Aller au contenu

Dictionnaire universel d’histoire et de géographie Bouillet Chassang/Adrien

La bibliothèque libre.

ADRIEN, P. Ælius Adrianus, empereur romain, né l'an 76 de J.-C., d'une famille espagnole, était cousin et fils adoptif de Trajan. Il était gouverneur de Syrie lorsque la mort de Trajan l’appela au trône, l'an 117. Limitant ses domaines à ce qu'il pouvait conserver, il fit la paix avec les Parthes, repoussa le Alains, les Sarmates et les Daces, et employa la plus grande partie de son règne à visiter les provinces de l'empire. Il fit bâtir un mur de 80 milles entre la Calédonie et la Bretagne, pour prévenir les incursions des barbares. Sur es remontrances de Quadratus et d'Aristide, philosophes chrétiens, il fit cesser les persécutions dont les partisans de la nouvelle religion étaient l'objet. Les Juifs s'étant deux fois révoltés sous son règne , il les soumit : la 1re fois, il ruina leur ville, et la 2e, il les chassa pour jamais de leur pays (136) et rebâtit Jérusalem sous le nom d’Ælia Capitolina. C'est lui qui fit construire les Arènes de Nîmes, le pont du Gard, ainsi que son propre mausolée à Rome (auj. château St-Ange), et le pont qui y conduit. Il mourut à Baies (138), à l'âge de 62 ans, laissant l'empire à T. Antonin. Adrien fit des lois sages, et donna le code connu sous le titre d’Édit perpétuel. Il aimait et protégeait les arts et les sciences ; il savait sculpter et cultivait la poésie avec succès; mais il se déshonora par son attachement aux superstitions du paganisme et par son infâme passion pour le bel Antinoüs.