Discussion Auteur:Lucie des Ages

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Lucie des Ages, petite-nièce de la Vénérable Elisabeth Bichier des Ages, se recommande d'elle-meme pour tous les ouvrages qu'elle a produits... p345 Romans à lire et romans à proscrire : essai de classification au point de vue moral des principaux romans et romanciers de notre époque (1800-1906) Louis Bethléem
[2] 1896 se rend à des conférence sur l'histoire du Poitou
Liste des livres révisés et approuvés par le comité des pères et mères de famille du diocèse d'Angers... : distribution des prix, Ecoles catholiques, 1913, p11 et 12

Lucie des AGES. Le Logis-du-Roy. Paris, Haton. In-12, 248 pages. Prix 2 francs. [3]

C'est l'intéressante histoire de trois orphelins, une grande sœur sérieuse, un grand frère sérieux et un petit frère étourdi. Ils grandissent chez un tuteur maussade ; le « petit frère » fait quelques fredaines, mais se range bientôt au devoir. C'est le thème anecdotique sur lequel se développent bien des thèses généreuses et chrétiennes. Marie, la grande sœur, intelligente et distinguée, devient quelque chose comme une conférencière de la L. P. D. F. et unit son nom à un nom polonais de l'A.C. J. F. Tous les sacrifices sont récompensés. Et donc la valeur morale de ce joli roman est incontestable. Moindre est la valeur littéraire. Les caractères ne sont pas toujours d'une vérité bien humaine ; tel vieil oncle intellectuel, que l'on a voulu faire vicieux n'est guère que maniaque; par contre, la vertu semble un peu trop facile chez les héros. L.-M. Th.

Lucie des ÂGES. Le Galon d'or. Paris, René Haton. 1 volume in-12, 251 pages. Prix 2 francs. [4]

En lisant le Galon d'or, on songe instinctivement à la Barricade de Bourget, au livre de M. de Mun sur les Cercles, et on comprend mieux le travail accompli lentement mais sûrement par ces mille entreprises de la charité chrétienne patronages, maisons ouvrières, colonies de vacances, etc. La conclusion est celle-ci ce n'est pas en se fortifiant dans leur isolement, mais en se rapprochant, en vivant plus près l'une de l'autre que les deux classes de la société, celle d'en haut et celle d'en bas, feront cesser l'état de guerre qui les divise. La vraie charité du Christ est seule capable de renverser la barricade. F. M.

Lucie des AGES. La Tour du Cardinal. Paris, René Haton. in-8. [5]

Le vieux M. Montgermont, écœuré de la platitude des hommes, s'est enfermé dans une tour de son château, la Tour du Cardinal, tandis que ses affaires restent à la merci d'un intendant sans scrupules, M. Jacquet. Il meurt enfin, laissant son immense fortune à l'unique enfant de Jacquet, le docteur Viellé, et au fils de ce dernier, Robert. Le grand-père mort à son tour, Robert Viellé découvre, comme par hasard, dans la tour mystérieuse, un codicille ignoré, de la main du vieux châtelain toute la fortune doit revenir aux héritiers naturels, Georges et René de Trédec ! Que va faire Robert ? Le devoir triomphe, très rapidement du reste. Sauvé par cet acte d'honnêteté d'une vie de plaisirs, il part pour Madagascar. Nous retrouvons, dans la conclusion, les trois jeunes gens unis dans la même famille, usant noblement de leur fortune.

Joli roman, et très moral, capable de captiver et d'édifier bien des enfants et des jeunes filles. Nous souhaitons que personne ne reproche à Robert Viellé ses dettes de jeu de cent mille francs, et à Georges de Trédec son perpétuel sourire et son impeccabilité préternaturelle.

L.-M. Th.

Lucie des AGES. Abandonné. Paris, Haton, 1913. In-i2. Prix 2 francs. [6]

Pierre Baunat, ou de son vrai nom, Henri Dervillier, a été volé à ses parents. Rétabli dans sa place légitime, il ne pense qu'à faire le bien et demeure malgré la richesse le jeune homme parfait qu'il était dans la pauvreté, digne qu'on le propose comme modèle aux adolescents de toute condition. Léon de Mouis.

La Grand'goule : les lettres, les arts, la tradition, les sites : revue poitevine paraissant tous les mois (sauf août et septembre), dec 1933 [7]

On ne compose point un numéro de Noël, même quand il va compter des feuillets savants, sans penser avec émotion qu'une partie en est due à l'enfance. Et c'est pourquoi il nous a paru intéressant d'évoquer ici le souvenir d'une Poitevine du siècle dernier, auteur d'une vingtaine de livres pour la jeunesse, Lucie des Ages, qui, de même que Julie Lavergne, Zénaïde Fleuriot et d'autres, oubliées aujourd'hui, eut alors une certaine notoriété.

Lucie Bichier des Ages naquit à Loudun, le 16 octobre 1845. Une branche de sa famille, originaire du Berry, est venue se fixer en Poitou au XVII° siècle. On trouve un Bichier trésorier de France en 1656.

« Petite nièce de Jeanne-Elisabeth-Marie Bichier des Ages, qui fonda les Filles de la Croix en 1807, et soeur de Mme des Ages, qui mourut à Rome, supérieure de la Trinité du Mont. « Lucie Bichier des Ages était également cousine germaine, par sa mère, de l'abbé de Mondion, le bienveillant et populaire aumônier de l'Hôtel-Dieu de Poitiers, mort en 1918, que bien des Poitevins d'aujourd'hui ont parfaitement connu. « Le nom de des Mondion est mêlé à l'histoire du Poitou depuis Bouvines. Le dernier représentant de cette vieille famille, le comte Léopold de Mondion, habite le château d'Artigny, près de Loudun ».

Voici une page inédite de Lucie Bichier des Ages. Nous devons de pouvoir la publier à l'obligeance de la nièce et 'légataire de l'auteur, Mlle Avenati des Ages, qui habite Poitiers, où elle s'adonne heureusement à la peinture. Beauchet-Filleau.

Souvenirs d'enfance (fragments) Le plus beau jouet

Une très vaste maison en bordure d'une toute petite rue, c'est notre maison de famille. Située dans cette vieille ville qu'est Loudun, ville morne, aux murs grignotés et sur laquelle plane, comme disait Faguet, une vague odeur de roussi.

[8] La notice de la bnf est sans doute fautive sur le nom retenu et le classement. Le véritable nom de l'auteur est Lucie Bichier des Ages.