Éd. Garnier - Tome 20
TARTARE.
Tartare, s. et adj. m. et f. ; habitant de la Tartarie. On s’est servi souvent de ce mot pour signifier barbare.
Et ne voyez-vous pas, par tant de cruautés,
La rigueur d’un Tartare à travers ses bontés[1] ?
On a nommé tartares les valets militaires de la maison du roi, parce qu’ils pillaient pendant que leurs maîtres se battaient.
La langue tartare, les coutumes tartares.
Tartare, s. m. ; enfer des Grecs et des Romains, imité du Tartarot égyptien, qui signifiait demeure éternelle. Ce mot entre très-souvent dans notre poésie, dans les odes, dans les opéras : les peines du Tartare, les fleuves du Tartare.
Qu’entends-je ? le Tartare s’ouvre.
Quels cris ! quels douloureux accents !
(Lamotte, Descente aux enfers, st. iv.)
- ↑ Voltaire lui-même, Zaïre, V, iii.