Aller au contenu

Dictionnaire philosophique/portatif - 6e ed. - Londres (1767)/Avertissement et préface

La bibliothèque libre.
Abbé  ►
AVERTISSEMENT.
Cette Edition est augmentée des articles suivans.
ABbé.
Abraham (à la fin de l’Article)
Adam.
Antitrinitaires.
Atius.
Athée (seconde section)
Babel.
Baptême (Idée des Unitaires rigides sur le) après l’article Baptême.
Conciles.
David.
Délits, (des) Locaux
Divinité de Jésus-Christ.
Dogmes.
Évangile,
Foi.
Foy.
Genèse.
Idée.
Job.
Judée.
Julien le Philosophe Empereur Romain
Du Juste & de l’Injuste.
Lettres, gens de Lettres ou Lettrés.
Loix (des) Première Section.
Loix (des) Seconde Section.
Maître.
Morale.
Paul (Questions sur)
Papisme (Dialogue sur le)
Péché originel.
Prophète.
Théiste.
Théologien.
Transubstantiation.

Outre plusieurs changemens & augmentations dans le corps de l’Ouvrage ; nous en remercions l’Auteur.

Le Relieur placera le titre du Tome Second, entre les pages 272, 273.



ERRATA.
Page 49 ligne 28. après ces mots, qui perdirent la république : ajoutez : L’épicureisme subsista sous les Empereurs ; les Athées du Sénat avaient été des factieux dans les tems de Silla & de César ; ils furent sous Auguste & Tibère des Athées esclaves.
PRÉFACE
DES
ÉDITEURS

Il y a déjà cinq éditions de ce Dictionnaire, mais toutes incomplètes & informes ; nous n’avions pu en conduire aucune. Nous donnons enfin celle-ci, qui l’emporte sur toutes les autres pour la correction, pour l’ordre, & pour le nombre des articles. Nous les avons tous tirés des meilleurs auteurs de l’Europe, & nous n’avons fait aucun scrupule de copier quelquefois une page d’un livre connu, quand cette page s’est trouvée nécessaire à notre collection. Il y a des articles tout entiers de personnes encor vivantes, parmi lesquelles on compte de savants pasteurs. Ces morceaux sont depuis longtemps assez connus des savants comme Apocalypse, Christianisme, Messie, Moïse, Miracles &c. Mais dans l’article Miracles, nous avons ajouté une page entière du célèbre docteur Midleton bibliothécaire de Cambridge.

On trouvera aussi plusieurs passages du savant évêque de Glocester Warburton. Les manuscrits de M. Du Marsay nous ont beaucoup servi ; mais nous avons rejeté unanimement tout ce qui a semblé favoriser l’Épicuréïsme. Le dogme de la Providence est si Sacré, si nécessaire au bonheur du genre humain, que nul honnête homme ne doit exposer les lecteurs à douter d’une vérité qui ne peut faire de mal en aucun cas, & qui peut toujours opérer beaucoup de bien.

Nous ne regardons point ce dogme de la providence universelle comme un systême, mais comme une chose démontrée à tous les esprits raisonnables ; au contraire, les divers systêmes sur la nature de l’ame, sur la grace, sur des opinions métaphysiques, qui divisent toutes les communions, peuvent être soumis à l’examen : car puisqu’ils sont en contestation depuis dix-sept cents années, il est évident qu’ils ne portent point avec eux le caractère de certitude ; ce sont des énigmes que chacun peut deviner selon la portée de son esprit.

L’article Genèse est d’un très-habile homme favorisé de l’estime & de la confiance d’un grand Prince : nous lui demandons pardon d’avoir accourci cet article. Les bornes que nous nous sommes prescrites ne nous ont pas permis de l’imprimer tout entier, il aurait rempli près de la moitié d’un volume.

Quant aux objets de pure littérature, on reconnaîtra aisément les sources où nous avons puisé. Nous avons tâché de joindre l’agréable à l’utile, n’ayant d’autre mérite, & d’autre part à cet ouvrage que le choix. Les personnes de tout état trouveront de quoi s’instruire en s’amusant. Ce livre n’exige pas une lecture suivie ; mais à quelque endroit qu’on l’ouvre, on trouve de quoi réfléchir. Les livres les plus utiles sont ceux

dont les lecteurs font eux-mêmes la moitié ; ils étendent les pensées dont on leur présente le germe ; ils corrigent ce qui leur semble défectueux, & fortifient par leurs réflexions ce qui leur paraît faible.

Ce n’est même que par des personnes éclairées que ce livre peut être lu ; le vulgaire n’est pas fait pour de telles connaissances ; la philosophie ne sera jamais son partage. Ceux qui disent qu’il y a des vérités qui doivent être cachées au peuple, ne peuvent prendre aucune allarme ; le peuple ne lit point ; il travaille six jours de la semaine, & va le septiéme au cabaret, en un mot, les ouvrages de philosophie ne sont faits que pour les philosophes, & tout honnête homme doit chercher à être philosophe sans se piquer de l’être.

Nous finissons par faire de très-humbles excuses aux personnes de considération qui nous ont favorisés de quelques nouveaux articles, de n’avoir pu les employer comme nous l’aurions voulu ; ils sont venus trop tard. Nous n’en sommes pas moins sensibles à leur bonté, & à leur zèle estimable.