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Discussion Livre:Flavius Josephe - Leon Blum - Contre Apion, Leroux, Paris, 1902.djvu

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Notes du Livre 1[modifier]

1. Les intitulés des chapitres sont de notre fait.

2. C’est le même auquel est dédiée la Vita et qui fut un des patrons des Antiquités (I, § 8). Le langage de Josèphe dans ces divers passages prouve que c’était un personnage haut placé et qui avait subi des vicissitudes politiques ; aussi l’a-t-on identifié, non sans vraisemblance, à Épaphrodite, affranchi et secrétaire de Néron, qui aida son maître à se tuer, et fut plus tard, à raison de ce fait, banni puis mis à mort par Domitien en [96]. (Suétone, Domitien, 14). La seule objection c’est que la Vita, dédiée à Épaphrodite, parle d’Agrippa II comme étant mort (c. 65, § 359) ; or, d’après Photius (cod. 33), ce roi serait mort l’an [3]. de Trajan (100 ap. J.-C.). Mais ce renseignement est suspect et nous ne possédons aucune monnaie d’Agrippa postérieure à Domitien. Épaphrodite ayant été tué en [95]. (Dion, LXVII, 14) et les Antiquités achevées en [93]. (Ant., XX, 11), il en résulte que le Contre Apion a été écrit en [94]. ou 95.

3. Même chiffre Ant. Proœm  : les 5.000 années se décomposent en 3.000 de la création à Moïse (infra, I, 39) et en 2.000 depuis l’époque de Moïse et Aaron (infra, I, [36]. et II, 226). Ailleurs (Ant., X, 8, 5, etc.) Josèphe ne compte que [4223]. ans depuis la création jusqu’à Titus.

4. Déluges d’Ogygès et de Deucalion, etc. Idée empruntée à Platon, Timée, p. [22]. B, comme tout ce développement.

5. Allusion aux discussions soulevées parmi les érudits alexandrins au sujet de l’interprétation des "sêmata lugra" de l'Iliade (VI, 168).

6. Ce passage est une des pierres angulaires des Prolégomènes de Wolf.

7. En réalité, Cadmos parait avoir fleuri vers le milieu du VIème siècle.

8. Seul texte qui attribue une origine égyptienne ou chaldéenne aux doctrines de Phérécyde de Syros. Cependant Gompers, Griechische Denker, I, 430, identifie ƒOghnñw avec l’Ouginna babylonien.

9. On retrouve chez Apollonios de Tyane (Jamblique, Vit. Pyth., 12) et Plutarque l’idée que Thalès de Milet fut disciple des Égyptiens ; l’adjonction des Chaldéens est propre à Josèphe.

10. A l’appui de ces assertions on peut citer les fr. [7]. et [12]. d’Acousilaos, [19]. d’Éphoro, 55, [125]. et [143]. de Timée ; Polémon, Istros et Polybo ont attaqué Timée, et Thucydide, Ctésias, Manéthôs, Strabon ont critiqué Hérodote.

11. D’après la plupart des auteurs, Dracon avait, en réalité, rédigé un code de lois complet, mais seules ses lois sur le meurtre furent maintenues par Solon. Nous possédons encore des fragments d’une copie officielle sur pierre qui en fut faite an 409/8 avant J.-C. (Inscriptions juridiques grecques, II, n° xxi). La législation de Dracon (vers [624]. av. J.-C.) est antérieure de plus de soixante ans à la première usurpation de Pisistrate (561)  : Josèphe la rajeunit pour les besoins de sa thèse.

12. Josèphe confond volontairement la tenue des registres généalogiques, telle qu’elle était pratiquée sous le second temple par le sacerdoce, avec la manière toute différente dont furent composés les anciens livres historiques de la Bible. Il est curieux de le voir affirmer que, même après la ruine de l’État juif, ces registres continueront à être tenus à jour. L’évènement n’a pas confirmé cette prédiction.

13. Sur ses indications sur le mariage des prêtres, comparer les renseignements généalogiques fournis par Josèphe au commencement de son autobiographie et extraits par lui « des registres publics ». En réalité, la loi était encore plus exigeante que ne le dit ici Josèphe  : la femme d’un prêtre ne devait pas seulement être de race israélite, mais n’être ni veuve, ni divorcée, ni déflorée, ni prostituée (cf. Lévitique, xxi, 7-14 ; Ant., III, ch. III, § 276-277.).

14. Quintilius Varus, gouverneur de Syrie, étouffa la révolte qui éclata après la mort d’Hérode (4 av. J.-C.).

15. Les « livrets » (gr‹mmata) sont des généalogies particulières, extraites des archives, et que conservait chaque famille sacerdotale.

16. Cf. Ant., III, 12, 2 ; XIII, 10, 5 ; Mishna Ketoubot, II, 9. Ce qui n’empêcha pas Josèphe lui-même (qui était prêtre) d’épouser en premières noces une captive (Vita. 414).

17. Ailleurs (Ant., XX, 10, 1) Josèphe compte [83]. grands-prêtres depuis Aaron jusqu’au temps de Titus, mais il ne les énumère pas et l’on ne voit pas à quelles annales il est fait ici allusion.

18. Josèphe a en vue le livre d’Esther.

19. Même chiffre, Ant., X, 2, 2.

20. On a discuté sur l’identification des [17]. livres qui composent, avec le Pentateuque, le canon de [22]. livres adopté par Josèphe. Voici la liste de Gutschmid : [4]. anciens prophètes (Josué, Juges avec Ruth, Samuel, Rois), [4]. nouveaux (Isaïe, Jérémie, Ézéchiel, Petits prophètes), [5]. hagiographes (Job, Daniel, Chroniques, Esther, Esdras), [4]. livres lyriques et moraux (Psaumes, Proverbes, Ecclésiaste, Cantique). Le chiffre de [22]. se retrouve encore ailleurs (Méliton, Origène, saint Jérôme). Mais ce qui est caractéristique c’est que la liste de Josèphe concorde avec la division de la Bible grecque (où Ruth est rattaché à Juges et les Lamentations à Jérémie) tandis que la tradition palestinienne compte [24]. livres. Hœlscher (dans Pauly-Wiasowa, p. 1996) voit là une nouvelle preuve de la dépendance de Josèphe vis-à-vis de l’érudition judéo alexandrine.

21. Je crois avec Thackeray (Josephus, I, p. 181) que Josèphe lait ici allusion non à l’Histoire de Juste de Tibériade (Vita, [336]. suiv.) mais à des histoires bâclées pour la circonstance par des auteurs grecs ou latins, et qui n’ont pas laissé de trace.

22. Julius Archélaüs, fils d’Helcias, avait épousé Mariamme, fille d’Agrippa Ier (Ant., XIX, 355) ; il était donc le beau-frère d’Agrippa II.

23. Hérode d semnñtatow est non pas, comme l’a cru Dessau, le très jeune fils d’Aristobule (roi de Petite Arménie et arrière petit-fils d’Hérode le Grand), mais, probablement, suivant Otto (Pauly-Wissowa, Supplément, II, 162), un fils de Phasaël (neveu d’Hérode le Grand) et de Salampio (fille du même). Cf. Ant., XVIII, 131-138.

24. Cf. Thucydide, I, 22.

25. Ant., I, [5]. ; XX, 261.

26. L’interprétation rabbinique.

27. L’État juif n’a en effet atteint la côte méditerranéenne que très tard, sous l’Hasmonéen Simon et le judaïsme ne prédomina jamais dans les ports palestiniens.

28. La médiocre place que la navigation occupait dans la vie d’Israël ressort de la pénurie des informations de la Bible sur la marine ; en dehors du récit des entreprises de Salomon et de Josaphat sur la Mer Rouge et des mentions du trafic phénicien, les seuls textes de quelque étendue qui concernent la mer sont Jonas, i-ii et le Psaume 107, 23-32.

29. D’après Ezéchiel xxxvi, 2, Tyr aurait applaudi à la destruction de Jérusalem. A une époque plus récente, les Tyriens de Kydasa furent pour les Galiléens de mauvais voisins (Bellum IV, 2, [3]. § 111) et en [66]. les gens de Tyr massacrèrent un grand nombre de Juifs (Bellum, II, 18, [5]. § 478).

30. Le Laurentianus emploie le plus souvent la forme Manéthon qui a passé dans l’usage, mais Josèphe a écrit Manéthôs, que le copiste a laissé subsister § 228, 287, 288, 296, 300. Manéthôs est attesté depuis le iiie siècle av. J.-C. (Hibeh Pap., n° 72) ; le mot signifie peut-être « Vérité de Thot » (Spiegelberg, Orient. Literaturz., [1928]. et 1929).

31. Les § 75-82 sont un extrait textuel de Manéthôs, de première ou seconde main, peu importe.

32. Toutimaios est vraisemblablement la transcription du nom d’un des deux rois Tetoumes qui doivent appartenir à la fin de la 14e dynastie ; cf. Journal Asiatique, 1910, II, p. [323]. et Ed. Meyer, Geschichte des Alterlums, I, ii, 4e éd., p. 307.

33. Manéthôs revient § [90]. sur la menaçante puissance assyrienne. Mais l’époque à laquelle nous transportent les récits des § [77]. et [90]. est bien antérieure à celle où l’Assyrie a commencé à inquiéter les régions méditerranéennes. Maspero a supposé (Histoire ancienne, II, p. 52) qu’il faut lire Chaldéens pour Assyriens ; il est bien plus probable que le narrateur croit conformes à l’histoire les fables grecques sur l’empire assyrien de Ninos et de Sémiramis (Ed. Meyer, l. l., p. 312).

34. Le nom égyptien est Haouarit. D’après quelques-uns, il signifie « maison de la fuite » et se rattacherait à la légende de Set-Typhon (voir infra, § 237).

35. La forme véritable de ce nom (conservée par Eusèbe) parait être „UxoussÅw. Il est probable, d’ailleurs, que c’est le roi des étrangers seulement qui était désigné sous ce nom, Hiq Shaousou, « roi des pillards ». Cf. Maspero, Histoire ancienne, II, 54.

36. On ne peut pas considérer le § [83]. comme une annotation (primitivement marginale) de l’archétype du Laurentianus (cf. § [92]. et § 98), car tout ce passage se lit ainsi chez Eusèbe. Ce sont plutôt des corrections apportées à Manéthôs par un commentateur auquel Josèphe les emprunte sans bien se rendre compte de leur origine (Ed. Meyer, Æg. Chronologie, p. 72). Manéthôs lui-même n’admettait certainement pas l’origine arabe des Hycsos, puisque les chronographes qui ont reproduit sa liste des rois pasteurs l’intitulent FoÜnixew j¡noi basileäw.

37. Les § 84-90 sont non plus une citation textuelle, mais un soi-disant résumé de Manéthôs, emprunté à une autre source et cette source était négligente ou mal informée  : 1° parce qu’elle parle d’Avaris comme s’il n’en avait pas été question ; 2° parce qu’elle attribue la prise de cette ville à deux rois plus tardifs (cf. § 95) et non au véritable conquérant Amôsis.

38. Transcription fautive de Menkheperra Thoutmès (Thoutmès III).

39. Environ [2]. 756 hectares. Les mots t¯n perÛmetron (ajoutés par Josèphe) semblent impliquer qu’il a pris l’aroure pour une mesure de longueur.

40. Josèphe oublie qu’il a déjà été question d’Avaris et de ses fortifications (§ 78).

41. D’après les documents égyptiens et les chroniqueurs (Eusèbe, Africanus) Avaris aurait, au contraire, été prise de vive force par le roi Amôsis. Cf. Maspero, op. cit., II, [86]. suiv.

42. Ce chiffre reproduit celui des « hoplites », donné plus haut, § 78.

43. Cet « autre livre » serait, d’après certains commentateurs, une désignation incorrecte de l’« autre exemplaire » mentionné plus haut, § 83. En tout cas le § [95]. paraît faire double emploi avec 83.

44. Dans leur conversation avec Pharaon, les fils de Jacob déclarent qu’ils sont bergers, comme l’ont été leurs pères (Genèse, xlvi, [34]. et xlvii, 3).

45. Ou plutôt à son échanson (Genèse, xl, 15). Le Florentinas a ici en marge : « Dans un autre exemplaire on lit  : Vendu par ses frères, il fut amené en Égypte au roi de ce pays ; plus tard, il fit venir auprès de lui ses frères, avec la permission du roi. »

46. Voir plus bas, ch. xxvii.

47. Ici un nouvel extrait authentique de Manéthôs (§ 94-102) mais qui, jusqu’au § 97, n’a conservé que le squelette chronologique.

48. Tout à l’heure (§ 88) il était appelé Thoummôsis. Le nom paraît interpolé.

49. Ce Touthmôsis fils de Misphragmouthôsis ressemble singulièrement au Thoummôsis fils de Misphragmouthôsis sous lequel aurait au lieu l’expulsion des Hycsos (§ 88).

50. Ici le ms. a en marge  : « Dans une autre copie on lit  : Après lui Séthôsis et Ramessès, deux frères ; le premier, ayant une armée navale, subjuguait de force tous les peuples maritimes qui osaient l’affronter ( ?) ; peu après, ayant tué son frère Ramessès, il nomma gouverneur de l’Égypte son autre frère Harmaïs. » D’après Gutschmid, il s’agirait d’une autre copie de Manéthôs et la note émanerait de Josèphe ; nous ne pouvons nous ranger à cet avis  : il s’agit d’une correction au texte de Josèphe et qui suppose déjà la lecture de L S¡yvsiw kaÜ „Ram¡sshw (Meyer). Séthôsis est le Sésostris d’Hérodote, qui rapporte aussi ses victoires navales (II, 102).

51. Meyer (loc. cit., p. 75) croit sans raison décisive que l’identification du couple Séthôs-Harmaïs avec Ægyptos-Danaos est due, non à Manéthôs, mais à un commentateur ou interpolateur juif.

52. L’addition des chiffres donnés au ch. XV ne fournit, entre l’expulsion des Hycsos et l’avènement de Séthôs, que [334]. ans. Il est probable, comme l’a vu Lepsius, que Josèphe (ou plutôt sa source) a ajouté à cette somme les [59]. ans qu’il assigne plus loin (§ 231) au roi Séthôs. Josèphe a donc reproduit ce total d’après un apologiste antérieur sans se soucier de le mettre en accord avec la liste précédente (Hœlscher).

53. Josèphe oublie Inachos, le plus ancien roi d’Argos (Spanheim).

54. Ce chiffre paraît trop élevé d’environ [400]. ans.

55. Voir plus loin, ch. xxvi.

56. Ce chiffre résulte des durées des règnes données au ch. xviii.

57. Rien de pareil dans les extraits donnés plus loin (note du § 113).

58. Cf. Ant. jud. VIII, 5, 3. D’après la Bible, c’est le père de Salomon, David, qui était déjà lié d’amitié avec Hirôm (I Rois, v, i ; II Samuel, v, ii).

59. Ces renseignements sont empruntés au livre des Rois, I, ix, 10-14.

60. Les négociations entre Salomon et Hirôm sont racontées I Rois, v ; mais il n’est question ni d’énigmes comme dans le cas de la reine de Saba (I Rois, x, i), ni d’échange de lettres. Josèphe pense vraisemblablement aux lettres qu’il a reproduites Ant. VIII, 2, 6, et qui furent sans doute forgées par Eupolémos (cf. Eusèbe, Praep., IX, 33).

61. Le texte de Dios est également reproduit dans les Antiquités, VIII, 5, 3, § 147-9. On ne sait d’ailleurs rien de cet auteur, que C. Müller (Frag. hist. gr., IV, 398) identifie à Ælius Dios, auteur d’un ouvrage perÜ ƒAlejandreÛaw. Mais il pourrait aussi y avoir une confusion avec Aaàtow, auteur de Foinikik‹ (ibid., 437).

62. C’est dans ces mots (cf. infra § 118) que Josèphe trouve (à tort) une allusion à la construction du temple de Jérusalem.

63. Ce texte n’est pas d’accord avec ce qui suit, car l’amende est d’abord payée par celui qui ne résout pas les énigmes sans condition de réciprocité.

64. Le texte de Ménandre est également reproduit dans les Antiquités, VIII, 5, 3, § 144-146. Cet historien est appelé par Clément d’Alexandrie et Tatien « Ménandre le Pergaménien ». Gutschmid estime que son ouvrage ne concernait que l’histoire des villes de Phénicie. Époque inconnue.

65. Ce réveil d’Héraclès paraît avoir été une fête phénicienne se rattachant au mythe d’après lequel Héraclès, tué par Typhon, aurait été ranimé au contact d’une caille que lui apporta Iolas (Eudoxe de Cnide, ap. Athénée, IX, [392]. D). — Abel (Revue Biblique, 1908, p. 577) a rapproché de l’information de Ménandre le titre d’¡gerse(Ûthw) toè. „Hraxl¡ou(w) qui figure dans une inscription d’Amman-Philadelphie.

66. Le mois Péritios correspond à peu près à février.

67. Trait qui manque à la relation de Dios (supra, § 115) et dont l’intérêt a été remarqué par Cosquin, Revue Biblique, 1899, p. 67. L’enfant prodige dont la sagacité assure la victoire d’un souverain défié par un rival reparaît dans le Conte démotique de Siosiri, où, grâce au héros âgé de douze ans, Ramsès II a le dessus sur le roi d’Ethiopie (I. Lévy, La légende de Pythagore, p. 194). Assez proche d’Abdémon et de Siosiri est le jeune Daniel de l’histoire de la chaste Suzanne (Daniel, xiii) qui à l’âge de douze ans d’après certaines versions (cf. Baumgartner, Archiv für Religionw, XXIV, p. 273), confond l’imposture des deux vieillards.

68. Le chiffre [17]. (Théophile, etc.) doit être adopté de préférence à [7]. (Laurentianus) pour obtenir au § [126]. le total exigé  : de même au § [124]. nous avons adopté pour Mettên [29]. ans de règne (Théophile) au lieu de [9]. (Laurentianus).

69. Josèphe a remarqué, dans les Ant. Jud., l’identité d’Ithobal avec Ethba’al, le père de Jézabel.

70. Nous adoptons, comme Gutschmid et Naber, ce chiffre de préférence à celui de quarante-huit ans, qui a pour lui la majorité des témoins, mais est difficilement conciliable avec le contexte  : Ithobal aurait été père de Balezoros à neuf ans, grand prêtre, puis meurtrier de Phellès et roi à seize ans.

71. En [814]. d’après la date la plus communément admise.

72. Ailleurs (Ant. VIII, 3, i, § 62) Josèphe dit que la construction commença l’an onze d’Hirôm, an [240]. de Tyr. Gutschmid suppose que cette date était donnée dans les chroniques tyriennes pour la construction du temple d’Héraclès et que Josèphe l’a transportée arbitrairement à celle du temple de Jérusalem.

73. Cf. Antiq. jud., VIII, 3, i suiv.

74. Auteur d’un ouvrage sans doute intitulé Babyloniaca, dédié à Antiochos Sôter et qui avait été publié, suivant Lehmann-Haupt, en 275.

75. Le texte de Bérose est cité littéralement Antiq. jud., I, 3, 6, § 93. A la suite de Gutschmid et Ed. Schwartz, P. Schnabel, Berossos, p. 166, pense que Josèphe n’a connu ce passage de Bérose qu’à travers Alexandre Polyhistor (auquel Eusèbe emprunte le récit du déluge). Nous rappelons que Bérose parlait non de Noé, mais de Xisuthros ; l’identification est du fait de Josèphe.

76. Josèphe a par étourderie placé ici sous le règne de Nabopalassar la destruction du temple, qui n’eut lieu que sous celui de son fils. Au reste, il résulte du texte même reproduit plus loin que Bérose n’a pas fait mention de cet événement.

77. C’est la durée que Josèphe assigne régulièrement à la captivité de Babylone (Ant. Jud. X, 9, [7]. § [184]. ; XI § [1]. ; XX, 10, [2]. § 233). Le chiffre, trop élevé de plus de vingt ans pour l’intervalle qui sépare la déportation sous Nabuchodonosor et le retour sous Cyrus, est emprunté à la chronologie factice de II Chroniques xxxvi, 21, elle-même basée sur Jérémie xxv, [11]. et xxix, 10. Josèphe, dont l’impéritie en matière de chronographie est extrême (cf. I. Lévy, Revue des Et. Juives, 1906, I, p. 169) n’a pas remarqué (v. infra, § 154) que ce chiffre est inconciliable avec celui qui résulte des données de Bérose.

78. Le jugement sur Nabuchodonosor, roi qui éclipsa ses devanciers, se retrouve Ant. X, § 219. Josèphe l’a emprunté avec tout le § [133]. à la source qui lui a fourni l’extrait de Bérose.

79. Il s’agit du roi d’Égypte, Néchao. L’historiographie chaldéenne officielle le désignait comme un « satrape rebelle ».

80. Sans doute la bataille de Karkemish, sur l’Euphrate, où Nabuchodonosor battit Néchao en l’an [4]. de Iehoiakim de Judée (Jérémie, xlvi, 2).

81. Il est surprenant que les Juifs soient nommés en tête, alors que la Judée n’a pas été mentionnée dans le résumé du § [133]. et ne paraît pas avoir été touchée par la campagne de 605. Après Hugo Winckler, Julius Lewy a conjecturé (Mutteil. vorderas. — aeg. Gesellsch., t. 29, 2, p. 35, n. 3) que ƒIondaÛvn te xaÛ est une addition de Josèphe. Cette hypothèse est inacceptable : 1° Josèphe n’a jamais, à notre connaissance, falsifié de son chef un témoignage ; 2° dans le récit des Antiquités sur la campagne contre Néchao (X, 6, § 86) il note expressément qu’après la bataille de Karkhamissa Nabuchodonosor occupa la Syrie jusqu’à Péluse à l’exception de la Judée ; 3° les mots suspectés figurent dans l’extrait de Polyhistor préservé par l’Eusèbe arménien. Josèphe est donc hors de cause ; mais on peut se demander si Polyhistor n’a pas été interpolé par un Juif surpris de ne pas trouver trace des déportations de Nabuchodonosor, et si la fin du § [138]. n’est pas de la même main que ƒIondaÛvn te xaÛ.

82. Gutschmid constatant que xaÛ est mal attesté et supposant qu’¡ynÇn est interpolé, propose de lire SurÇn tÇn katŒ t¯n Aägupton. Il est probable que t. k. t. A. concerne les peuples de l’Arabie nommée § [133]. à côté de la Syrie.

83. L’exactitude des informations de Bérose sur les grands travaux de Nabuchodonosor a été confirmée par les fouilles (cf. Koldewey, Des wiederersteende Babylon) et par les textes épigraphiques. En particulier, l’histoire de la construction du palais en quinze jours, qui a l’air de sortir d’un conte de fées, est textuellement traduite d’une inscription du roi (Langdon, Neubabyl. Königsinschriften, p. 139).

84. Nabuchodonosor avait épousé, d’après un texte de Bérose conservé par l’Eusèbe arménien et le Syncelle, la princesse Amytis, fille d’Astyage.

85. Ctésias, Deinon, Clitarque, etc., que suivront encore Strabon, Diodore, Quinte-Curce, etc.

86. La citation de Philostrate est donnée avec plus de précision dans les Antiquités, X, ii, 1, § 228. Ici l’allusion au siège de Tyr (dont il ne sera question que plus loin, § 156) reste peu intelligible pour le lecteur.

87. G. Müller et Gutschmid lisent IIe au lieu de IVe  : l’ouvrage de Mégasthène n’avait probablement que trois livres.

88. Même citation dans les Antiquités, X, ii, 1, § 227. Schnabel, à la suite de Gutschmid, estime que Josèphe n’a connu ce texte de Mégasthène qu’à travers Alexandre Polyhistor auquel l’emprunte également Abydénos (ap. Eusèbe, Praep. ev., IX, 41).

89. Plus haut, § 132. Mais la citation qui va suivre ne prouve rien de ce qu’avance Josèphe.

90. Probablement le « mur de Médie » mentionné par Xénophon et Strabon (Gutschmid).

91. Jérémie, lii, 29. Ailleurs (Jérémie, ibid., [12]. ; II Rois, xxv, 8) on trouve indiquée la 19e année.

92. Ce chiffre de [50]. ans, qu’Eusèbe lisait dans Josèphe (le Laurentianus donne ¥pt‹, sept) ne figure nulle part dans la Bible qui, comme on l’a vu (note à § 132), parle de soixante-dix ans ; il résulte des données de Bérose (§ 147-9  : [43]. — [18]. + [2]. + [4]. + 0,9 + 17) combinées avec la notion de la 2e année de Cyrus qui provient d’Esdras, iii, 8. Plus loin, la 2e année de Darius est tirée de Zacharie, i, [12]. et d’Esdras, iv, [24]. (en réalité, cette année marque la reprise des travaux du Temple, et non leur achèvement, qui eut lieu quatre ans plus tard, Esdras, vi, 15).

93. La citation qui suit est probablement empruntée à Ménandre d’Éphèse.

94. Même chiffre dans Ant., X, 228, d’après Philostrate.

95. Ïn metajç signifierait en bon grec « dans l’intervalle desquels », mais cela est peu intelligible. C’est ce qui a conduit Gutschmid à admettre le sens (hellénistique) de « après » ; cependant Josèphe lui-même semble n’avoir pas compté à part l’année de Balator.

96. Le total des années énumérées aux § 156-8 donne [55]. ans [3]. mois ; Josèphe ne compte que 54, 3, soit parce qu’il prend metajç (157) au sens classique, soit parce que son point de départ sous-entendu est non le siège de Tyr (an 17) mais la destruction du temple qui eut lieu (154) l’an [18]. de Nabuchodonosor. Comme la reconstruction commença l’an [2]. de Cyrus = [16]. ( ?) d’Hirôm, il faut retrancher du total les [4]. dernières années d’Hirôm et l’on obtient bien les [50]. ans du § 154.

97. Cf. l’histoire de l’ânesse de Balaam, Nombres, xx, 22-23.

98. Cf. Exode, XXII, [28]. ; Lévitique, XIX, 16. Comparer les textes du Talmud qui défendent de prendre le bain de purification dans une eau stagnante (Mishna Mikwaot) ou de boire de l’eau qui est restée découverte la nuit (Houllin, [9]. b ; jer. Teroum., [48]. c).

99. Antonius Diogène ap. Porphyre, Pyth. [11]. ; Aristobule ap. Eusèbe, Praep. XIII, 12, 4.

100. Ou plutôt « offert à Dieu » (Lévitique, i, [10]. ; ii, [4]. ; iii) = tabou. Le prétendu serment « par l’or du Temple », Korbanas (Matth., xxiii, 16) se confond avec celui-ci.

101. Hérodote, II, [104]. (texte rappelé aussi en abrégé Ant., VIII, 262).

102. Les mots « Syriens de Palestine », dans la langue d’Hérodote, désignent les Philistins ; or nous savons qu’au moins à l’époque biblique ceux-ci étaient incirconcis. On a essayé de diverses manières de justifier soit Hérodote, soit Josèphe. Cf. mes Textes d’auteurs grecs et romains, p. 2.

103. Il florissait vers la fin du ve siècle.

104. Le raisonnement de Josèphe est ingénieux, mais peu probant. Les fabuleux monts Solymiens (inconnus, quoi qu’il en dise, en Judée et qu’on chercha en Lycie) ont été empruntés par Chœrilos à Homère (Odyssée, V, [383]. ; texte visé par Josèphe, Antiquités, VII, 3, 2, § [67]. ; cf. Tacite, Hist., V, 2). La tonsure ronde, coutumière chez les Arabes (Jérémie, ix, [25]. ; Hérodote, III, 8), est expressément interdite aux Juifs (Lévitique, xix, 27). La coiffure en protome de cheval appartient aux Éthiopiens d’Asie (Hérodote, VII, 70).

105. Dans son traité De l’éducation (Diog. Laërce, prooem. § 9), Cléarque faisait descendre les gymnosophistes des mages et Diogène ajoute  : « quelques-uns prétendent que les Juifs aussi descendent des mages ». Le parallèle entre les Juifs et les brahmanes était aussi indiqué par Mégasthène (ap. Clem. Alex., Stromat., I, 15).

106. En réalité, Calanos n’est que le sobriquet individuel du gymnosophiste Sphinès qui suivit l’armée d’Alexandre et mit volontairement fin à sa vie en montant sur le bûcher.

107. Il s’agit du séjour d’Aristote à Atarné (348-345).

108. E. Havet a supposé que Josèphe avait un autre motif de ne pas prolonger sa citation  : c’est que le Juif d’Atarné serait identique au « magnétiseur », assez vulgaire dont il était question dans le même traité de Cléarque (fr. ap. Pitra, Analecta sacra, V, 2, p. [2]. 1).

109. Ce livre ne doit pas être confondu avec l’ouvrage certainement apocryphe sur Abraham, également attribué à Hécatée (cf. Textes, p. 236). Les uns, comme Willrich, voient dans le livre sur les Juifs un faux, d’autres le croient identique à l’ouvrage (ou à la partie d’un grand ouvrage ?) d’Hécatée auquel Diodore a emprunté son aperçu du judaïsme (Diodore, XL, 3- Textes, p. [14]. suiv.).

110. En [312]. av. J.-C.

111. [323]. av. J.-C.

112. Ezéchias ne figure pas sur la liste des grands-prêtres juifs de cette époque donnée par Josèphe (Antiq., XI, 8, 7 ; XII, 2, 4), liste d’ailleurs sujette à caution (cf. Willrich, Juden und Griechen, p. [107]. suiv.) Willrich a supposé, Urkundenfälschung, p. 29, que la figure d’Ezéchias est calquée sur celle du grand-prêtre Onias qui se réfugia en Égypte sous Philométor.

113. Chiffre très inférieur à celui de [4289]. donné (pour le temps de Zorobabel) par Esdras, ii, 36-39, et Néhémie. vii, 39-42.

114. Quelle dignité ? la grande prêtrise ou bien quelque distinction qui lui fut accordée par Ptolémée Sôter et dont il était question dans un passage sauté par Josèphe ?

115. Texte sans doute altéré. J. Février (La Date, la Composition et les Sources de la Lettre d’Aristée, p. 70) a proposé de reconnaître dans diaforŒn un mot rarissime qui signifierait livre ; il s’agirait du Pentateuque.

116. Cette entreprise est attestée par Arrien, VII, [17]. et Strabon, xvi, i, 5.

117. Il ne s’agit pas de la déportation de Juifs par Artaxerxés Ochus (Syncelle, I, [486]. Dindorf), mais de la captivité de Babylone elle-même qu’Hécatée ( ?), mal informé, attribue aux Perses et non aux Chaldéens. J. G. Müller (Des Flavius Josephus Schrift gegen den Apion, p. 175) voit dans cette erreur une preuve de l’authenticité du morceau, mais, comme le remarque Willrich, II Maccabées, I, 19, parle aussi de la captivité de Babylone comme d’une déportation eÞw t¯n Persik®n.

118. 825.000 hectares. L’évaluation d’ « Hécatée » est modérée, à la différence de celle de la Lettre d’Aristée, § [116].  : la Palestine au moment de la conquête par les Hébreux aurait compté [60]. millions d’aroures (plus de [16]. millions d’hectares).

119. Anachronisme.

120. [40]. stades seulement suivant Timocharès (Textes, p. 52) et Aristée (§ 105), [33]. selon Josèphe (Bellum, V, 4, 2), [27]. selon Xénophon l’arpenteur (Textes, p. 54). Le chiffre de la population est pareillement exagéré.

121. [150]. mètres.

122. Autre exagération. Le décret de Cyrus (Esdras, vi, 3) prescrit [60]. coudées pour la largeur du temple.

123. L’autel de l’Exode (xxvii, i, suiv.) n’a que [5]. coudées de long et de large sur [3]. de haut. Il est remarquable que les dimensions ici indiquées sont celles que la Chronique (II, iv, i) attribue à l’autel d’airain du temple de Salomon.

124. Cf. I Maccabées, i, 23.

125. Lévitique, i, 9. Le « service de nuit » des prêtres ne peut être qu’une garde.

126. Mensonge évident.

127. Transcription grecque de Meschoullam.

128. L’histoire de Mosollamos est la caricature d’un très vieux thème  : déjà l’Iliade (B, 858) met en scène un oiônistès que son art ne prémunit pas contre les dangers de l’expédition où il trouvera la mort.

129. Agatharchide de Cnide, qui florissait sous Ptolémée VI Philométor (181-146 av. J.-C.) avait laissé d’importants ouvrages géographiques et historiques, notamment une Histoire d’Europe en [49]. livres et une Histoire d’Asie en [10]. livres. Le fragment suivant est reproduit en partie dans les Antiquités, XII, I, i.

130. Stratonice, fille d’Antiochus Ier Soter, roi d’Asie, avait épousé Démétrius II de Macédoine. Lorsque celui-ci prit une autre femme, vers 239, elle vint à Antioche dans l’espoir d’épouser son neveu Séleucus II Gallinicus.

131. La date de cet évènement est inconnue  : il ne peut s’agir de l’expédition de 320, où Ptolémée envoya en Syrie son lieutenant Nicanor (Diodore, XVIII, 43). Willrich a supposé (Juden und Griechen, p. 23) que la prise de Jérusalem suivit la victoire de Gaza (312), mais, comme il le rappelle lui-même, Diodore ne mentionne (XIX, [85]. suiv.) parmi les villes de Palestine prises, puis rasées à cette occasion, que Joppé, Samarie et Gaza. Nous savons, d’autre part, que Jérusalem fut démantelée par Ptolémée (Appien, Syr., 50).

132. Hiéronyme de Cardie vécut environ de [360]. à [265]. avant J.-C. Son histoire des diadoques et des épigones allait de la mort d’Alexandre à celle de Pyrrhus.

133. Théophile avait parlé des rapports de Salomon avec Hirôm (Polyhistor, fr. 19) Théodote, Samaritain, est l’auteur d’un PerÜ ƒIoudaÛvn, en vers (ibid., fr. 9). Nous retrouverons Mnaséas plus loin (II, 9). Hermogène avait écrit des Frugiak‹ où il était question de Nannacos, le Noé phrygien (Frag. hist. graec., III, [524]. Didot). Evhémère est l’auteur célèbre du roman intitulé Histoire sacrée. Aristophane, Conon, Zopyrion sont inconnus ou douteux.

134. Auteurs juifs cités par Polyhistor que Josèphe a pris pour des Grecs.

135. Plus haut, §§ 3-4 et 59.

136. Théopompe avait la réputation d’un écrivain âpre et médisant (maledicentissimus scriptor, Nepos, Alcib., 11) mais sa malveillance s’était exercée particulièrement contre Athènes ; tout au plus, en sa qualité de victime des démocrates, avait-il jugé sévèrement les démagogues athéniens (cf. C. Müller, FHG, I p. lxxv). Le Tripolitikñw, plus souvent appelé Trik‹ranow, était un pamphlet contre Athènes ; Sparte et Thèbes, œuvre du sophiste Anaximène, qui l’avait faussement mis sous le nom de Théopompe (Pausanias, VI, 18). Quant à Polycrate, on ne sait s’il faut y voir l’auteur d’ailleurs inconnu de Laxvnix‹ dont Athénée (IV, [139]. D=FHG., IV 480) cite une description de la fête des Hyacinthies, ou, comme le croit C. Müller, le sophiste athénien du ive siècle, auteur d’un pamphlet célèbre contre Socrate.

137. Timée devait à sa médisance, particulièrement contre les rois, le surnom de ƒEpitÛmaiow que lui donna Istros.

138. Les Hycsos assimilés à Joseph.

139. Ed. Meyer (Chronologie, p. 77) a fait observer que Manéthôs n’indique la durée d’un règne qu’à la fin de celui-ci ; et il pense que Josèphe ne disposait que d’un extrait qui s’arrêtait avant la fin du règne d’Aménophis. Il est difficile de savoir d’ailleurs sous quel Aménophis Manéthôs plaçait l’histoire des Impurs. D’après Josèphe, elle serait postérieure au règne de Séthôs = Seti, 3e roi de la 19e dynastie ; or, aucun roi de cette dynastie ne porte le nom d’Amenhotep. Si l’histoire était racontée « hors cadre » on pourrait songer soit à Aménophis III (1411-1375) sous lequel vécut Aménophis, fils de Paapis (= § 232) soit à Aménophis IV (1375-1358) dont la réforme religieuse et le culte solaire trouvaient un écho dans l’anecdote du « prêtre d’Héliopolis » rebelle. Quoi qu’il en soit, Josèphe paraît admettre (§ 231) que l’Aménophis en question est le successeur de Ramsès (II) fils de Séthôs. Mais il se trompe dans son calcul en plaçant son avènement (§ 230) [518]. ans après l’exode des Hycsos. En effet, comme je l’ai déjà montré plus haut (note sur le § 103) le total des règnes énumérés entre cet exode et l’avènement de Séthôs ne fournit que [334]. ans et non [393]. (§ 103, [231]. et II, 16) ; en y ajoutant [59]. + [66]. = [125]. ans pour les règnes de Séthôs et de Ramsès (§ 231) on trouve donc [459]. ans et non 518. Il semble bien que Josèphe (ou sa source) ait compté deux fois les [59]. ans de Séthôs.

140. Voir la note ci-dessus.

141. Mais Manéthôs n’assimilait pas les Hycsos aux Hébreux.

142. Or est le 9e roi de la XVIIIe dynastie (supra. § 96). Mais Hérodote, II, 42, raconte la même histoire de l’Héraclès égyptien et il y a peut-être une confusion avec le dieu Horus.

143. Ce personnage paraît avoir une réalité historique : c’est Amenhotep, fils de Hapou, ministre d’Aménophis III, dont Mariette a découvert la statue avec une inscription intéressante ; on lui attribuait des grimoires magiques (Maspero, II, [298]. et 449 ; Wilcken, Ægyptiaca, p. [147]. suiv. ; Breasted, Ancient Records, II, 911).

144. On apprend plus loin, § 237, que le rassemblement des infirmes s’est fait en très peu de temps. Josèphe a supprimé ce détail, de même que § [245]. il omet de présenter l’« ami », et de dire que la rencontre d’Aménophis avec les envahisseurs a lieu vers Péluse (fait mentionné seulement au § 274).

145. Ce sont (Lepsius, F. G. Müller, Maspero) les carrières de Tourah, déjà connues d’Hérodote (II, [8]. et 124) comme ayant fourni les matériaux des pyramides.

146. Sur l’emploi des forçats dans les carrières à l’époque ptolémaïque, v. Bouch-Leclercq, Histoire des Lagides III, [241]. et IV, [193]. et 337.

147. Osarseph d’Héliopolis et ses confrères, qui sont sans doute ses compatriotes (infra. § [238]. et 245)  : les Héliopolitains sont, d’après Hérodote II, 3, AÞguptÛvn logiÅtatoi.

148. Voir plus haut, §§ [78]. et 86.

149. Ce nom théophore est clairement calqué sur celui de Joseph par la substitution de l’élément Osiris à Iahveh, quoique plus loin ce personnage joue le rôle, non de Joseph, mais de Moïse.

150. L’« athéisme » vient en tête des commandements d’Osarseph-Moïse, à titre de « première loi ». L’auteur sait-il que le Décalogue commence par l’ordre de n’avoir d’autre dieu que Iahveh ? Ou se rappelle-t-il l’ordonnance des listes de devoirs dressés par les moralistes grecs et où est inculqué, comme premier précepte (Xénophon, Mem. IV, 4, 19, Poème doré, v. i, cf. Dieterich, Nekyia, p. [146]. et suiv.) le respect des dieux ?

151. Cf. Tacite, Histoires, V, [4].  : ils sacrifient le bélier comme pour insulter Hammon, et le bœuf, parce que les Égyptiens adorent Apis.

152. Le prince héritier, fils d’Aménophis, porte les deux noms de Séthôs et de Ramessès comme le roi Séthôs-Ramessès de § 98, également fils d’Aménophis. On remarque que le double nom n’apparaît jamais chez Josèphe qu’une seule fois  : le Séthôs d kaÜ „Ram¡sshw de § [98]. est Séthôs tout court §§ 101, [102]. et [231]. (comme d’ailleurs chez l’Africain), celui de § 245, au contraire, ne s’appelle plus que Ramessès ou Rampsès §§ [251]. et [300]. (comme chez Chaeremon, infra § 292). Les mots S¡yvn tòn kaÜ du présent texte et d kaÜ „Ram¡sshw de § [98]. sont donc des éléments adventices destinés à identifier un Séthôs fils d’Aménophis et un Ramessès fils d’Aménophis ; cf. Ed. Meyer, Chronologie, p. 91, qui considère les additions comme des interpolations à Manéthôs.

153. Quel ami ? Il n’est pas certain qu’il s’agisse du roi d’Éthiopie dont il sera bientôt question.

154. Texte suspect.

155. Josèphe (Manéthôs ?) paraît oublier qu’il a déjà mentionné Osarseph au § 238. E. Meyer (op. cit. p. 77) voit dans ce paragraphe une addition d’un commentateur antisémite de Manéthôs, de sorte que l’assimilation Osarseph = Moïse n’émanerait pas de ce dernier.

156. Tout ce récit de Manéthôs est, comme le dit Maspero, « un roman où très peu d’histoire se mêle à beaucoup de fables ». Il semble même que ce peu d’histoire se borne aux noms du roi et de son ministre sorcier. L’invention première ne parait pas appartenir à Manéthôs, car Hécatée d’Abdère, dont l’ouvrage est, semble-t-il, un peu plus ancien, raconte déjà (ap. Diodore, XL, 3) que les Hébreux sont des étrangers expulsés d’Égypte à la suite d’une peste : c’était la tradition juive elle-même, accommodée au goût du public égyptien. La version d’Hécatée se corsa de nouveaux détails dont le motif est transparent  : par exemple, les Juifs ont prétendu que Dieu frappa les Egyptiens de la lèpre ; on riposte qu’eux-mêmes sont des lépreux, etc. Les auteurs de ces contes polémiques n’avaient qu’une connaissance très superficielle de la Bible et, en fait de noms propres, n’avaient guère retenu que ceux de Joseph et de Moïse. On faisait de Moïse le petit-fils de Joseph (Apollonios Molon) ou son fils (Justin) ; parfois même leurs rôles ont dû être confondus. C’est ce qui explique que Manéthôs donne à Moïse un nom égyptien qui visiblement avait été d’abord inventé pour Joseph. S’il fait de lui un prêtre d’Héliopolis, c’est peut-être parce que lui-même était prêtre de Sébennytos et qu’il y avait rivalité entre les deux corporations.

157. Singulière expression sous la plume d’un Juif. Elle reparaît plus loin, II, 63

158. On ne peut s’empêcher de trouver extrêmement oiseuse cette répétition presque textuelle (§§ 260-266) de ce qui a été raconté il y a un instant (§§ 237-250). On dirait que Josèphe avait d’abord procédé par analyse du texte de Manéthôs et qu’ayant ensuite jugé à propos d’insérer la citation textuelle il a oublié de remanier en conséquence le « résumé » qui suit

159. Exagération manifeste.

160. Nous avons vu plus haut (§ 245) que c’est Aménophis lui-même qui fit cette marche inutile et que son fils n’était alors âgé que de cinq ans. Josèphe contredit Manéthôs sans le relire, ici comme § 300.

161. V. la note à § 234.

162. Cf. la note sur § 231

163. Cf. Lévitique xiii, 45-46 ; xiv.

164. Sur l’exclusion du sacerdoce à raison d’un accident corporel, cf. Lévitique, xxii, 16-23.

165. Cette étymologie est également donnée (avec l’addition nécessaire que és°w signifie sauvé) Antiq., II, 9, 6, § 228, et avec une légère variante par Philon, De vita Moysis, I, 4.

166. Philosophe stoïcien, directeur du Musée d’Alexandrie, hiérogrammate et précepteur de l’empereur Néron. Très probablement identique au Xair®mvn LevnÛdou qui figure parmi les envoyés alexandrins auprès de l’empereur Claude (pap. [1912]. du Br. Mus. = Bell, Jews and Christians in Egypt, p. 29).

167. Josèphe lui-même (§ 298) interprète ainsi cette phrase obscure et probablement corrompue.

168. Josèphe aura beau jeu à relever les contradictions des deux récits de Manéthôs et de Chærémon ; mais il aurait dû simplement en conclure que ce dernier n’est qu’une modification arbitraire de celui de Manéthôs.

169. Exode, vi, [16]. suiv.

170. Le chiffre de [170]. ans quoique dérivé de Exode, vi, 16-20, est en contradiction avec la durée du séjour des Hébreux en Égypte, Exode, xix, [40]. et Ant., II, 9, 1, § 204.

171. Nouvelle défaillance de mémoire. On a vu (§ 245) que, d’après Manéthôs, Ramsès n’avait que cinq ans au moment de la fuite de son père. Cf. § 274.

172. Chærémon ne dit rien de pareil (§ 292).

173. Correction nécessaire (le ms. a 230.000), car 250.000 lépreux (§ 290) et 380.000 Pélusiens (§ 293) font 630.000 et Ramsès ne chasse que 200.000 Juifs (§ 292). On pourrait également songer à conserver 230.000 pour les morts et disparus, en lisant 400.000 pour les survivants, mais le chiffre 200.000 est attesté par deux fois, §§ [292]. et 300.

174. L’époque exacte de cet écrivain est inconnue. On sait seulement (Athénée, IV, [158]. D) qu’il vécut après Mnaséas (IIe siècle). Il était d’Alexandrie et avait écrit, outre l’ouvrage cité par Josèphe, des YhöaikŒ par‹doja et des Nñstoi.

175. Nous verrons plus loin. (II, 2, § 16) que ce Bocchoris est censé avoir vécu I [700]. ans avant Josèphe ; on ne peut dans ce cas le confondre avec le Bocchoris de Manéthôs (XXIVe dynastie, VIIIe siècle ?), quoique la date de ce dernier prince concorde avec celle qu’Apion assignait à l’Exode. Diodore de Sicile (I, 65) mentionne un Bocchoris, difforme et rusé, qui aurait régné immédiatement après les constructeurs de pyramides ; peut-être est-ce le même qu’a en vue Lysimaque. Les anecdotes rapportées par divers auteurs sur le compte du roi Bocchoris ne précisent pas la date de ce prince.

176. Le récit de Lysimaque est reproduit dans Tacite, Hist., V, 3, avec des détails supplémentaires, qui ont probablement la même provenance.

177. Il est singulier que Josèphe n’ait pas relevé une autre contradiction entre Lysimaque et ses prédécesseurs  : si tous les lépreux ont été noyés (§ 307), les Juifs ne sont donc pas des lépreux, mais seulement des impurs.


Notes du Livre II[modifier]

[1] Apion, qui florissait sous Tibère, Caligula et Claude, avait écrit de nombreux ouvrages d'érudition, notamment sur Homère, et une histoire d'Egypte en 5 livres. L'étendue de son savoir, mais aussi de son charlatanisme, est attestée par de nombreux témoignages. Il joua un rôle actif dans l'agitation antijuive d'Alexandrie sous Caligula. Ses attaques contre les Juifs se trouvaient en partie dans son Histoire d'Egypte (infra § 10), en partie, semble-t-il, dans un écrit spécial (§ 6-7).

[2] Nous avons déjà vu ce détail dans Manéthôs, supra, I, § 238.

[3] Apion, dans son ignorance, confond les synagogues occidentales (προσευχαί) ou peut-être le temple d'Onias avec le temple de Jérusalem. En Occident on priait vers l'Orient, c'est-à-dire dans la direction de Jérusalem ; à Jérusalem même, cette direction, qui est celle du soleil levant, était prohibée par les docteurs, pour éviter toute confusion avec les païens (Soukka, 51 b ; Baba Batra, 25 a) ; dans le Temple, le Saint des Saints était à l'Ouest.

[4] Il y a là peut-être quelque vague souvenir dos bassins et des colonnes de bronze du temple. Apion les a comparés à un de ces cadrans solaires à base hémisphérique ou conique comme on en a trouvé notamment en Égypte (Dictionnaire des Antiquités, Horologium, fig. 3886). Le mot sa‹fh, scaphion, était précisément employé pour désigner la conque hémisphérique du cadran solaire. Cf. Th. Reinach dans les Mélanges Kaufmann, p. 13 suiv.

[5] Josèphe aurait dû rappeler, à propos d’Homère, qu’Apion prétendait avoir appris d’un homme d’Ithaque la nature du jeu auquel jouissait les prétendants de Pénélope (Athénée I, p. 16 F). – On faisait de Pythagore tantôt un Samien, tantôt un Tyrrhénien ou même un Syrien (de l’île de Syros ?). Cf. Diogène Laërce, VII, i ; Clément d’Alexandrie, Stromat., I, 14.

[6] Pour les dates de l’Exode, d’après Manéthôs et Lysimaque, voir plus haut, I, 103 et 305. Pour (Apollonios) Molon, voir infra, II, 79, etc.. La date proposée par Apion correspond à 752 avant J.-C. C’est à peu près la date assignée au Bocchoris de la XXIVe dynastie par les chronographes. Mais cette date a pour but de faire coïncider les fondations de Carthage et de Rome, synchronisme absurde, emprunté à Timée (Denys d’Halicarnasse, I, 74).

[7] Supra, I, § 126.

[8] Supra, I, § 110 suiv.

[9] Ce chiffre ne s'accorde ni avec celui de la Bible (I Rois, vi, i), 480 ans, ni avec celui de Josèphe lui-même dans les Antiquités (VIII, 3, i, § 61) 592 ans. Mais on le retrouve dans un autre passage des Antiquités (XX, 10, 1, § 230).

[10] L'extrait de Lysimaque ci-dessus (I, 304 suiv.) ne donne aucun chiffre. Nous avons déjà (note, I, § 234) signalé d'autres omissions de ce genre, réparées après coup par Josèphe.

[11] Le texte ci-dessus d'Apion (§ 21), quoique très entortillé, pourrait s'interpréter autrement : le sabbat aurait été institué en Judée, en souvenir du repos du 7e jour, mais ce repos n'aurait pas eu lieu nécessairement en Judée.

[12] Willrich (Juden und Griechen vor der makkabaïchen Erhebung, p. 176) signale une contradiction entre ce texte et le § 48 où il serait question des ancêtres Macédoniens d'Apion ; mais dans ce dernier §, le mot Maxedñnvn est probablement interpolé (Naber).

[13] Il n'y a aucune raison de mettre on doute l'assertion de Josèphe suivant laquelle Apion serait né dans l'oasis d'Egypte, c'est-à-dire dans une des deux grandes oasis qui formaient des nomes particuliers (Ptol., IV, 5, 61). Mais il n'on r6sulte pas nécessairement, comme le veut Josèphe, qu'il fût de race égyptienne, ni même, comme celui-ci l'insinue plus loin (§§ 32 et 41), qu'Apion ne dût la qualité d'Alexandrin qu'à la naturalisation personnelle. Nous savons par les papyrus que beaucoup de Grecs habitant les nomes de province jouissaient du droit de cité alexandrine, soit qu'ils fussent d'origine alexandrine, soit que leurs ancêtres eussent été naturalisés alexandrins. Sur cette question voir, outre le livre cité de Willrich, Isidore Lévy, Rev. Et. juives, XLI (1900), p. 188 suiv. ; Wilcken, Grundzüge, p. 46 ; Schubart, Archiv f. Papyruskunde, V, 105 ; Jouguet, Vie municipale, p. 10, 95.

[14] Le quartier juif était situé dans l'Est d'Alexandrie, au delà du port, mais dans le voisinage du château royal ; la nécropole était à l'extrême Ouest de la ville.

[15] Cf. Bellum, II, 8, 7. En réalité l'établissement des Juifs à Alexandrie ne paraît pas antérieur à Ptolémée Sôter ; cf. Ant., XII, 8.

[16] Jouguet suppose que le terme macédonien désignait à Alexandrie les immigrés, par opposition aux indigènes égyptiens.

[17] Nous ne savons rien de ces lettres et ordonnances. Quant à la « stèle de César le Grand » qui est encore mentionnée Ant., XIV, 10, 1, elle émane en réalité d'Auguste (R. ét. Juives, 1924, p. 123).

[18] S'agit-il du titre d'Alexandrin usurpé par les Juifs ou ce titre leur avait-il été conféré dans quelque document officiel ? Nous connaissons un document de ce genre : c'est l'édit de Claude, Ant., XIX, 280. Mais dans le pap. Berlin 1140 un pétitionnaire juif ayant été désigné comme ᾿Αλεξαδρείας le scribe a corrigé en : ᾿Ιουδαίων τῶν ἀπὸ ᾿Αλεξαδρείας.

[19] Assertion réitérée (Ant., XII, 3, 1) dont on voudrait la preuve. Dans II Maccabées, IV, 9, nous voyons Jason promettre des sommes considérables à Antiochus Épiphane, s'il permet, entre autre, τοὺς ἐν ῾Ιεροσολύοις ᾿Αντιοχεῖς ἀνχγράφαι. Ce texte se rapporte à Jérusalem, non à Antioche. En tout cas, à l'époque romaine, les Juifs d'Antioche jouissent du droit de cité et leurs privilèges sont inscrits sur des tables de bronze (Bellum, VII, 5, 2).

[20] Cf. Ant., XII, 3, 2, où l’on voit que la chose est contestée. Il s’agit surtout d’Antiochus II Théos. Voir la note de Schürer, III (3e éd.), p. 81-2

[21] Il y a là, en ce qui concerne les Ibères (Espagnols), une forte exagération. L’Espagne renfermait bon nombre de colonies, de municipes, et Vespasien en 75 avait conféré le Jûs Latii à toute la péninsule (Tacite, Hist., III, 53, 70 ; Pline, III, 4, 30) ; mais le droit latin n’était pas encore la cité romaine.

[22] Assertion répétée au § 72 infra, mais qui est exagérée. Nous savons seulement : 1° que les Égyptiens pour arriver à la cité romaine devaient d’abord être reçus citoyens d’Alexandrie (Pline à Trajan, Ep. 6), admission qui devait être accordée par l’empereur (Pline à Trajan, Ep. 10 ; Trajan à Pline, Ep. 7) ; 2° que l’Égyptien, même admis à la cité romaine, ne pouvait exercer les fonctions qui donnaient au sénat (Dion Cassius, LI, 17, 2).

[23] Ce renseignement ne dérive pas du véritable Hécatée, car c'est sous Démétrius II que trois districts seulement de la Samaritide furent annexés, avec exemption d'impôts, à la Judée (I Maccabées, xi, 34). Cf. Schürer, I (2e édit.), p. 141 et Willrich, Judaica, p. 97.

[24] Ici et Ant., XII, c. 7-9, Josèphe s'inspire du pseudo-Hécatée et du pseudo-Aristée, c. 13 Wendland, et par conséquent exagère ; mais il y avait certainement de petites garnisons juives en Égypte, par exemple celle d'Athribis, au sud du Delta (Rev. ét. j., XVII, 1888, p. 435), les castra Judaeorum à l'est (Notitia dignitatum) et le ᾿Ιουδαίων στρατόπεδον à l'ouest (Ant., XIV, 8, 25 ; Bellum, I, 9, 4). Peut-être même la garnison juive d'Éléphantine a-t-elle encore subsisté quelque temps sous les Ptolémées. Cf. Schürer, III (3e éd.) p. 22.

[25] Renseignement non confirmé par ailleurs.

[26] Tout ce § dérive de la « lettre d'Aristée à Philocrate ».

[27] Ce renseignement ne se trouve nulle part ailleurs.

[28] Ptolémée VI Philométor régna de 181 à 145 avant J.-C. ; Cléopâtre (II) était sa femme et sa soeur.

[29] Dosithéos (Samaritain ?) n'est pas autrement connu. Onias peut bien être identique au fondateur du temple de Léontopolis (vers 160).

[30] Après la mort de Philométor (145), sa veuve avait proclamé roi leur fils (Philopator néos) ; mais le frère du feu roi, Ptolémée (VIII) Evergète II (Physcon), vint de Cyrène, sans doute à l'invitation des Alexandrins, tua le jeune roi et s'empara du trône et de la reine, qu'il épousa.

[31] L. Minucius Thermus qui avait déjà en 154 installé Evergète II à Cypre (Polybe, XXXIII, 5).

[32] Filios = enfants, non fils. Philométor ne laissa pas plusieurs fils, mais un seul, Philopator Néos ; un fils aîné (Eupator) était mort avant son père. Mais il y avait aussi une fille, Cléopâtre III, que Physcon épousa peu après.

[33] L'épisode des éléphants est mis sur le compte de Ptolémée IV Philopator (221-204) par le IIIe livre des Macchabées, c. 4-5. L'origine commune de ces légendes doit être une fête véritable, analogue à celle de Pourim, et qui fut peut-être l'origine de celle-ci. D'autre part Willrich a cherché à montrer (Hermes, XXXIX, 244 suiv.) que l'intervention des généraux juifs contre Physcon est une transposition d'un épisode qui se placerait en réalité vers 88 au temps où Sôter II supplanta Ptolémée Alexandre. Une persécution des juifs d'Alexandrie à cette époque est attestée par Jordanès, c. 81 Mommsen.

[34] Représenter la guerre de Cléopâtre contre Octave comme une « révolte », est bien caractéristique de l'historiographie officielle de l'Empire.

[35] Celle de 43/2 av. J. C. Cf. Wilcken, Grundzüge, p. 364,

[36] Jules César fut secouru par le contingent juif d'Hyrcan et d'Antipater dans la guerre d'Alexandrie, dont le récit lui était attribué.

[37] En 19 ap. J.C. Le véritable motif est que des distributions de ce genre ne devaient profiter qu'aux citoyens (Wilcken, Hermes, 63, 52).

[38] Sur ces « camps juifs » cf. Schürer, 3. éd., III, 98, note.

[39] Josèphe songe aux conflits qui opposaient les adeptes de cultes locaux antagonistes (Plutarque, De Iside, 72 ; Juvénal, Sat. xv, 33-92).

[40] L'idée parait être que les Égyptiens, en adorant des animaux hostiles à l'espèce humaine, manquent à la loi de solidarité entre les hommes.

[41] Cf. plus haut § 41 et la note.

[42] On se rappelle la crise soulevée par la prétention de Caligula de faire ériger sa statue dans le temple de Jérusalem.

[43] Au temple de Jérusalem on sacrifiait deux fois par jour pour le salut de l'Empereur et du peuple romain (Guerre, II, 197). Mais il semble que ce fût aux frais de l'empereur (Philon, Leg. ad Caium, § 157).

[44] Antiochos Sidétès surnommé Εὐσεβής; (Ant. jud., XIII, § 244), qui prit Jérusalem en 130 av. J.-C.

[45] Sur les honneurs rendus en Égypte à la victime d'un crocodile, v. Hérodote, II, 90. L'assertion relative à la vipère est isolée, mais on ne doit sans doute pas être mise doute. Spiegelberg (Sitzungsb. Bayr. Ak. Wissenschaften, 1925, 2, p. 2) s'est appuyé sur le texte de Josèphe pour conjecturer que Cléopâtre a voulu mourir de la morsure d'une vipère pour s'assurer la divinisation.

[46] Pourtant le Deutéronome (xxv, 4) défend de museler le boeuf qui foule le grain, à plus forte raison de le battre s'il en mange un peu.

[47] Josèphe veut-il dire qu'Apion a copié une source écrite, ou qu'il a suivi des on-dit ? Dans le premier cas, le seul écrivain ancien dont on puisse le rapprocher est Damocrite, auteur d'un ouvrage sur les Juifs connu par une notice de Suidas (Textes d'auteurs grecs et romains, p 121). Mais l'époque de ce Damocrite est complètement inconnue. Il est du moins certain qu'il y a une parenté entre l'écrit résumé par Suidas et celui d'Apion : Damocrite a élevé contre les Juifs les deux mêmes griefs (culte de la tête d'âne, sacrifice de l'étranger), qu'Apion a groupés dans l'histoire de la visite d'Épiphane au Temple. Les variantes sont d'importance secondaire : la principale porte sur la fréquence du meurtre rituel.

[48] Apion ne paraît pas responsable de l'absurdité que lui prête Josèphe le texte cité § 95 ne signifie pas que tous les Juifs participent au sacrifice.

[49] Texte peut-être mutilé.

[50] La description qui suit est une des sources de notre connaissance du temple détruit par Titus, quoiqu'elle soit moins circonstanciée que Bell. V, 5 et Ant. Jud. XV, II. Josèphe s'y est inspiré de ses souvenirs personnels.

[51] Plus exactement « dans le sanctuaire ».

[52] On ne voit pas bien de quel autel il s'agit. Ailleurs (Guerre, V, 5, 5) Josèphe ne mentionne que les trois derniers objets.

[53] Ces quatre tribus représentent les quatre groupes sacerdotaux primitifs revenus avec Zorobabel : Yedaya, Immer, Pachkhour, Kharim. Notre passage est le seul qui atteste encore l'existence de cette division à la fin de l'époque du second Temple, où d'ordinaire (par ex. Vita, c. I) l'on compte 24 classes de prêtres (6 par groupe, Talmud de Jérusalem, Taanit, 68 a). Le chiffre de 5.000 prêtres par groupe est sans doute exagéré, même en y comprenant les lévites.

[54] Mnaséas de Patara, polygraphe du iiie siècle av. J.-C.

[55] Il s'agit bien probablement dans la pensée de Mnaséas de Adora (aujourd'hui Doûra) ville effectivement située en Idumée. La même faute se retrouve Ant. jud., XIV, 88 (cf. Benzinger, v. Adora dans Pauly-Wissowa).

[56] Culte attesté chez les Iduméens par l'inscription de Memphis, Strack, Archiv für Pap., III, 129.

[57] Ici reprend le texte grec.

[58] 30 sur 15 d'après Guerre, V, 202.

[59] 20 par porte (Guerre, VI, 293).

[60] Le développement qui suit (§ 121-124) serait mieux à sa place après le § 111 puisqu'il se rattache à la légende du serment contre les Grecs du § 95. Peut-être s'agit-il d'un morceau rajouté par Josèphe in extremis en marge et introduit à une fausse place par les copistes.

[61] L'invocation à Dieu qui a créé ciel, terre et mer est biblique (Néhémie, ix, 6 ; Psaume, 146, 6 ; Actes des Apôtres, iv, 24). Apion a-t-il su l'existence de cette formule ? Ou son texte a-t-il été remanié par Josèphe ou sa source juive ?

[62] La prise de Jérusalem par Pompée a inspiré à Cicéron une réflexion analogue (Pro Flacco, § 69 = Textes d'auteurs grecs et romains, p. 241).

[63] Cf. Ovide, Métamorphoses, V, 325 suiv. ; Diodore, I, 86, etc.

[64] Les incendies de l'Acropole d'Athènes par les Perses, du temple d'Éphèse par Hérostrate sont bien connus L'allusion nu temple de Delphes peut se rapporter soit à l'incendie du temple primitif (548) soit à celui qu'allumèrent les barbares Maides au temps de Sylla (Plut. Num. 9); il s'agit plutôt de ce dernier évènement.

[65] Allusion possible à la cécité dont auraient été frappés Sésostris et son fils (Hérodote, II, iii).

[66] Depuis l'insurrection des Macchabées (168).

[67] Sur la circoncision des Égyptiens, cf. Hérodote, II, 37 et 104 ; sur celle des prêtres en particulier, voir W. Otto, Priester und Tempel im hellenistischen Aegypten, I, 214; II, 326. Sur l'abstinence de la viande de porc, Plutarque, Quaest. conviv., IV. 5.

[68] Hérodote, II, 104 (v. supra. I, § 169).

[69] Le plaidoyer pour la législation juive ainsi annoncé (ch. xv et suiv.) présente de nombreuses concordances avec les Hypothetica de Philon dont Eusèbe a conservé un extrait, Praep. Ev., VIII, 6-7, pp. 355 c-361 b (cf. Wendland, Die Therapeuten und die phil. Schrift vom beachaul. Leben, 709-12; B. Motzo, Atti della R. Ac. di Torino, XLVII, 1911-2, 760; I. Lévy, La Légende de Pythagore. p. 212). Josèphe est tributaire de la source même où a puisé Philon, une apologie du judaïsme composée suivant toute apparence à Alexandrie vers le début de l'époque romaine. Il affecte de défendre la pure loi de Moïse, tandis que Philon reconnaît (l. l., 358 d) que les prescriptions qu'il énumère ne sont pas toutes contenues dans le Pentateuque et proviennent en partie de « lois non écrites ».

[70] Le mot nñmow ne se trouve pas, en effet, dans les poèmes homériques ; les plus anciens exemples sont dans Hésiode.

[71] Josèphe songe sans doute aux objets précieux dont les fils d'Israël, au moment du départ, dépouillèrent les Égyptiens (Exode, xii, 35-7). Les Juifs alexandrins, choqués de ce que la Bible contait comme un tour de bonne guerre, ont essayé de divers moyens pour éliminer de l'incident tout ce qui ressemblait à un abus de confiance, cf. Josèphe, Ant., I, § 314, et Ezekiel le Tragique, fr. 7, v. 35.

[72] Noter la prudence rationaliste avec laquelle Josèphe défend « l'inspiration » divine de Moïse.

[73] Josèphe a utilisé cet argument dans les Ant. II, 3, i § 23-4, où Ruben, pour dissuader ses frères de tuer Joseph, leur remontre que Dieu, à qui rien n'échappe, châtiera le fratricide. L'idée, qui n'est pas formulée dans la Bible, est un lieu commun pythagoricien, cf. Jamblique 174.

[74] Ces insulteurs sont d'après § 145 Apollonios Molon et Lysimaque; le grief de go®teia revient chez Celse (Origène, Contre Celse, I, 26 = Textes, p. 165), et Pline (XXX, i = Textes, p. 282) ainsi qu'Apulée (Apol., 90 = Textes, p. 335) nomment Moïse dans une liste de magiciens fameux. Josèphe a puisé à la même source que Philon, ap. Eusèbe, Praep. Ev. VIII, 6, 356 a.

[75] Texte très altéré. Les conjectures de Niese admises, il s'agit de Minos et de Lycurgue.

[76] Division platonicienne, qu'on retrouve chez Polybe, Cicéron, etc.

[77] Ce mot, qui a fait fortune on changeant un peu de sens, est donc de l'invention de Josèphe - ou de sa source.

[78] L'idée que les philosophes grecs sont tributaires de la Bible est depuis l'époque ptolémaïque un lieu commun de l'apologétique judéo-alexandrine. Déjà Artapanos imaginait qu'Orphée fut le disciple de Mousaios-Moïse. Suivant Philon, c'est de Moïse que se sont inspirés Héraclite et les stoïciens (cf. Elter, De gnomol. graec. historia, 221 ; Bréhier, Les idées philos. et relig. de Philon d'Alexandrie, 48 ; Paul Krüger, Philo und Josephas als Apologeten des Judentam 21). Aristobule (soi-disant contemporain de Ptolémée VI Philométor, en réalité prête-nom d'un faussaire d'époque impériale) fait dépendre de Moïse, outre Homère et Hésiode, Pythagore, Socrate et Platon (Eusèbe, Praep. Ev., XIII, 12) et Clément d'Alexandrie assure qu'il attribuait la même origine à la philosophie péripatéticienne (Strom. V, 14, 97).

[79] Josèphe s'aventure beaucoup en identifiant, par exemple, le panthéisme stoïcien au monothéisme hébreu.

[80] Même expression chez Philon, Vita Mosis. I, 6 § 29 et déjà dans la source de Jamblique, V. P., 176.

[81] Cette « concorde » remplace la sagesse, φρόνησις, comme 4e vertu cardinale (Thackeray).

[82] Le début de § 172, avec les mots de § 172 « ce qu'il fallait faire ou éviter » provient du document copié par Jamblique, Vil. Pyth. 86 et 137. Il en est de même de § 192 (« il faut suivre Dieu ») et de § 197 (sur la prière). Cf. I. Lévy, La Légende de Pythagore, p. 213.

[83] V. Plutarque, Lycurg., 13.

[84] Théorie conforme à l'enseignement talmudique. Cf. Aboth R. Nathan, p. 22; Sabbath, p. 318.

[85] Josèphe, comme le Talmud de Jérusalem (Megilla, IV, 75 a), attribue à Moïse l'institution des lectures sabbatiques.

[86] Allusion aux assesseurs des archontes athéniens et au conseil des gouverneurs romains.

[87] Deutéronome, vi, 7 ; xi, 19.

[88] Supra, II, §§ 135 et 148.

[89] Les attributions judiciaires des prêtres sont encore très limitées dans le Deutéronome (xvii, 8, etc.). Elles se sont développées à l'époque du second temple, et déjà Hécatée remarque que Moïse confia aux prêtres le jugement des causes les plus importantes (Diodore de Sicile, XL, 3, 6 = Textes d'auteurs grecs et romains, p. 17).

[90] L’idée que Dieu est le commencement et la fin de tout peut s’appuyer sur divers textes bibliques, mais non pas celle qu’il en est aussi le milieu. Selon les rabbins (p. ex. Jer., Sanhédrin, 18 a) si le mot vérité () est le sceau de Dieu, c’est parce qu’il se compose de la première, de la dernière et de la lettre médiane de l’alphabet ; mais n’est pas au milieu de l’alphabet hébreu. J’ai soupçonné ces trois lettres de représenter les initiales (transcrites en hébreu) des mots grecs ἀρχὴ, μέσον, τέλος : ce jeu d’esprit mystique serait alors d’origine alexandrine ; cependant le tav n’est presque jamais transcrit par un t.

[91] Exode, xx, 4, etc.

[92] La lumière est nommée en tête, conformément à Genèse i, 3.

[93] Coup de griffe à Philon (De opif. mundi, § 24), qui, entraîné par le Timée, attribuait à Dieu des collaborateurs. Pour tout le passage, cf. Genèse Rabba, 1 et 3.

[94] Cf. Philon, De opif. mundi, ad fin. ; Rosch Haschana, 11 a (= Houllin 60 a).

[95] Formule qui remonte à Platon, Gorgias, 510 b et à Aristote, Eth. Nicom. VIII, i, 1155. Cf. Dibelius, Neue Jahrb. far das klaas, Alt. 1915, XXXV, p. 232.

[96] Idée platonicienne(Lois, III, 687 D), sans fondement dans la Bible, mais ressemble singulièrement à la doctrine de l’Évangile selon St Mathieu, vi, 8 suiv.

[97] Cette restriction n’est nulle part formulée dans la Loi, mais elle est dans l’esprit du Talmud (interdiction d’épouser une femme stérile : Yebamot, 61 b ; Tossefta Yebamot, 8, 4 ; répudiation de la femme qui n’a pas d’enfants après six ans de mariage : Mishna Yebamot, 6, 6). Josèphe s’est aussi souvenu de la doctrine essénienne, Bell. Jud., II, 8, 13

[98] Lévitique, xviii, 22 ; 29 ; xx, 13.

[99] Usages attestés par l’Écriture, mais non prescrits par le Loi.

[100] Genèse, iii, 16

[101] Les différentes variétés d’adultère sont prévues et punies, Deutéronome, xxii, 22-27 ; Lévitique, xx, 10. Mais nulle part il n’est prescrit au mari « de ne s’unir qu’à sa femme ». L’adultère, dans la Bible, ne désigne que le commerce illégitime avec la femme (ou fille) d’autrui.

[102] La Loi ne renferme aucune disposition contre l’avortement. Il est absurde d’interpréter comme telle la bénédiction, Exode, xxiii, 26.

[103] Sur l’impureté de l’accouchée, cf. Lévitique, xii.

[104] Josèphe paraît avoir mal interprété le verset Lévitique, xv, 18 qui ne vise que le cas où l’homme est affligé d’un flux. Le Talmud connaît des ablutions après les rapports conjugaux : 1° pour les prêtres, avant la consommation des prémices (Baba Kamma, 82 b), 2° pour les laïques, avant la prière ou l’étude de la loi (mais ceci fut abrogé, Berakhot, 22 ; Houllin, 126).

[105] Encore une idée essénienne ; cf. Bell. Jud., ii, 8, 11.

[106] Cela n’exclut pas les fêtes à l’occasion d’une naissance ou d’une circoncision.

[107] Deutéronome, vi, 7 ; xi, 19.

[108] On ne trouve pas de prescriptions à ce sujet dans la Loi, mais bien dans le Talmud (Moed Katan, 27 a ; jer. Schekalim, 11)

[109] Rien de tel dans l’Écriture mais, cf. Talmud, Berakhot, 18 a ; Ecclésiastique, vii, 34.

[110] Nombres, xix, 11 suiv. ; Lévitique, xxi, 1 ; xxii, 4.

[111] L’interpolateur cherche un motif rationnel pour d’antiques usages fondés sur des croyances évanouies.

[112] Dans le Décalogue (Exode, xx, 12 = Deutéronome, v, 16), immédiatement après les articles relatifs à la divinité vient celui qui prescrit d’honorer ses parents.

[113] Deutéronome, xxi, 18 suiv. Mais il faut plus qu’un « manque de reconnaissance » pour être lapidé.

[114] Lévitique, xix, 32.

[115] Daniel, vii, 9 (Dieu est appelé l’Ancien des jours). Josèphe interprète peut-être aussi à sa façon Lévitique, xix, 32 : Tu te lèveras devant la vieillesse… crains l’Eternel, ton Dieu.

[116] Doctrine essénienne (Bell. Jud., ii, 8, 7), inconnue au Pentateuque.

[117] Plusieurs proverbes prohibent l’indiscrétion (xi, 13 ; xx, 19 ; xxv, 9), mais il n’y est pas question de livrer les secrets de ses anciens amis.

[118] Exode, xxiii, 8 ; Deutéronome, xvi, 19 ; xxvii, 25. Nulle part cependant n’apparaît le peine de mort.

[119] Ce n’est, dans la Bible, qu’un précepte moral : Deutéronome, xv, 7 suiv.

[120] Quoique confirmée par le § 216 cette prescription est bien singulière. En lisant ὁ κατέθηχεν (sans μή) on aurait un parallèle dans Lévitique, v, 21 (dénégation du dépôt).

[121] Exode, xx, 15 ; xxii, 1 suiv. ; Lévitique, xix, 11 ; Deutéronome, v, 17.

[122] Exode, xxii, 25 ; Lévitique, xxv, 36-7 ; Deutéronome, xxiii, 7.

[123] Exode, xxii, 21 ; xxiii, 9 ; Lévitique, xix, 33 ; Deutéronome, x, 19 ; xxiii, 7.

[124] Probablement une allusion à l'exclusion de l'étranger de la fête de Pâques (Exode, xii, 43).

[125] Deutéronome, xxvii, 18 : « Maudit soit celui qui égare l'aveugle en son chemin ». Juvénal, XIV, 103, reprochait aux Juifs non monstrare vias eadem nisi sacra colenti. Josèphe avait déjà généralisé le précepte du Deutéronome dans Ant., IV, 276.

[126] On a voulu voir là un développement du verset Deutéronome, xxi, 23 qui prescrit d’enterrer le pendu (parce qu’il souille ceux qui le voient). On se rappellera aussi Tobit, i, 16 suiv.

[127] Pas de texte.

[128] Deutéronome, xx, 19.

[129] Rien de pareil dans la Loi.

[130] Deutéronome, xxi, 10 suiv.

[131] Défense de faire travailler le bœuf et l’âne pendant le sabbat, Deutéronome, v, 14, etc.

[132] On cherche vainement cette prescription dans le Pentateuque (mais cf. Baba Mezia, 85 a).

[133] Lévitique, xxii, 28 ; Deutéronome, xxii, 6.

[134] Pas de texte.

[135] Lévitique, xx, 10.

[136] Seulement si la vierge était fiancée, Deutéronome, xxii, 23.

[137] Lévitique, xx, 13.

[138] Texte sans doute altéré.

[139] Sur les faux poids, fausses balances, le dol, etc., les textes sont simplement prohibitifs (Lévitique, xix, 11-13 ; 35-36 ; Deutéronome, xxv, 13-15).

[140] Deutéronome, xxi, 18 ; Lévitique, xxiv, 13.

[141] Opinion pharisienne (Ant., XVIII, 14) sans fondement biblique.

[142] L'opposition entre les Juifs attachés à la tradition et les Grecs amis des nouveautés a déjà été indiquée II, § 182.

[143] Geffcken (Hermes, 1928, p 101) a rapproché l'expression de Josèphe de celle de l'auteur cité par Athénée 508 b c (suivant toute apparence Hérodicus de Babylone) : Athènes, qui a vu naître Dracon, Solon et Platon, a obéi aux deux premiers, mais n'a eu que risée pour les Lois et la République.

[144] Cette observation, qui n'est guère à sa place, parait provenir du contexte de la source de § 169. Il est sans doute fait allusion à Timée 28 c, où Platon déclare qu'il est impossible de communiquer à tout le monde la nature véritable du démiurge.

[145] Cicéron, Pro Flacco, 63, admire les Spartiates pour être restés fidèles jusqu'à son temps aux lois reçues sept siècles auparavant. Moins hyperbolique, Plutarque fait valoir comme un exemple exceptionnel de stabilité politique que Sparte a observé pendant cinq siècles la constitution de Lycurgue sans autre changement que l'institution des éphores (Lycurgue, 30).

[146] Josèphe a déjà indiqué plus haut I, § 36 que l'intervalle qui sépare son époque de celle de Moïse et d'Aaron est de deux mille ans. Ce chiffre qui excède de 200 environ celui qui résulte des données chronologiques précisas disséminées dans les Antiquités et la Guerre, se retrouve chez Philon (Eusèbe, Praep. Ev., VIII, 7, 357 b) et est sans doute emprunté à la source des Hypothetica.

[147] Cf. Nicolas de Damas, fr. 114, 1 ; Elien, Var. Hist., VI, 6, etc.

[148] Allusion notamment à l'affaire de Sphactérie.

[149] Allusion à Exode, xxii, 28, verset que les Septante interprètent ~ et qui est entendu dans le sens indiqué par Philon, Vit. Mos., III, 26 § 205 ; De Monarch., p. 818, § 7 ainsi que par Josèphe lui-même, Ant., IV, 207 (voir la note sur ce passage). On peut aussi rapprocher Exode, xxiii, 13 : « Vous ne prononcerez point le nom d'autres dieux ».

[150] Les Titans.

[151] Allusion à la scène de l'Iliade, A, 399.

[152] Héphaïstos.

[153] Athénée.

[154] Arès.

[155] Apollon.

[156] Apollon et Artémis.

[157] Allusion au célèbre épisode de l'Ida, Iliade, Y, 329 suiv.

[158] Poséidon, Apollon, les Titans.

[159] C'est la traduction normale de ŽpotropaÛouw, mais à lire la phrase suivante il semble bien que Josèphe ait pris ce mot au sens passif « dieux à détourner » qui ne se rencontre qu'avec des termes abstraits, idée, spectacle, calomnie, etc. (Thackeray).

[160] Nous laissons de côté les gloses qui encombrent le texte du Laurentianus, §§ 253 et 254.

[161] Texte obscur.

[162] République, II in fine ; III, 398 A.

[163] Sur Platon imitateur de Moïse, v. supra. note à II § 168.

[164] Lois, XII, 949.

[165] Josèphe a déjà indiqué (II, § 148) qu'Apollonios reprochait aux Juifs leur misanthropie.

[166] Pour cette locution, cf. I, § 255.

[167] Une meule, d'après la leçon du Laurentianus.

[168] Au milieu du ive siècle (Démosthène, XIX, 285 ; et schol., XXXIX, 2 ; XL, 9. Denys d'Halicarnasse, Dinarch., 11). Elle avait introduit des mystères phrygiens.

[169] Hérodote IV, 76-7

[170] Allusion aux incendies de temples et aux attentats contre jeunes filles et jeunes garçons dont Hérodote (VI, 32) accuse les Perses.

[171] Comme dans Ant., IV, 291, Josèphe interprète dans le sens de l'interdiction de la castration le verset Lévitique, xxii, 24 ; mais on ne voit pas d'où lui vient l'idée que le contrevenant encourt la peine de mort.

[172] Cf. supra II, § 259.

[173] Dérive de la même source que Cicéron, Rép., IV, 4 et Plutarque, De educ. pueris, 15.

[174] Zeus et Ganymède.

[175] Zeus et Héra.

[176] Le commerce entre mâles est comme on a vu II § 215 puni de mort par la Bible ; il en est de même pour l'inceste du frère ou de la soeur (Lévitique, xx, 19).

[177] Cf. plus haut, §§ 168 et 256.

[178] Les idées exprimées §§ 280 et 282 apparaissent déjà, suivant la remarque de Cohn, chez Philon, Vita Mosis, II §§ 20-23. Cf. Tertullien, Ad Nationes, I, 13, avec les observations de Schürer, Geschichte, III, 166, n. 49. - L'allumage des lampes (ritus lucernarum chez Tertullien) se pratiquait le vendredi soir, avant le commencement du sabbat, afin de ne pas contrevenir au précepte défendant de faire du feu le jour férié (Exode, xxxv, 3). Cet usage, dont Josèphe et Tertullien attestent la popularité chez les demi-prosélytes, a été raillé par Sénèque et Perse (Textes d'auteurs grecs et romains, p. 263 et 264).

[179] Principalement Ant., livre III, ch. ix - xii.