Discussion:Pour se damner
Statistiques[modifier]
23 454 mots environs, soit environ 1h 30 de lecture à 250 mots/mn
Vocabulaire - orthographe[modifier]
- grand’mère, grand’chose, grand’maman, grand’père
- v’lan
- frou frou
- retrottiner
- cigne
- des choses d’en-bas
- grignottent
- au dehors
- blondette
- dénoûment
- pélerinage, pélerine
- puisqu'aussi
Critiques[modifier]
- 22/04/1883 Le Tintamarre : critique de la réclame, satire des puffiste : journal d'industrie, de littérature [1]
Pour se damner, par Jeanne-Thilda, la Jeanne de Gil-Blas et la Thilda de la France, vient de paraître artistement édité par Ed. Rouveyre et G. Blond, 98, rue de Richelieu, à Paris.
Jeanne-Thilda descend directement d’une de ces marquises Louis XV ayant l’esprit gaulois et de franche humeur, mordant à fines quenottes à toutes les belles et bonnes choses de la vie : ce charmant écrivain, d’une plume étincelante avec une raillerie fine et spirituelle, touche à tous les sujets et sait leur donner un charme exquis.
Pour se damner est un de ces volumes qu’on lit sans en passer un mot, de la première à la dernière page ; nous serions fort en peine de dire laquelle charmera le plus le lecteur de l’Armoire aux confitures ou du Désir de Louisette. Jeainne-Thilda a le grand art d’effleurer des sujets brûlants sans jamais laisser tomber sa plume dans le grivois ; elle a cet art suprême et charmant de tout dire comme nos grand’mères du xviiie siècle ; sa prose est un poème sans rimes, sa muse est pimpante et légère tout en ayant parfois les yeux mouillés des larmes, la raillerie est remplacée tout à coup par une pensée philosophique et cette diversité donne à son style un grand charme. Ajoutons que ’’Pour se damner’’ est illustré d’une foule de charmants dessins dus au crayon d’Henriot.
- La Revue politique et littéraire : revue des cours littéraires [2]
Avec Jeanne Thilda, l'amour rit le plus souvent[1], et Jeanne Thilda fait chorus. C'est qu'elle ne craint pas de se damner, dit-elle ; et, en effet, on ne saurait se damner plus gaiement. Quelques notes amères cependant çà et là, et, chose étrange, au sujet du sexe auquel nous devons Jeanne Thilda. Elle ne méprise pas les femmes, bien assurément ; mais celles qu'elle méprise, c'est pour de bon, et gare à celles-là !
- ↑ Pour se damner, par Jeanne Thilda. -- 1 vol. Paris, 1883. Rouveyre et Blond.