Dictionnaire universel d’histoire et de géographie Bouillet Chassang/Sébastopol
SÉBASTOPOL ou sévastopol, c.-à-d. en grec Ville Auguste, Ville impériale, v. et port militaire de Crimée (Simféropol), au S. O., sur la rive mérid. d’un bras de la mer Noire ; env. 50 000 h. avant 1855, à peine 10 000 auj. Port excellent où stationnait la flotte russe de la mer Noire ; fortifications formidables : tour Malakof, forts Alexandre, Constantin, Nicolas, Paul, etc. Belle cathédrale St-Michel, église St-Pierre (reproduction de la Madeleine de Paris), théâtre. — Fondée en 1786 par l’impératrice Catherine II, près et à l’E. des ruines de l’antique Cherson et près du village tartare d’Aktiar, elle fut agrandie et fortifiée par Nicolas I qui en fit une forteresse redoutable et un poste avancé contre Constantinople. Elle fut prise d’assaut le 8 sept. 1855 par l’armée anglo-française que commandait le maréchal Pélissier, après un an de siége et après une défense désespérée, dirigée surtout par le général du génie Todtleben. Le nom de Sébastopol a été donné à l’un des grands boulevards de Paris.