Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Merle

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Henri Plon (p. 455).
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Merle, oiseau commun, dont la vertu est admirable. Si l’on pend les plumes de son aile droite avec un fil rouge au milieu d’une maison où l’on n’aura pas encore habité, personne n’y pourra sommeiller tant qu’elles y seront pendues. Si l’on met son cœur sous la tête d’une personne endormie et qu’on l’interroge, elle dira tout haut ce qu’elle aura fait dans la journée. Si on le jette dans l’eau de puits, avec le sang d’une huppe, et qu’on frotte de ce mélange les tempes de quelqu’un, il tombera malade et en danger de mort. On se sert de ces secrets sous une planète favorable et propre, comme celles de Jupiter et de Vénus, et quand on veut faire du mal, celles de Saturne et de Mars[1]… Le diable s’est quelquefois montré sous la forme de cet oiseau. On sait aussi qu’il y a des merles blancs.

  1. Albert le Grand, Admirables secrets, p. 445.