« Je vous remercie d’avoir songé à moi, dit-elle ; mais, vraiment, je suis bien embarrassée. Je fais partie déjà de plusieurs comités, je ne sais si j’aurais le temps… J’avais eu la même pensée que vous ; seulement mon projet était plus large, plus complet peut-être. Il y a un grand mois que je me promets d’en aller parler à Monseigneur, sans jamais trouver une minute. Enfin, nous pourrons unir nos efforts. Je vous dirai ma façon de voir, car je crois que vous êtes dans l’erreur sur beaucoup de points… Puisqu’il le faut, je me dévouerai encore. Mon mari me le disait hier :
« Vraiment vous n’êtes plus à vos affaires, vous êtes toute à celles des autres. »
Marthe la regardait curieusement, en songeant à son ancienne liaison avec M. Delangre, dont on faisait encore des gorges chaudes dans les cafés du cours Sauvaire. [...]