Discussion:Le Mariage de Victorine
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Orthographe vocabulaire
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Critiques
[modifier]- 5/12/1851 Le Journal pour rire : journal d'images, journal co... [1]
THÉÂTRES.
Personne n'admire plus que nous le beau talent de madame George Sand. Autant nous l'avons applaudie pour François le Champi et pour Claudie, autant nous avons éprouvé de chagrin en voyant son échec au théâtre de la Gaîté avec le drame de Molière. Simplicité d'action ne veut pas dire nullité d'action. Le Champi et Claudie sont des oeuvres à action simple, Molière et le Mariage de Victorine que madame Sand vient de donner au Gymnase sont des ouvrages à action nulle. Or, comme le théâtre vit autant par les yeux que par les oreilles, il est probable que sa Victorine n'est pas destinée à devenir centenaire comme ses aînés François et Claudie.
Quel pressant besoin la poussait de porter la main sur cet admirable Philosophe sans le savoir, le chef-d'oeuvre de Sedaine ?
Si madame Sand se mêle de faire des suites à nos ouvrages classiques, tout le menu fretin littéraire va s'en donner à coeur joie. On va nous offrir la suite de l'Avare et du Misanthrope. Les enfants de Tartufe voudront succéder à M. leur père. On fera une féerie sur l'arrivée de Don Juan aux enfers en compagnie de la statue du commandeur. M. Beauvallet a déjà confectionné un semblant de suite au Cid, il ajoutera une queue à Polyeucte. Nous aurons la suite de la suite des suites du Mariage de Figaro, le fils de M. de Pourceaugnac, la nièce d'Athalie et la cousine de Mérope. Où les théâtres iront-ils par suite de la poursuite des suites ?
Pour n'être pas injuste, n'oublions pas les remarquables interprètes de l'oeuvre de madame Sand. Mille bravos à Bressant, Geoffroi, à mesdames Chéri et Augustine Figeac.