Dictionnaire pratique et historique de la musique/Pot-pourri

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Pot-pourri, n. m. Assemblage de fragments d’origine diverses et qui peuvent se juxtaposer soit pour obtenir un effet comique, soit pour réunir des allusions à un même sujet. Le moyen âge a ainsi connu la fatrasie, purement mélodique, et plus tard la fricassée, d’ordre polyphonique, nommée aussi quodlibet. Le terme P.-P., au sens musical, semble apparaître au xviiie s. Le 3e recueil de Brunettes, publié par Ballard en 1711 contient une longue pièce intitulée Pot-poury, qui occupe dix pages et dont le texte sans suite contient quatre-vingts vers, avec les thèmes notés et juxtaposés, ensemble de chansons sans liaison. On trouve sous ce titre en 1790 Le Serment civique, pot-pourri national pour le piano-forte, etc., par Ponteau ; en 1793, La Révolution du 10 août, sous le même vocable, par Lemière, etc. Au xixe s., les P.-P. extraits d’opéras et traités en fantaisie pour piano connurent une grande vogue. (Voy. Aussi Priamel.)