Discussion:Simon (1855)
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Critiques, résumés, …
[modifier]- 1837 : Gazette des salons : journal des modes et de musique, artistique, littéraire et théâtral [1]
Simon, le dernier personnage de l’étrange galerie que nous venons de parcourir, ne vit d’aucune idée, et n’offre pas comme ses précédens un de ces modèles, coulés en bronze, qui mettent en relief toute une pensée. Fiamma, la principale figure du roman, est encore une femme supérieure, comme aussi Jacques est un homme supérieur ; mais, après tout, rien ne décide chez elle en quoi consiste cette supériorité ; et, supposé qu’on veuille bien l’admettre, on est réduit à la motiver sur la naissance de Fiamma, qui doit le jour à un bandit italien. De là, sans doute, ce caractère de sauvage virilité que nous lui connaissons ; cette physionomie de guérillas en robe qu’elle conserve jusqu’au dénoûment. Simon est lui-même la plus faible création du roman, comme le roman lui-même est aussi le plus médiocre parmi tous les autres. Fidèle à son système de renversement, G. Sand s’est appliquée constamment à faire des femmes de ses hommes, et des hommes de ses femmes : dans ce drame à deux qu’on appelle amour, Simon exprime le principe inerte et passif, il aime moins qu’il ne se laisse aimer ; c’est Fiamma qui le séduit. Quel avantage ou quel charme trouve donc G. Sand, à intervertir ainsi les rôles ? pourquoi dépouiller chacun du caractère que lui a tracé la nature ? Ce n’est point ici une question de mots que nous cherchons à défendre ; nous voudrions seulement que les romans fussent l’exacte reproduction de la nature, et que les rôles convenus ne fussent point sacrifiés à des caprices imaginaires que rien ne peut justifier.
1839 Revue des Romans
Vocabulaire - Orthographe
[modifier]- très-confortable
- grand’chose
- s’entr’ouvrait
- un vieillard anacréontique
- poëte
- siége
- mon cher sigisbée
- le piveau du dévidoir
- dénoûment
- co-opinionnaire et coopinionnaires