Dictionnaire wallon-français (Remacle, 1e éd.)/Côpé

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Chez C. A. Bassompierre (p. 146).
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Côpé, s. m. Baille, moitié d’un tonneau coupé en deux. — Ga waurdé deu côpé d’bonn hlé, pol foleu : J’ai conservé deux bailles de bonne urine, pour le fouleur.

Copé, v. a. n. Couper, trancher, diviser un corps continu ; tailler symétriquement ; Traverser, arrêter, dévancer, empêcher, interrompre ; Châtrer. — Côpé et deu : Couper, séparer, en deux. — Côpé inn gamb ; Couper, amputer, une jambe. — Côpé, l’boûss : Couper la bourse. Voler adroitement. — Côpé l’cô : Couper le cou, massacrer. — Copé l’aiw : Fendre l’eau en nageant. — Côpé de bouyon ; de vin : Couper le bouillon ; le vin, les mêler avec de l’eau. — Côpé l’voïe : Couper le chemin à quelqu’un, se mettre au devant de lui pour l’empêcher de passer, pour le battre. — Côpé fou : Couper quelqu’un pour le traverser, pour le dévancer. — Côpé pol pu coutt voïe : Couper dévancer quelqu’un par le plus court chemin. — Côpé l’wazon d’zo l’pî : Couper l’herbe sous le pied, supplanter avec adresse, dévancer. — Côpé le viv : Couper les vivres. — Côpé l’aiw : Couper le courant de l’eau, lui donner une autre direction, la diviser, — Côpé l’veign : Tailler la vigne. — Ga fai, côpé : J’ai mêlé les cartes, coupez. — Côpé on bassî : Châtrer un bélier.