Discussion:La Légende des siècles/« Je me penchai. »

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Infoédit[modifier]

Informations sur l’édition de La Légende des siècles/« Je me penchai. »

Édition : GF-Flammarion 1967 (Numéro 158, La Légende des siècles II, p. 27)


Source :


Contributeur(s) : Id027411


Niveau d’avancement : Relu et corrigé


Remarques : Identique à l'édition GF-Flammarion


Relu et corrigé par : Pruneau(disc.) 18 mars 2007 à 02:00 (UTC) [répondre]


Test : mise en ponctuation classique[modifier]




« Je me penchai »



 
Je me penchai. J’étais dans le lieu ténébreux ;
Là gisent les fléaux avec la nuit sur eux ;
Et je criai : « Tibère ! — Eh bien ? me dit cet homme.
— Tiens-toi là. — Soit. — Néron ! » L’autre monstre de Rome
5Dit : « Qui donc m’ose ainsi parler ? — Bien. Tiens-toi là. »
Je dis : « Sennachérib ! Tamerlan ! Attila !
— Qu’est-ce donc que tu veux ? répondirent trois gueules.
— Restez là. Plus un mot. Silence. Soyez seules. »
Je me tournai : « Nemrod ! — Quoi ? — Tais-toi. » Je repris :
10« Cyrus ! Rhamsès ! Cambyse ! Amilcar ! Phalaris !
— Que veut-on ? — Restez là. » Puis, passant aux modernes,
Je comparai les bruits de toutes les cavernes,
Les antres aux palais et les trônes aux bois,
Le grondement du tigre au cri d’Innocent trois,
15Nuit sinistre où pas un des coupables n’échappe,
Ni sous la pourpre Othon, ni Gerbert sous la chape.
Pensif, je m’assurai qu’ils étaient bien là tous,
Et je leur dis : « Quel est le pire d’entre vous ? »

Alors, du fond du gouffre, ombre patibulaire
20Où le nid menacé par l’immense colère
Autrefois se blottit et se réfugia,
Satan cria : « C’est moi ! — Crois-tu ? » dit Borgia.



Je ne pense pas que Wikisource doive rétablir la ponctuation du dialogue s'il est seul à en prendre l'initiative, mais j'aimerais savoir si parmi les éditeurs de Victor Hugo certains le font ou si cela ne se pratique jamais. --Zephyrus 18 mars 2007 à 08:10 (UTC)[répondre]

Autre source[modifier]

J'ai trouvé aussi à cette adresse la version suivante :



E.R.L. JOURNAL DE LA MISSION Édition d'août. An 60ème.
 
                        FONTAINE D'ARCADIE.
 
                             XXIII
       Je me penchai. J'étais dans le lieu ténébreux;
       Là gisent les fléaux avec la nuit sur eux;
       Et je criai: "Tibère! Eh bien?" me dit cet homme.
       "Tiens-toi là. -Soit. -Néron!" L'autre monstre de Rome
       Dit: "Qui donc m'ose ainsi parler? -Bien. Tiens-toi là."
       Je dis: "Sennachérib! Tamerlan! Attila!
       -Qu'est-ce donc que tu veux?" répondirent trois gueules.
       "Restez là. Plus un mot. Silence. Soyez seules."
       Je me tournai: "Nemrod! -Quoi? -Tais-toi." Je repris:
       "Cyrus! Ramsès! Cambyse! Amilcar! Phalaris!
       -Que veut-on? -Restez là." Puis, passant aux modernes,
       Je comparai les bruits de toutes les cavernes,
       Les antres aux palais et les trônes aux bois,
       Le grondement du tigre au cri d'Innocent trois,
       Nuit sinistre où pas un des coupables n'échappe,
       Ni sous la pourpre Othon, ni Gerbert sous la chape;
       Pensif, je m'assurai qu'ils étaient bien là tous,
       Et je leur dis: "Quel est le pire d'entre vous?"
 
       Alors, du fond du gouffre, ombre patibulaire
       Où le mal menacé par l'immense colère
       Autrefois se blottit et se réfugia,
       Satan cria: "C'est moi! -Crois-tu?" dit Borgia.
                                                     Victor Hugo

--Zephyrus 18 mars 2007 à 08:36 (UTC)[répondre]