Aller au contenu

Discussion Page:Anatole France - Sur la pierre blanche.djvu/15

Le contenu de la page n’est pas pris en charge dans d’autres langues.
Ajouter un sujet
La bibliothèque libre.

Le personnage de Nicole Langelier

[modifier]

C’est un porte-parole de l’auteur dont le nom se rencontre dans M. Bergeret à Paris, où il est l’auteur supposé d’un petit in-douze, intitulé : Les charactères et pourtraictures tracés d’après les modelles anticques (…) imprimé dans la docte rue Saint-Jacques, en 1538, pastiche du style de Rabelais comme aimait en faire Anatole France, qui lui sert à ridiculiser les agitateurs de la jeunesse royaliste à la fin du XIXe siècle. Ils sont nommés trublions, parce que ce mot signifie en grec « gamelle », surnom populaire de leur prétendant au trône. Une gravure de Steinlein signée d'un monogramme imitant Dürer représente Anatole France et l'identifie ainsi : Imago Nicoli Langelieri Parisiensis ab Theophilo Petrusculo ad vivam effigiem delineata MDLXIV (Portrait de Nicole Langelier, Parisien, dessiné d'après nature par Théophile Steinlein [petite pierre], 1564).

Il n'est pas indifférent de constater que le Nicole Langelier qui revit ici au XIXe siècle se fait encore l’avocat de l'humanité et du bon sens en réfutant les thèses racistes que Giacomo Boni expose au début. Langelier les présente comme une invention des Allemands pour justifier leurs guerres de conquêtes : la France fut démembrée en vertu des droits de la race germanique, et il n’y a pas de race germanique. Les antisémites allument contre la race juive la colère des peuples chrétiens, et il n’y a pas de race juive. On retrouve là aussi l'Anatole France défenseur de Dreyfus.