Discussion:Les Filles du colonel

Éditions

	Titre et éditions
1876 :	Les Filles du colonel		E. Plon et Cie, imprimeurs-éditeurs
1885 :	Les Filles du colonel	Gallica	en feuilleton dans La Lecture pour tous : journal illustré

Critiques

• 1er janvier 1876, Les Gauloises : moniteur mensuel des travaux… [1]

Les Ménages militaires (1re partie, la Femme du capitaine Aubépin ; 2e partie, les Filles du Colonel ; 3e partie, le Mariage du Trésorier, par Mme Claire de Chandeneux. Paris, Plon, 1876; 3 vol. in-12.

Nous venons de lire tout d'un trait ces trois volumes. Maintes fois nous avons déploré l'exiguité temporaire de notre gazette, mais jamais autant qu'aujourd'hui. Ces volumes méritent cent lignes d'analyse et deux cents de louanges au talent qui les a conçus. Peu de plumes féminines, il faut en convenir, écrivent avec autant de verve et à la fois avec autant de mesure. Nulle part les femmes, si riches en sentiments délicats, sentiments que, par nature comme par éducation, elles sont accoutumées à contenir, à taire, nulle part les femmes ne trouveront plus d'échos que dans ces derniers écrits de Mme de Chandeneux. Son style est neuf, frais, facile et émaillé de mots admirablement trouvés sans recherche, sans prétention à l'effet forcé. Les tableaux se succèdent avec logique et intérêt, d'un trait de plume l'auteur peint l'orgueil implacable d'une comtesse d'ancienne origine, et les chevaleresques inconséquences d'un fils de famille. Il vous identifie avec cet intéressant capitaine Aubépin, pour qui tout le monde prend parti, ou avec le brillant commandant de Poitevy. Tous ces officiers, même avec leurs défauts, gagnent notre sympathie.

Les trois filles du colonel de Clarande sont trois types pris sur nature et intelligemment mis en scène.

La vie militaire en province ne saurait avoir un meilleur peintre, un plus sincère historien que Mme Claire de Chandeneux, que nous soupçonnons fort de vivre dans ces milieux. Nos lecteurs nous sauront gré de leur signaler trois bons volumes.

J. A.

• Le 1er janvier 1876 Le Mémorial diplomatique [2]

La seconde série des Ménages militaires, par Me Claire de Chandeneux, sous ce titre qui en indique la donnée : les Filles du colonel, succède aujourd’hui, chez les éditeurs E. Plon et Ce, à la Femme du capitaine Aubépin, roman intime et émouvant, dont le succès date d’hier.

Cette 2e série en forme la suite naturelle. Les Filles du colonel sont l’étude consciencieuse, dans un cadre de sentiments vrais, de trois caractères féminins, attrayants à divers titres, mêlés à l’existence militaire contemporaine, qu’il faut apprendre à connaître pour en apprécier justement les sacrifices et les douceurs.

• 20 avril 1876, Le Messager du Midi : journal du soir [3]

BIBLIOGRAPHIE

LES FILLES DU COLONEL

La seconde série des Ménages militaires, par Mme Claire de Chandeneux, sous ce titre qui en indique la donnée : Les filles du colonel, succède aujourd'hui, chez les éditeurs E. Plon et Ce, à La femme du capitaine Aubépin, roman intime et émouvant, dont le succès date d'hier.

Cette 2^e série en forme la suite naturelle, Les filles du colonel sont l'étude consciencieuse, dans un cadra de sentiments vrais, de trois caractères féminins, attrayants à divers titres, mêlés à l'existence militaire contemporaine, qu'il faut apprendre à connaître pour en apprécier justement les sacrifices et les douceurs.

Mme Claire de Chandeneux sait donner la vie à chaque figure et l'intérêt à choqua détail. Sous sa plume, le drame est quelque fois dans les faits, mais toujours dans les cœurs. Il ne lui plaît pas d'échaufauder les invraisemblances ni de multiplier les événements pour en faire naître l'émotion ; elle préfère la laisser simplement découler de l'étude fine, plaisante ou touohante de la vie réelle.

Le mariage du trésorier, étude dramatique et touchante, 3e série des Ménages militaires, doit paraître prochainement à la même librairie, 10, rue Garancière.

Vocabulaire - orthographe

• grand’peine
• pratiquable => praticable