Discussion:Sur le petit nombre des élus (Massillon)

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Infoédit[modifier]

Informations sur l’édition de Sur le petit nombre des élus (Massillon)

Édition : Sermons et morceaux choisis de Massillon, Didot éd, 1848


Source :


Contributeur(s) : Caio


Niveau d’avancement : Texte incomplet


Remarques :


Relu et corrigé par :


Notice[modifier]

De Jean Baptiste Massillon, Jean Le Rond d' Alembert
Publié 1848
Firmin Didot, frères
653 pages
Copie de l'exemplaire l'Université du Michigan
Numérisé le 16 mai 2007


Complément pour Wikipédia ?[modifier]

Source : E-Bay


Début de citation

SERMONS DE MASSILLON

CARÊME

en 4 volumes

Jean-Baptiste MASSILLON

(1663-1742)

Évêque de Clermont

Ci-devant Prêtre de l'Oratoire

L'un des quarante de l'Académie française

Les Frères ESTIENNE et Jean-Thomas HERISSANT fils

1769

avec Approbation & Privilège du Roi

In-12 100*158 mm, 484, 452, 476 et 480 pages, bonnes reliures d'époque en plein cuir fauve marbré, dos à cinq nerfs, caissons au fer or, pièces de titre rouges, tranchefiles et signets assortis, têtes - gouttières et queues rouges, gardes de couleurs à motifs, gardes blanches, intérieurs bien frais, bon papier bien clair

Trés bons exemplaires

Recueil des sermons publié à Paris chez la Veuve Estienne et fils et Hérissant en 1745. De 1699 à 1718, Massillon prêcha dix-neuf Carêmes, dont deux à Versailles et trois à Notre-Dame, dix Avents (à Saint-Honoré et à Saint-Germain-en-Laye). Devenu évêque de Clermont en 1717, il prononça en 1718 dix brefs sermons à la chapelle des Tuileries (le célèbre «Petit Carême»). Dernier des grands représentants français de l’éloquence sacrée, après Bossuet et Bourdaloue, l’oratorien Massillon a eu le singulier destin d’être particulièrement estimé, au XVIIIe siècle, par ceux qui semblaient le moins bien préparés à l’admirer, c’est-à-dire les Philosophes. D’Alembert, Buffon le louent, et surtout Voltaire, pour qui il est «le prédicateur qui a le mieux connu le monde, dont l’éloquence sent l’homme de cour, l’académicien, l’homme d’esprit». Ce qu’appréciaient en lui ces mécréants, c’était la magie d’un style tour à tour véhément, apaisé, enveloppant, musical et d’une douceur fiévreuse. C’était aussi le moraliste et le psychologue capable d’analyser mieux que quiconque les passions du cœur humain, de dévoiler les mobiles inavoués, de saisir les petitesses, les envies et les rancunes. Celui que Voltaire appelait le «Racine de la chaire» séduisait son auditoire mondain non par ses complaisances, mais par la subtilité avec laquelle il analysait le malaise spirituel dans lequel l’humanité pécheresse se trouve. Sans méchanceté, mais sans indulgence, il savait railler la demi-conversion de ces femmes qui «veulent encore plaire, quoiqu’elles soient fâchées d’avoir plu». Il savait distinguer la «prudence chrétienne, qui nous fait ménager les Grands, afin qu’ils favorisent l’Église», et l’«ambition secrète, qui ne veut que se les rendre favorables à soi-même». Aussi ne ménageait-il pas ces Grands qui «ne croient être nés que pour eux-mêmes». Mais le prédicateur savait abandonner la finesse pour la grandeur et la force, quand il le fallait. Tout le monde connaît la manière dont il entama l’Oraison funèbre de Louis le Grand, roi de France (1715) : «Dieu seul est grand, mes frères, et dans ces derniers moments surtout où il préside à la mort des rois de la terre.» Mais son art semble avoir atteint son sommet avec le fameux sermon Sur le petit nombre des élus (Carême de l’Oratoire, 1699) qui, selon Voltaire, contenait «un des plus beaux traits d’éloquence qu’on puisse lire chez les nations antiques et modernes» (Dictionnaire philosophique, article «Éloquence»). Massillon, après avoir imaginé que l’heure du Jugement dernier était arrivée et que Jésus lui-même allait paraître pour juger tous ceux qui étaient présents, demanda: «Croyez-vous que le plus grand nombre de tout ce que nous sommes ici fut placé à sa droite?» Et il termina en s’adressant directement à Dieu : «Ô Dieu, où sont vos élus? Et que reste-t-il pour votre partage?» Le sermon eut un effet prodigieux sur l’auditoire, qui n’était autre que la cour, rappelée à sa petitesse face à la terrible justice divine. Louis XIV lui-même, raconte un témoin, «pâlit, demeura muet et posa, pendant quelques minutes, les deux mains sur ses yeux, laissant ainsi à l’assemblée le temps de revenir de sa frayeur et prenant celui de se remettre lui-même».

Fin de citation