Dictionnaire pratique et historique de la musique/Pastorale

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Pastorale, n. f. 1. Dans la musique instrumentale, morceau descriptif ou faisant allusion à une scène champêtre. Par un souvenir presque irréfléchi de chants populaires ou d’airs pastoraux joués sur la musette ou autre instrument, il est devenu conventionnel d’écrire les pastorales instrumentales dans la mesure à 12/8 ou d’autres analogues et d’y chercher des effets imités du hautbois ou autre instruments.


\language "italiano"
porteeA = \relative do'' {
  \time 12/8
  do4 re8 <mi do>4 <fa re>8 <sol mi>4. <la fa> | \break
  \override Score.Clef.break-visibility = ##(#f #f #f)
  \override Score.KeySignature.break-visibility = ##(#f #f #f)
  <sol mi>8.[ <fa re>16 <mi do>8] <fa re>4.\trill <mi do> <fa re>16_pp[( <sol mi>] <la fa>4) | \break
  <sol mi>8.[ <fa re>16 <mi do>8] <fa re>4.\trill <mi do>4.~ <mi do> |
}
\score {
     \porteeA
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
 }
\header { tagline = ##f}
(Hændel, Le Messie, Symphonie pastorale.)

Comparez la Symphonie pastorale de l’Oratorio de Noël de Bach ; l’andante de la Symphonie Pastorale de Beethoven ; Sonate, op. 28 de Beethoven.

Pastorale du 8e Concerto de Locatelli, à quatre violons (1721) :


\language "italiano"
global = { \clef treble \time 12/8 \key fa \major \autoBeamOff }
sopMusic = \relative do'' {
  \partial 8 do8 | fa4 la8 do4 mi,8 fa4. r8 r sol8  | \break
  \override Score.Clef.break-visibility = ##(#f #f #f)
  \override Score.KeySignature.break-visibility = ##(#f #f #f)
  la8[ sib do]~ do[ sib la] la4 sol8 r r la | \break
  la4( sol8) r r la la4( sol8) r r la | sol[ si do] mi,[ fa re] do4_\markup { \hspace #3 { \italic "etc." }}
}
tenorMusic = \relative do'' {
  \partial 8 do8 | la4 do8 fa4 do8 la4 sib8 do4 mi8 | \break
  fa8[ sol la]~ la[ sol fa] fa4 mi8 r r fa | \break
  fa4( mi8) r r fa fa4( mi8) r r fa | mi[ re do] do4 si8 do4
}
basMusic = \relative do' {
  \partial 8 s8 | fa4. r8 r <sol do,>8 fa4 sol8 la4 <sib sol>8 | \break
  <la fa>4 <sib sol>8 <do la>4 <re sib>8 <mi, do>4 <fa re>8 <sol mi>4 <la fa>8 | \break
  <mi do>4 <fa re>8 <sol mi>4 <la fa>8 <mi do>4 <fa re>8 <sol mi>4 <la fa>8 | <sol mi>8[ fa <sol mi>] <la fa>4 <fa sol>8 <sol mi>4
}
\score {
    \new PianoStaff <<
      \new Staff
      <<
        \new Voice = "sopranos" {
          \global
          \sopMusic
        }
      >>
      \new Staff
      <<
        \new Voice = "tenors" {
          \voiceOne
          \global
          \tenorMusic
        }
        \new Voice = "basses" {
          \voiceTwo
          \global
          \basMusic
        }
      >>
    >>
    \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    \context { \Voice \consists "Horizontal_bracket_engraver" }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}

2. Pièce de théâtre sur un sujet pastoral. Sur 53 pièces en musique représentées à Venise de 1571 à 1605, 27 environ étaient des pastorales, et l’élément pastoral était introduit dans presque toutes les autres. C’est aussi le titre d’une petite pièce, espèce de divertissement, qui peut être regardé comme « la première comédie française en musique », intitulée Le Triomphe de l’Amour sur des bergers et bergères, paroles de Ch. de Beys, et musique de Michel de la Guerre, organiste de la Sainte Chapelle, livret publié en 1654, ouvrage représenté devant le roi le 26 mars 1657. C’est le titre du second ouvrage de Cambert, Les Peines et les Plaisirs de l’Amour (1671) et du premier ouvrage de Lulli joué à l’Opéra, Les Festes de l’Amour et de Bacchus (1672). Son dernier ouvrage, Acis et Galathée (1686) est intitulé « pastorale héroïque ». C’est le titre donné à Issé, de Destouches (1697), à Endymion, de Colin de Blamont (1731), à Titon et l’Aurore, de Mondonville (1753). L’opéra de Mondonville, Daphnis et Alcimadure (1754), est intitulé « pastorale languedocienne ». En dehors des œuvres entièrement composées dans le genre de la P., et qui en portent le titre, Lulli a introduit des scènes pastorales dans presque tous ses opéras.