Dictionnaire pratique et historique de la musique/Broderie
Broderie, n. f. Dans son acception générale, ce mot désigne toute espèce de fioriture ou de formule ornementale ajoutée à une mélodie ; les théoriciens modernes le réservent à la catégorie de sons accessoires que Gevaert a appelés « notes amplificatives » et qu’il a comparés à « des excroissances ornementales produites autour du tronc mélodique ». On classe la B., ainsi entendue, parmi les « artifices mélodiques », et on la soumet à des règles minutieuses, d’après lesquelles la B. est dite inférieure ou supérieure, diatonique ou chromatique ; elle se pose sur l’un des degrés voisins du son principal, appelé « note brodée » ; elle peut être double, si elle touche, après la note brodée et avant d’y revenir, le degré au-dessus ou au-dessous ; sa durée est facultative, mais les valeurs faibles sont recommandées ; elle se place de préférence sur le temps faible ou la partie faible du temps ; on l’admet dans plusieurs parties harmoniques à la fois ; elle se différencie de la « note de passage » en ce qu’elle implique le retour au son principal, au lieu d’aboutir à un son nouveau.