Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Vents

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Henri Plon (p. 685-686).
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Vents. Les anciens donnaient à Éole plein pouvoir sur les vents ; la mythologie moderne a imité cette fable en donnant une pareille prérogative à certains sorciers. Voy. Finnes, Éric, etc.

Il y avait dans le royaume de Congo un petit despote qui tirait des vents un parti plus lucratif. Lorsqu’il voulait imposer un nouveau tribut à son peuple, il sortait dans la campagne par un temps orageux, le bonnet sur l’oreille, et obligeait à payer l’impôt du vent ceux de ses sujets sur les terres desquels tombait le bonnet.

Le vent violent est, chez les Slaves, un méchant esprit qui habite les ruines et cherche à en faire. Il s’attaque aux cheminées et les secoue. Il se montre quelquefois sous la forme d’un hibou.

À Quimper, en Bretagne, les femmes qui ont leur mari en mer vont balayer la chapelle la plus voisine et en jeter la poussière en l’air, dans l’espérance que cette cérémonie procurera un vent favorable à leur retour[1]. Dans le même pays, une femme ne souffre pas qu’on lui passe son enfant par-dessus la table ; si dans ce passage un mauvais vent venait à le frapper, il ne pourrait en guérir de la vie[2].


  1. Cambry, Voyage dans le Finistère, t. III, p. 35.
  2. Cambry, Voyage dans le Finistère, t. III, p. 48.