Discussion:Vénale
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Personnages[modifier]
- Germaine, 2e sœur de la fratrie vit à Paris, éloignée de son mari Watrin après sa maternité, aime le luxe et les réceptions.
- Suzanne, l’ainée des trois, vis en province près de sa belle mère avec son mari Leydet intransigeant et ses quatre enfants.
- Yvonne, la cadette est hébergée chez Germaine mais n'aime pas les mondanités
Résumés, critiques…[modifier]
- Le Progrès artistique et littéraire 28 novembre 1891, critique acerbe [1]
Vénale. Camille Pert. Victor Havard, éditeur.
Un de ces livres qui laissent le regret qu’ils ne soient pas mieux faits. Style ordinaire ; longueurs rebattues. Le drame et les caractères, qui auraient dû être creusés à vif, sont dessinés en effleurements interminables sur de la banalité. La jeune fille seulement ressort en relief d’âme et de corps sur les grisailles de la sœur honnête et les malpropretés de la sœur vénale. Elle épousera l’ancien amant de sa sœur, quoiqu’elle ait peu à peu tout appris du passé, quoiqu’elle pressente tout de l’avenir, mais « parce qu’elle l’aime ». Au reste la sœur vénale sera tuée par un nouvel amant. Il y a là des passages qui ont failli être bons.
- Le Petit écho de la mode, 1er novembre 1891, présentation en 3 lignes page 351
Bibliographie … Chez Victor Havard : Sous ce titre, Vénale, M. Camille Pert vient de publier une étude de mœurs très intéressante. L’action de Vénale est rapide, la lecture en est attachante et l’accent de sincérité qui se dégage du livre séduira certainement nos lectrices.
- figaro' 13 janvier 1892, critique [2]
ROMANS
Vénale est un roman sous-intitulé : « Mœurs modernes » que Victor-Havard vient de publier avec ce nom d’auteur nouveau : Camille Pert. Camille, nom hermaphrodite, est, comme l’ont prouvé des erreurs d’état civil fréquentes, aussi bien le nom d’une femme que celui d’un homme, comme le prouve certaine comédie jouée au Théâtre-Français ; cette fois, et après la lecture du très émouvant roman que je viens de lire, il me semble bien que ce prénom de Camille doit être celui d’une femme, si j’en crois non seulement la finesse de touche de certains passages, mais une certaine façon d’envisager les choses, l’ensemble même des observations et des réflexions qui composent ce livre vraiment intéressant.
Malgré la netteté, je dirai presque la brutalité de plusieurs pages, j’y sens des pensées, un langage, un système de défense passionnée dans sa logique, qui n’est pas celui d’un homme. Sans analyser le roman, je dirai qu’il est basé sur l’adultère d’une femme corrompue qui laisserait sa jeune sœur épouser son propre amant sans l’intervention d’une autre sœur trop clairvoyante. Une des grandes qualités de ce roman, qui est une véritable étude féminine, c’est que ces trois femmes pensent et agissent en véritables femmes et non pas comme ces poupées en carton, peintes, poudrées et plâtrées que nous montrent les fabricants d’analyse à la mode du jour. Le roman conclut, comme un fait divers, par des coups de revolver. Livre très curieux et dés meilleurs parmi les nouveaux.