’aller dans les deux ; qu’elle vécut longuement dans les ténèbres et dans la misère ; que la terre, maudite à cause de leur péché, devint stérile, etc. Ils attendent un réparateur et croient à un enfer où les méchants souffriront deux cents millions d’années.