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Dictionnaire universel d’histoire et de géographie Bouillet Chassang/Apollon

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APOLLON ou phœbus, dieu du soleil et de la lumière, des arts, des lettres et de la médecine, était fils de Jupiter et de Latone, et frère jumeau de Diane ou la Lune. Il naquit dans l’île de Délos (V. latone). À peine sorti du berceau, il tua de ses flèches le serpent Python, qui, à l’instigation de Junon, avait persécuté sa mère. Dans la suite, irrité de la mort de son fils Esculape, que Jupiter avait foudroyé, il tua les Cyclopes qui forgeaient la foudre. Le maître des dieux, pour le punir, l’exila de la terre. Il y garda quelque temps les troupeaux d’Admète, roi de Phères en Thessalie ; puis se mit au service de Laomédon pour lequel il bâtit, avec Neptune, exilé comme lui, les murs de Troie. Après avoir encore quelque temps erré sur la terre, où Marsyas et Midas (V. ce nom) éprouvèrent les effets de sa colère, il fut rappelé au ciel, et chargé par Jupiter de conduire le char du soleil. Apollon fut épris d’un grand nombre de nymphes et de mortelles. Les plus connues sont Daphné, qui fut insensible à ses vœux et qu’il transforma en laurier ; Cassandre, à laquelle il donna le don de prophétie ; Coronis, dont il eut Esculape ; Clymène, qu’il rendit mère du téméraire Phaéthon. On le représentait sous les traits d’un beau jeune homme, tenant à la main tantôt un arc, tantôt une lyre, la tête ornée d’une chevelue longue et flottante, et ceinte d’une auréole lumineuse. Il dirigeait le chœur des Muses et habitait avec elles sur le sommet du Parnasse, du Pinde ou de l’Hélicon. On en fait aussi un dieu vengeur : ses traits inévitables répandent la peste et la mort ; allusion aux terribles effets produits par l’excessive ardeur du soleil. Apollon avait un grand nombre de temples et d’oracles, dont le plus célèbre est celui de Delphes. On célébrait en son honneur les jeux Pythiques.