Discussion:La Pension du Sphinx
Ajouter un sujetÉditions
[modifier]Titre et éditions | ||||
---|---|---|---|---|
1900 : | La Pension du Sphinx | en feuilleton dans la Revue pour les jeunes filles | ||
1901 : | La Pension du Sphinx | Roman | Librairie Armand Colin | |
1925 : | La Pension du Sphinx | Calmann-Lévy éditeurs |
- L’Écho de Paris, 23 avril 1901 : Librairie Armand Colin, 5, rue de Mézières. — La Pension du Sphinx, Colette Yver, 3 fr. 50;
- Le Siècle, 1 mai 1901 : BIBLIOGRAPHIE . … … — La Pension du Sphinx, par Colette Yver (Bibliothèque de romans pour les jeunes filles. 1 vol. in-18, 3 fr. 50. (Librairie Armand Colin.) [1]
Critiques, résumés…
[modifier]- La Revue de Paris, 1er juillet 1901 [2]
LA PENSION DU SPHINX, par Colette Yver. Voici un roman plein de charme et de vie. Toutes les jeunes filles peuvent le lire, rien n’y choquera les âmes les plus pures. L’intrigue est attachante et simple ; les scènes sont alertes et naturelles ; les personnages sont toujours dessinés d’un trait précis, et les moindres phrases sont d’un véritable écrivain. L’auteur a su peindre tels qu’ils sont, avec leurs qualités et leurs défauts, ces êtres charmants et presque insaisissables que sont les jeunes filles. Son observation est toujours clairvoyante ; elle est quelquefois malicieuse. Tout ce petit monde de jolies pensionnaires qui habitent la maison du Sphinx, nous est présenté avec un art exquis; on sent que l’auteur a su regarder les âmes aussi bien que les visages. Un nouveau romancier se révèle en cette œuvre délicate et discrète.
- 28 avril 1901 : Le Travailleur normand : organe républicain de la Seine-Inférieure [3]
« La Pension du Sphinx ». Les romans vraiment intéressants sont à l'heure actuelle, d'une telle rareté, qu'il convient, quand par hasard il en paraît un, de le signaler tout spécialement à l'attention du lecteur. Il nous faut donc aujourd'hui -- et cela pour nous est un agréable devoir -- parler de La Pension du Sphinx, que vient de publier une rouennaise, Mlle Colette Yver. (Bibliothèque de romans pour les jeunes filles. Librairie Armand Colin, Paris.)
« La Villa du Sphinx, où une docte et sévère Française, Mme de Bronchelles abrite les jeunes filles étrangères venues à Paris pour compléter leur éducation, est gardée par un joli sphinx de marbre trônant sur un socle, tout contre la grille d'entrée. Il ne pose pas, et pour cause, d'énigme aux passants. Et cependant l'Œdipe qui pénétrerait dans la pension de Mme de Bronchelles aurait fort à faire pour déchiffrer les énigmes vivantes qui s'y dissimulent sous les traits de l'Anglaise Miss Allen, des Italleunes Vittoria, Maria et Giuseppa Ormicelli, de la Belge Gertrude Laerk, et surtout de la Norvégienne Ogoth Bjoertz. Seule, la gracieuse et candide Annette, une créole immensément riche que son père voudrait bien voir se marier en France, parce quJol a du sang noir dans les veines et qu'à la Martinique c'est là pour une jeune fille une tare indélébile, seule la pauvre Annette montre une âme sans mystère, un coeur divinement bon. Et elle souffrira beaucoup avant de trouver le bonheur dont elle est digne. »
Cette figure originale se détache très touchante dans le rorann de Colonie Yver, ainsi que celle d'Ogoth Bjoertz, la Norvégienne, une énigme bien complète, celle là, et qui ne se laisse deviner que dans les toutes dernières pages. Rien, au reste, de plus vivant et de plus curieusement observé que cette étude de jeunes filles faite par une jeune fille.
L'ouvrage de Colette Yver est à la fois sincère, amusant et touchant; écrit dans un style coloré, souple et très personnel, on y retrouve les qualités qui sont la caractéristique des « contes poudrés » publiés en ce moment par un journal de Rouen.
Bref, La Pension du Sphinx, bien que faisant partie de la « Bibliothèque des romans pour jeunes filles » sera lue avec intérêt par tout le monde, car son auteur -- qui peut être classé parmi les meilleurs de nos écrivains actuels -- a su écrire une œuvre de réelle valeur.
- L'Express du Midi : journal quotidien de Toulouse et du Sud-Ouest 18 octobre 1927 [4]
— Parmi les meilleurs souvenirs de mes lectures de jeune fille, je range un roman intitulé : La Pension du Sphinx, qui était plein d'agrément et de qualités. Je l’aimais d’instinct, sans que mon inexpérience ait cependant prévu la maîtrise où atteindrait l’auteur, Mme Colette Yver. Le livre qu’elle vient d'écrire, 'Haudequin de Lyon (Paris, Calmann-Lévy, 3. rue Auber) est de tout premier ordre. … … Adrienne BLANC-PÉRIDIER.
Exemples de racisme
[modifier]- Le vieux sang européen, miné par la civilisation, et le sang nouveau vivifiant des vigoureux noirs incultes, se sont unis en elle.
- Ce sont des natures si équivoques, si insaisissables, si ondoyantes, que ces félines mulâtresses qui n’ont ni race ni caractère.
- Comme vers le foyer intellectuel qu’elle savait brûler à Paris, elle éprouvait le sentiment que ses aïeules noires avaient eu jadis pour un bijou d’or, un diamant, ou une robe rose.
- L’atavisme du servage qui régissait encore ses affections, sous la forme distillée d’un incompréhensible besoin de se donner,