Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe/AULNEAUX

La bibliothèque libre.
◄  AULERCES
AUNAY  ►

AULNEAUX (les), AUNEAUX ou AUNAUX, S.-PIERRE-DES-AULNEAUX ; Alnetum, Alnealdum, Sancti Petri de Alnis. Commune dont le nom porte en lui-même sa signification, du canton et à 6 kilom. 4 hectom. E. S E. de la Fresnaye ; de l’arrondiss. et à 10 k. N. de Mamers ; à 51 k. N. N. E. du Mans ; jadis du doyenné et de l’archid. de Saosnois, du diocèse et de l’élection du Mans. — Distances légales, 7, 12 et 58 kilom.

descript. Bornée au N. et à l’E. par Barville et Pervenchères (Orne) ; au S. E par Contilly, au S. et au S. G. par Louzes ; à l’O. par Roullée ; et par Blèves au N. O. Sa forme est celle d’un carré long, qui s’étend du N. E. au S. O. Diamètre central, du N. au S., 2 k. 7 h. ; de l’E. à l’O., 3 k. 5 h. Celui dans le sens de sa longueur, de 4 k. 5 h. ; dans celui de sa largeur, 2 kilom. 8 hectom.

Le bourg, situé dans un fond, sur la rive droite du ruiss. de Rouperoux, à la presque extrémité O. S. O. de la commune, ne se compose que de douze maisons éparses autour de l’église. Celle-ci est peu remarquable, assez bien décorée à l’intérieur, avec une chapelle de la Vierge où la statue de cette sainte est vêtue avec recherche. Clocher en flèche ; cimetière entourant l’église, clos de barrières, seulement.

populat. Portée à 81 feux autrefois, on en compte 116 aujourd’hui, qui se composent de 257 indiv. mâl.,268 fem ; total 525, dont 53 dans le bourg.

Mouv. décenn. De 1803 à 1812, inclus. : mar. 45 ; naiss., 158 ; déc., 164. De 1813 à 1822, inclus. : mar., 51 ; naiss, 152 ; déc., 115.

hist. eccl. L’église est dédiée à S. Pierre. Assemblée le 29 juin, jour de la fête de S. Pierre et de S. Paul. La cure de cette paroisse était à la présentation de l’évêque diocésain. Il existait une chapelle du nom des Aulneaux. Aujourd’hui, la commune de Blèves est réunie à celle-ci pour le spirituel.

hist. féod. La seigneurie de paroisse appartenait à M. de Saint-Simon, marquis de Courtomer, d’une famille originaire de Normandie, qui se nomma d’abord Simon de Cramaud.

Michel Simon, écuyer, s’étant attaché à Charles VI, roi de France, le roi d’Angleterre Henri IV, en 1419, confisqua ses biens : son fils Richard Simon les recouvra en 1474.

Artus Simon, chambellan du duc d’Alençon, frère de Henri III, obtint de ce roi la permission de faire précéder son nom du mot Saint. Il avait épousé Léonore de Beauvoisin, baronne de Courtomer. De là les noms de Saint-Simon de Courtomer que prirent ses descendans. Les Saint-Simon de Courtomer portaient dans leurs armes : de sinople, à trois lions d’argent, 2 et 1.

hydrogr. Le ruiss. de Rouperoux arrose l’extrémité S. O. de la commune, en coulant du S. O. au N. et passant à 1/2 kilom. seulement à l’O. du bourg ; celui de Clairefontaine l’arrose presque circulairement du S. au N., par E., et la sépare de Pervenchères et du département de l’Orne : ces deux ruisseaux se réunissent à Blèves.

Moulin des Aulneaux, à blé, sur le premier de ces ruiss.

géolog. Terrain plat dans le centre et au N. de la commune, circonscrit du N. E. au S. O. par un coteau ; et à l’O. par différens monticules formant la lisière de la forêt de Perseigne. Calcaire horizontal oolithique, formant le noyau de ces coteaux.

divis. des terres. Terres labour., 315 hectares ; jardins, 7 ; landes, 175 ; prés et pâtures, 264 ; bois taillis, 40 ; futaies, 2 ; routes et chem., 40 ; superf. des bâtimens, 2 : total de la superf. de la commune, environ 845 hectares.

contrib. Foncier, 3,046 fr. ; pers. et mob., 265 fr. ; port. et fen., 76 fr. ; 2 patentés ; dr. fixe, 10 fr. 50 c. ; dr. prop., 1 fr. 50 c. ; total, 3,399 fr. — Perception de la Fresnaye.

cultur. Terres argilo-sablonneuses, peu productives dans les parties en labour ; pays bocager ; point de marne. Froment, orge, méteil, peu d’avoine, beaucoup de seigle ; trèfle pour pâture, peu pour graine ; chanvre ; arbres à fruits ; peu d’élèves de bestiaux, si ce n’est de porcs. Quoique riveraine de la forêt de Perseigne, cette commune n’y possède rien.

Assolement triennal. 6 fermes principales, 18 bordages ; 21 charrues.

comm. agric. Peu d’exportat. de grains, sauf l’avoine ; chanvre et fil ; quelques bestiaux, porcs ; bois de chauffage, cidre et fruits, beurre, volailles, menues denrées.

comm. industr. Quelques métiers à toile, de commande, pour la campagne.

march. fréq. Mamers, le Mêle (Orne) ; foires d’Alençon.

rout. et chem. Une route départementale, de Mamers au Mêle, traverse le S. O. de la commune, en passant tout près et à l’O. du bourg ; elle est en bon état. Les chemins vicinaux, souvent pleins d’eau, d’assez difficile exploitation.

habit. et lieux remarq. Champceaux, la Gibaudière, ancien château, qui n’est plus qu’une ferme aujourd’hui ; hameau de S.-Thomas, où il n’y a plus d’apparence d’établissement religieux.

établiss. publ. Mairie, succursale, instituteur primaire, sans logement ni rétribution de la commune ; débit de tabac. Bureau de poste aux lettres à Mamers.