Discussion Auteur:Mary Healy

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Critiques…[modifier]

Charge d’âme[modifier]

C'est une histoire de jeune fille, délicate et poignante, que Charge d’âme, le nouveau roman que publie aujourd'hui Jeanne Mairet à la librairie Ollendorff. La donnée neuve et audacieuse de cette œuvre, qui affirme le haut talent de l'auteur d’Artiste et de Jean Méronde, serait une des plus jolies trouvailles de notre littérature si ce n'était pas une histoire vécue et vraie. Charge d'âme comptera parmi les très rares gros succès de ces derniers temps.

  • 1892 : Le Nouvel écho : revue littéraire et dramatique, directeur Émile Strauss [1]

Charge d'Ame, de Jeanne Mairet, sans nous offrir des types bien nouveaux ou des situations bien originales, contient toutefois des pages d'un sentiment délicatement féminin et d'une émotion doucement communicative. Il est entendu, n'est-ce pas, qu'en matière de littérature principalement

Du côté de la barbe est la toute-puissance;

que seuls nous avons le talent, l'originalité, le génie ; que les femmes ne sont que de pâles reflets ; que, pour formuler cela en un alexandrin, que je dédierai à Armand Silvestre, lorsque j'en aurai fait un sonnet :

Une femme est toujours la lune de quelqu'un,

que pour tout résumer en un mot brutal, on est tenté de demander à un bas-bleu : « Dis-moi avec qui tu couches, et je te dirai ce que tu es. » Oui, je sais tout cela, j'ai dû le penser, comme tant d'autres, et même l'écrire. Eh bien ! si j'ai trouvé dans Charge d'Ame plus d'une occasion de faire mon meâ culpâ, — je venais de lire l'Amour d'Annette de Jean Rameau, circonstance qui me rendait indulgent, — le Roman d'un Bas-bleu, de madame de Peyrebrune, n'a pas peu contribué à me rendre moins fier de mon sexe.

Le Roman d'un Bas-bleu est moins un roman qu'une franche, hardie et sincère étude de la situation inextricable où se débattra fatalement toute femme de cœur et d'honnêteté qui veut « faire des lettres ». Cette œuvre de haute valeur de style, de moralité et de conscience, est bien faite, comme l'a voulu l'auteur, pour écarter les femmes « de cet art d'inventer et d'écrire qui ne saurait, si elles sont pauvres et sans appui dans le monde, que les condamner à vivre bafouées et humiliées, ou bien déshonorées et vendues, ou bien martyrisées jusqu'à la mort. »

LÉO TREZENIK.

Artiste[modifier]

  • 1891 : La Lanterne [2]

Jeanne Mairet, l'auteur de Jean Méronde, de Peine perdue, etc., vient de publier chez Ollendorff un nouveau roman : Artiste, qui est l'œuvre d'un vrai penseur et d'un écrivain. Dans ce livre, Jeanne Mairet étudie avec un rare talent comment, dans un ménage, la personnalité de la femme un ménage, à s'établir et à s'imposer à côté parvient à s'établir et à s'imposer à côté de la personnalité restée intacte de son mari. On voit quel intérêt peut se dégager d'un pareil ouvrage qui séduira toutes les femmes et dont l'action est profondément émouvante.

  • 1891 La Vie parisienne : moeurs élégantes, choses du jour, fantaisies, voyages, théâtres... [3]

Artiste, par Jeanne Mairet. — Je n'aime guère les romans de femme, mais en voilà un qui est meilleur que les autres.

L’Enfant de la Lune[modifier]

L’Enfant de la Lune, par Jeanne Mairet (Mme Charles Bigot). Un charmant volume in-4° écu, illustré de 45 dessins, par E. Vavasseur. Broché, 3 fr. 50 ; relié toile, tranches dorées, plaques or, argent et noir, 4 fr. 50.

Un beau matin, Jack Hardy, un ranchman du Far-West, trouve dans un champ éloigné de sa propriété une fillette à moitié morte qu'il ramène à la ferme sur l'arçon de sa selle. Des soins empressés la raniment, mais la commotion cérébrale a été tellement violente que la pauvrette a perdu toute notion du passé et ne se souvient de rien. « Elle est tombée de la lune ! » s'écrie Maggy Hardy, la dernière des enfants du fermier, enchantée de cette compagne inattendue qui lui vient on ne sait d'où : « nous l'appellerons Luna »

Et c'est sous ce nom que commence pour notre héroïne une vie nouvelle et qui semble devoir être définitive. Un jour cependant, la vue d'un livre français trouvé chez une amie, jette une lueur dans sa mémoire endormie.

Petit à petit, les mots lui reviennent de sa langue primitive, des gestes, des habitudes qui, en se précisant, permettent à Luna de redevenir Juliette Daloz et de retrouver sa mère qui la croyait à jamais perdue.

Peine perdue[modifier]

« Peine perdue » Jeanne Mairet fait paraître chez Ollendorf un nouveau roman : Peine perdue qui est une œuvre d'un sentiment délicieux et rare. L'auteur très connu de André Maynard et de Une Fuite a tracé dans ce livre une adorable figure de femme qui restera, dans toutes les mémoires.

Inséparables[modifier]

  • 1892 : La Lanterne [4]

PETITE CHRONIQUE

des Lettres et des Arts

Mme Jeanne Mairet dont le dernier ouvrage, Charge d'âme, a obtenu un si réel succès, met en vente aujourd'hui chez Olldndorff son nouveau roman Inséparables où son observation pénétrante et originale a étudié une des plus curieuses situations de la vie contemporaine. C'est l'histoire de la lutte du sentiment et de l'intellectualité, placée dans un cadre très neuf et très vrai. Il se dégage de ce beau livre, que tout le monde peut lire, une poignante et humaine émotion.

  • 1900 La Lanterne [5]

Le nouveau roman de Jeanne Mairet (Mme Charles Bigot). Double Sauvetage, ne sera pas un des moindres succès de cet auteur si auné du public, DOUBLE SAUVETAGE est un ré- cit tout rempli de tendresse et d'émotion où se trouve étudié un caractère de femme tout à fait inédit.

  • 1897 La lanterne [6]

DIVERS

Deux volumes sur l'Amérique : un récit de voyage, d'Océan à Océan, par Dominique Bonnaud, avec préface d'Armand Silvestre. Bourré de détails très intéressants sur un monde qui avance sur nous de dix ans, et qu'il faut connaître, comme on apprend à lire un baromètre pour savoir le temps qu'il fera. Puis un roman, Deux-Mondes, par Jeanne Mairet, qui a ses lecteurs et à qui il suffit de faire connaître ce nouveau-né sur le nouveau-monde.

  • 1887 : L'Univers illustré : journal hebdomadaire [7]

C'est à l'auteur si apprécié de Marca que couronna l'Académie française, c'est-à-dire Mmc Jeanne Mairet, la charmante femme de notre éminent confrère M. Charles Bigot, que la Librairie de l'Art a eu la très heureuse inspiration de demander le premier volume de sa Bibliothèque littéraire illustrée.

On éprouvera le plaisir le plus délicat à lire Paysanne, Faiseur d'ancêtres alla Femme d'un musicien, trois nou- velles que recommandent au plus haut degré les mérites les plus variés d'imagination, de sentiment, d'esprit et de coeur.

Chaque volume ne coûté que 3 fr. 50.