Dictionnaire wallon-français (Remacle, 1e éd.)/Leu

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Chez C. A. Bassompierre (p. 269).
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Leu, pron. personnel et adj. Leur. — Il aimet leu-zefan. Le-zefan nourihet leu pér : Ils aiment leurs enfans. Les enfans nourrissent leur père.

Leu, s. m. Loup, animal féroce qui ressemble a un grand chien. — Li fain chess li leu fou de boi : La faim fait sortir le loup du bois, nécessité fait loi. — Onn parol geamaie de leu konn ne veu l’cow : On ne parle jamais du loup qu’on n’en voit la queue ; il se dit de quelqu’un qui entre au moment ou l’on parle de lui. — Il a véou l’leu : Il a vu le loup, il a beaucoup voyagé, il a fait plusieurs campagnes. — I fâ heurlé avou le leu, et hawé avou le chein : Il faut heurler avec les loups, et aboyer avec les chiens ; il faut souvent agir et parler malgré soi. — Ki s’fai berbi l’leu l’magn : Qui se fait brebis le loup le mange, trop de bonté nuit. — Il et k’nohou comm Barabass al passion et comm li leu gri : Il est connu comme Barabas à la passion et comme le loup gris ; il est extrêmement connu. — S’foré el gueue de leu : Se mettre dans la gueule du loup ; donner la brébis à garder au loup, s’exposer à un péril certain, se livrer lui-même, etc. — Li leu a kovrou s’frumell : Le loup a ligné sa louve.