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Discussion:Catherine ou la Belle Fermière

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Sources[modifier]

  • Catherine ou la Belle fermière
  • celle d’IA dont il manque 6 pages Google … à prendre dans Gallica
  • Traductions
    • 1794 Catharine oder die vornehme Bauerin Google
    • 1796 traduction — Catherine of de schoone pachtster Google
    • 1833 La bella fattoressa commediaGallica

Illustration[modifier]

  • scène où Boniface est désaltéré chez la belle fermière [1]


Résumés, critiques…[modifier]

1er janvier 1843 : Revue de Paris [2] Dessales-Régis,Mlle Julie Candeille :[modifier]

Malgré les détracteurs et les envieux, la pièce eut une vogue prodigieuse et cent quarante-quatre représentations de suite. Tout Paris voulut aller voir la Belle Fermière, qui, à quelques égards, était digne du bruit qu’elle faisait. Vous la trouverez imprimée dans les répertoires dramatiques, tout à côté d’œuvres fortes ou charmantes, qu’elle ne dépare certes point.

La Belle Fermière ressemble plus à un roman qu’elle ne constitue une image de la société, une peinture de la vie réelle. L’auteur a mis quelque peu à contribution la première Surprise de l’Amour, l’une des bases du théâtre de Marivaux. De même que Lélio trahi par une femme s’est retiré à la campagne, où il ne veut entendre parler ni d’amour ni de mariage, de même Catherine, trahie par un mari infidèle (d’Orneville), ruinée par ses folies, désolée par sa mort, de grande dame qu’elle était, s’est résignée à l’état d’humble fermière ; bien que veuve, jeune et jolie, elle frémit au seul nom de mariage. Toutefois, la misanthropie de la belle fermière consiste à fuir les hommes bien plus qu’à les haïr au fond ; la sensibilité y domine. Il faut même ajouter que sa mélancolie n’est pas incurable à ce point qu’elle ne trouve de temps à autre la liberté de chanter, de pincer de la harpe, de dessiner, etc. Cependant un jeune seigneur du voisinage tombe amoureux d’elle, et à la faveur d’un déguisement se fait recevoir dans la ferme sous le nom de Charles; il devient pour la belle fermière une sorte de secrétaire chargé de tenir ses comptes. Vous devinez aisément le reste. Catherine, malgré son parti pris, trouve fort de son goût l’aimable Charles, qui lui semble avoir une bien belle tête et des traits bien nobles pour un homme du commun. Bientôt ils s’aiment tous les deux sans oser se le dire encore; mais ils se comprennent à mi-mot. Charles, qui avant sa nouvelle passion devait épouser Élise d’Armincourt, la demoiselle du château, parle vaguement de projets qu’on a sur lui, et Catherine est désolée ; il ajoute qu’il ne cédera point, parce qu’il aime, et soudain voilà Catherine rendue à la joie. — Sur ces entrefaites, un voyageur dont la chaise casse à quelques pas de la ferme, y reçoit un accueil hospitalier ; c’est un marin brusque, franc, et de plus fort riche. Or, une longue explication l’amène à reconnaître Catherine pour sa bru, celle que son fils, mort depuis, a perfidement abandonnée. Pour réparer le tort fait à la belle veuve, il lui donne deux millions qu’il apporte des Indes, et permet en outre à Catherine d’épouser Charles de Lussan.

Il n’y a certes pas dans tout ce fonds romanesque une raison fort exacte ni une vraisemblance bien rigoureuse. La belle fermière, après s’être travestie sous des habits de paysanne, semble prendre à tâche de révéler par mille indices, par ses occupations élégantes, ses manières distinguées, son fin langage et une sentimentalité prétentieuse, ce qu’elle a voulu d’abord celer. Les contradictions abondent dans son rôle. Mais on se rachète sur un intérêt incontestable, de beaux sentimens, un dialogue facile et quelques caractères vrais, bien qu’un peu communs. Les folies même de la belle fermière, qu’on sait être causées par le moins raisonnable des chagrins, touchent et intéressent d’autant plus. La pièce est égayée par le rôle d’un fat nommé Fierval, espèce d’incroyable du Berry, qui s’enflamme subitement pour Catherine, et s’amuse à faire le siège de la ferme.

Voici donc la pauvre Julie Candeille tout-à-fait en honneur et en renom. Elle, naguère l’actrice rebutée de ses camarades, la très humble servante de ces messieurs et de ces dames, elle est leur maîtresse à tous à cette heure ; hier encore, elle recevait humblement des rôles de la main de tout le monde, et quels rôles ! ceux dont les autres ne voulaient pas ou ne voulaient plus ; actuellement, c’est elle qui les distribue et les impose. Dans sa tendresse et sa sollicitude toutes maternelles pour l’ouvrage, Mlle Candeille s’en était réservé tout uniment le principal rôle, celui de Catherine, de la belle fermière ; elle chantait en outre en s’accompagnant, tantôt sur la harpe, tantôt sur le piano, deux airs de sa composition, ainsi que celui du vaudeville final. Par là elle donna lieu à bien des commentaires, à bien des censures ; on allégua qu’elle s’était ainsi arrangée pour recevoir, à l’aide de la fiction, des louanges directes sur sa beauté, son esprit et la variété de ses talens. Peut-être, en effet, eût-elle agi plus sagement de s’abstenir. Mais, que voulez-vous ? la pauvre femme avait été mise précédemment à un régime de rôles si mesquins, si ternes, si chétifs ! il fallait bien qu’elle s’accordât une légère indemnité, à présent qu’elle en avait le droit et le pouvoir, qu’elle se drapât dans l’étoffe d’un personnage de quelque relief. Comment résister au plaisir d’assister là, palpitante, rayonnante, au triomphe de son œuvre, et d’y aider de tous ses efforts ? Il y avait peut-être bien encore un appât secret, celui de savourer une petite vengeance féminine, vrai régal des dieux, d’humilier des rivales naguère si fières et si dédaigneuses, maintenant si soumises.


Chronique de Paris 1792 [3][modifier]

S P E C T A C L E S.

Théâtre de la RÉPUBLIQUE.

Tout ce que le goût & le talent des arts peuvent produire pour exciter l’enthouſiaſme. & arracher au ſpectateur enchanté l’hommage le plus juſte & le mieux mérité, vient, de ſe montrer réuni dans un ſeul ſujet du théâtre de la République Actrice, muſicienne, harpiſte, auteur, cantatrice, il a fallu tout admirer, & c’eſt la citoyenne Candeille qui a offert tous ces avantages ; elle a donné jeudi une charmante comédie, inti tulée : la belle Fermière, jamais on n’a vu un aſſemblage plus prodigieux, & plus parſait. Voici en abrégé le ſujet de cet ouvrage, que le défaut d’eſpace nous empêche de développer.

Une jeune femme maltraitée par un époux indigne dont elle a ſait la fortune, ſe retire à la campagne, & prend, ſous l’habit d’une villageoiſe, une des fermes de madame Darmincourt. Un jeune ſat, aimé d’Eliſe, fille de cette dame, lui ſait des propoſitions galantes par légèreté ; Luſſan qui avoit diſiré la main dELſe, mais que ſon caractère hautain a éloigné, éprouve pour elle un paſſion véritable. 11 le lou-dans ſa ſerme comme garçon de ſerme, & parvient à l’ntéreſſer. Le déguiſement de Lulan eſt reconnu au moment de l’arrivée d’un oncle d Eliſe, & il ſait ſoupçonner la vertu de la belle ſermière ; mais tout ſe découvre, elle ſe trouve être la belle-fille de cet oncle Boniſace d’Orneville, qui, pour réparer les maux que lui a ſait ſon ſils, lui ſait accepter la moitié de ſa ſortune, & la marie avec Luſſan ; quant au jeune ſat il eſt confondu & éconduit.

Le premier acte de cet ouvrage offroit des longueurs qui ont diſparues, mais les deux derniers ſurtout pi quent la curioſité, ſatisfont l’eſprit, & intéreent ſamé. Le ſiyle eſi animé, viſ & piquant ; cet ouvrage enſin pourroit ſaire honneur à un littérateur consommé. Le plaiſir qu’on a éprouvé ne tenoit point à l’intérêt qu’excitoit le nom de l’auteur, puiſque la citoyenne Candeille avoit eu la modeſtie de le ſaire avant le ſuccès. Elle a été demandée, & a été vivement applaudie ; nous invitons ceux qui aiment les ſentimens tendres & délicats, & les traits piquants & naturels à aller voir la belle Fermière.

Il eſt impoſſible d’être plus ſenſible & plus naturel que Michaut, plus original que Baptiſte, plus malin & plus ſpirituel que la citoyenne Dumont ; enfin, le citoyen Devigni a mis dans ſon jeu une noblesse & une expreſſion peu commune. Il eſt impoſſible de voir une comédie mieux jouée, & pour que rien ne manquât à l’effet de la repreſentation on a fait pour cette pièce des décorations auſſi agréables que bien entendues.


Le résumé de bard (comportant des erreurs)[modifier]

La Belle Fermière est une comédie-opéra en trois actes de Julie Candeille, représentée pour la première fois à la Comédie-Française le 20 décembre 1793.

L'histoire se déroule dans la campagne française. Catherine, une belle fermière, a été trahie par son mari, d'Orneville, qui l'a ruinée et abandonnée. Elle a alors décidé de se retirer à la campagne et de vivre dans la solitude et la mélancolie.

Un jeune seigneur du voisinage, Charles de Lussan, tombe amoureux de Catherine. Il se fait passer pour un secrétaire pour pouvoir l'approcher. Catherine, malgré ses réticences, finit par succomber à son amour.

Dans le même temps, un marin riche et généreux, le capitaine de Lussan, arrive à la ferme. Il est le père de Charles, et il reconnaît Catherine comme sa belle-fille. Il lui offre une fortune et lui permet d'épouser Charles.

La pièce se termine sur le mariage de Catherine et Charles.

Les personnages principaux

  • Catherine : une belle fermière, qui a été trahie par son mari.
  • Charles de Lussan : un jeune seigneur, qui tombe amoureux de Catherine.
  • Le capitaine de Lussan : le père de Charles, qui reconnaît Catherine comme sa belle-fille.

Les thèmes

  • L'amour : la pièce explore le thème de l'amour impossible, puis de l'amour triomphant.
  • La trahison : la pièce montre les conséquences de la trahison sur les individus.
  • La rédemption : la pièce montre comment Catherine, grâce à l'amour, parvient à surmonter sa douleur et à trouver un nouveau bonheur.

Le succès de la pièce :

La Belle Fermière a été un immense succès, et elle a permis à Julie Candeille de se faire connaître et de devenir une actrice célèbre. La pièce a été jouée pendant des décennies, et elle a été adaptée à de nombreuses reprises.