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Discussion:Les Horizontales

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VIOLÉES ET INVIOLABLES
Canaris ! Canaris ! Pleure !
V. HUGO (Orientales)

Doux pays où l’on sait la valeur du billon,
O Toi qui te nommas : la pudique Albion,
Angleterre, chaste Angleterre,
Qui l’eût cru ? Du palais jusques à l’atelier,
Chacun de tes toits cèle une « maison Tellier ? »
Cette nouvelle étrangle, atterre !

O Shocking ! qui l’a dit ? qui donc a révélé
Tes dessous ? Nous croyions, naïfs, au rêve ailé
De la miss à longues chaussures !
De même à la candeur du Gentleman rider
Et nous ne pensions pas suspecte sa raideur ;
A-t-on bien dit des choses sûres ?

Le doute, hélas ! n’est pas possible, le Pall-Mall-
Gazette nous apprend que l’on a mis à mal
Des très-mineures innombrables !
« C’est du joli, dirait Gavroche ! Zut alors !
« Et ta sœur ? » Et sa sœur fait le bonheur des lords
Et d’un groupe d’inviolables !

O pays des John Brown, des royaux Philémons,
Salut ! Et nous qui, loin d’en faire fi, l’aimons
L’impérissable bagatelle,
Nous sommes enfoncés, nous le reconnaissons
L’Anglais, toujours boxeur, s’est écrié : boxons !
Il n’a pas dit : « Quelle âge a-t-elle ? »

Non ! la vierge est à tous ! les vieux, les laids, les beaux,
O veinards ! vous avez dans votre île : Lesbos
Sodome, Gomorrhe et Cythère !
Pleure ! Pleure ! ô Paris ! la pudique albion
T’enlève la couronne et te dame le pion !
Hip ! hip ! hourrah pour l’Angleterre !