Discussion:Une aventure du chevalier de Grammont
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k39804b/f1758.item
- Sujet tiré de la vie de Philibert de Gramont, vie elle même racontée par son parent Antoine Hamilton, cf. notamment La France littéraire ou Dictionnaire bibliographique des savants
- Joué par Montrose [1] pour le rôle de Therme
- titre repris au théatre [2] par Gustave Vaez
- Bibliographie [3]
1575. Une Aventure du chevalier de Grammont, comédie en trois actes et en vers, par Mme Sophie Gay ; représentée sur le Théâtre-Francais le 5 mars 1822. In-8° de 5 feuilles. Imp. de Plassau, à Paris. — À Paris, chez Ambroise Tardieu, chez Barba, chez Delaunay, chez Ponthieu, chez Pélicier, chez Aimé André, chez Martinet. Prix 2—0
- pièce qui sombra d’après [4]
- sur la pièce [5]
- Revue encyclopédique : ou Analyse raisonnée des productions les plus remarquables dans la littérature, [6]
... -- Une aventure du chevalier de Grammont, comédie en trois actes et en vers, par Madame Sophie Gay, avec cette épigraphe : ... juv. Sat II, v. 63. Paris, 1822. A. Tardieu, éditeur, rue du Battoir, n°12. Brochure in 8 de 43 pages. Prix, 2 fr.
Une femme de beaucoup d'esprit vient de trouver, dans le parterre des Français, un juge tout au moins sévère. Un dialogue facile et brillant, un style correct et des détails charmans n'ont pu faire obtenir grâce pour une intrigue un peu faible et la peinture de moeurs que l'on ne veut plus souffrir aujourd'hui, pas même au théâtre. Et cependant, sommes-nous assez riches en productions modernes de la muse comique, pour nous montrer si dédaigneux ? et ne voyons-nous pas tous les jours, sur la scène même ou madame Gay n'a pu se faire absoudre, nombre de productions qui justifient l'épigraphe qu'elle a choisie ? Il faut le dire, c'est à la nouvelle direction qu'ont prise les esprits que l'auteur doit de n'avoir point réussi ; mais n'y a-t-il pas ici, dans le bien même, un peu d'exagération, et ne peut-on essayer de peindre les moeurs d'une époque antérieure à la nôtre, sans être accusé de les préférer à celles que nous leur avons substituées ? Si l'espace me permettait d'étendre ces réflexions, en les appliquant à l'ouvrage même de madame Gay, je prouverais qu'il est conçu, au contraire, dans l'intention exigée par la comédie, c'est-à-dire la réforme des moeurs par la peinture du vice, et que tel est l'effet de sa représentation. Mais, après avoir disculpé l'auteur sur le but qu'il s'est proposé, je me permettrais de l'attaquer sur les moyens employés pour l'atteindre. En effet, on ne peut se dissimuler que, pour faire triompher la marquise de Sénante, madame Gay, non contente de faire du marquis, et surtout du chevalier de Matta, des hommes absolument nuls, a enlevé même au chevalier de Grammont une partie de l'esprit et de l'adresse qui distinguent ce personnage historique. D'un autre côté, la marquise pousse l'épreuve un peu loin ; elle me semble au moins imprudente, et il n'est pas trop sûr qu'elle en fût sortie à son honneur avec le véritable chevalier de Grammont. Quoi qu'il en soit, madame Gay ne doit point se laisser décourager par la sévérité avec laquelle le public a traité sa dernière production ; elle doit continuer de preter à de légers sujets de moeurs toute la grâce et tout le charme qui caractérisent son talent, en attendant qu'un nouveau Molière vienne peindre, d'une touche mâle et énergique, les vices et les ridicules de notre époque. E. Héreau
- 5 mars 1822 aux français [7]
- [8] pas un succès dans une soirée avec peu de monde et trois pièces jouées
- L'Indicateur général des spectacles de Paris [9]
4 mars 1822.— Une aventure du chevalier de Grammont, comédie en trois actes et en vers.
Le chevalier de Grammont aime en même temps une marquise et sa nièce, et cherche à supplanter auprès de celle-ci son inséparable ami Matta. Pour éloigner en même temps le mari de la marquise et l'amant de la nièce, il suppose un duel entre eux et en prévient le prince qui sur l'avis qu'il lui en donne ne peut manquer de les faire arrêter. Ce duel imaginé par le chevalier peut devenir une réalité ; une dispute vive s'élève entre le marquis et Motta sur un point d'histoire. La marquise et sa nièce de retour d'un bal trouvent les deux savans aux prises. Bientôt un autre amant… Ici les sifflets redoublent avec un fracas universel… on n'entend plus rien, la toile tombe, la pièce n'est point achevée, et n'a plus reparu.