Dieu gard’ celle de déshonneur
Apparence
La Chanson française du XVe au XXe siècle, Texte établi par Jean Gillequin, La Renaissance du livre, (p. 26).
DIEU GARD’ CELLE DE DÉSHONNEUR.
Dieu gard’ celle de déshonneur
Que j’ai longtemps aimée !
Avec elle par grand’ douceur
Ma jeunesse ai passée.
Or vois-je bien que c’est folleur[1]
D’y avoir ma pensée,
Puisqu’elle m’a dit par rigueur :
« Notre amour est finée. »
À pourpenser je me suis mis
Quel déplaisir lui avais fait :
Jour de ma vie ne lui mesfis,
Ni ne le voudrais avoir fait.
Pour bien faire souvent mal sourd,
C’est vérité prouvée :
Dieu soit loué du temps qui court !
J’aurai mieux l’autre année.
- ↑ Folie.