Dictionnaire pratique et historique de la musique/Reprise
Reprise, n. f. 1. Répétition d’un morceau ou d’une partie de morceau. La reprise est indiquée dans la notation par une double barre verticale qui traverse la portée et qui est munie de deux points, du côté où commence et finit la partie à répéter, de deux points de chaque côté, si les deux parties qu’elle sépare doivent être toutes deux répétées à leur tour.
Dans l’ouverture française
de Lulli et de son
école, on donnait le titre de reprise au
2e mouvement, qui était toujours joué
2 fois. Ce titre est d’ailleurs antérieur
à l’ouverture. On le trouve déjà dans
les livres de danceries du xvie s. Le
recueil imprimé en 1551 par Susato
comme 3e livre de danceries place quelquefois
après les basses danses et
les bergerettes une ou deux « reprises »
ou second mouvement. Ce mot a donc
changé de sens. Dans la musique
instrumentale du xviie et du xviiie s.,
il était d’usage, pour les pièces en
solo, que la répétition ou reprise fût
faite avec variation improvisée ou
« double ». La reprise est de règle dans la
première partie des allegros classiques.
Les chefs d’orchestre allemands et les
musiciens allemands du « Quatuor florentin »
paraissent avoir donné les
premiers exemples de suppression de
la reprise dans les allegros des Symphonies
de Beethoven. || 2. T. de facture.
Dans les jeux de fourniture, à
l’orgue, et les jeux de cymbales,
qui sont composés de 3 jusqu’à 7 rangées
de tuyaux, il y a reprise toutes
les fois que dans une nouvelle rangée
figurent des suites de tuyaux rendant
les mêmes sons que tout ou
partie de la rangée précédente.