ARCHE (D’ALLIANCE), s. f. Est souvent figurée dans les vitraux qui reproduisent les scènes de l’Ancien Testament. On lui donne généralement la forme d’une châsse. Devant le trumeau de la porte de gauche de la façade de Notre-Dame de Paris, était posée, avant 1793, une grande statue de la sainte Vierge, tenant l’enfant Jésus, et les pieds sur le serpent à tête de femme, enroulé autour de l’arbre de science ; au-dessus de cette statue de la sainte Vierge, remplacée aujourd’hui par une figure du XVe siècle, deux anges supportent un dais couronné par l’Arche d’alliance (1), les prophètes sont assis des deux côtés sur le linteau ; dans le tympan on voit deux grands bas-reliefs représentant la mort de la sainte Vierge et son couronnement. L’Arche d’alliance occupe donc là une place symbolique, elle est comme le lien entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Quelquefois l’Arche d’alliance affecte la forme d’une armoire à deux battants supportée ou gardée par des lions ; d’une table d’autel avec reliquaire. Les sculpteurs ou les peintres du moyen âge ne paraissent pas avoir donné à l’Arche d’alliance de l’ancienne loi une forme particulière ; ils se bornaient, dans leurs bas-reliefs ou leurs peintures, à figurer les objets qu’ils avaient continuellement sous les yeux, les meubles par exemple, qu’il était d’usage de placer aux côtés des autels, et où l’on renfermait les reliquaires, les chartes, et tous objets précieux ou titres qui constituaient le trésor d’une église (voy. Armoire).