Discussion Page:Du halde description de la chine volume 2.djvu/248

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Probable lacune dans le texte de La Haye. le texte de Paris contient:

Pour ce qui est de l’argent il n’est pas monnayé comme en Europe : on le coupe en divers morceaux, grands ou petits, selon le besoin, et c’est au poids, et non pas à la marque du prince, qu’on en connaît la valeur. Ils ont pour le peser de petites balances portatives, renfermées dans un étui de vernis fort propre. Cette sorte de balance est assez semblable à la balance romaine : elle est composée d’un petit plat, d’un bras d’ivoire ou d’ébène, et d’un poids courant. Ce bras qui est divisé en de très petites parties sur trois faces différentes, est suspendu par des fils de soie à l’un des bouts en trois différents points, afin de peser plus aisément toutes sortes de poids, Ces balances sont d’une grande précision. Ils pèsent depuis 15 et 20 taels jusqu’à un sol et au-delà, et avec tant de justesse, que la millième partie d’un écu fait pencher la balance d’une manière sensible. Leur argent n’est pas tout du même titre : ils divisent le titre en cent parties, comme nous fixons à vingt-quatre carats le plus grand raffinement de l’or. Cependant il s’en trouve du titre de 90 jusqu’à celui de 100 qui est le plus fin. On en voit aussi du titre de 80, c’est celui qui est de plus bas aloi : il n’est point de mise, à moins que l’on n’en augmente le poids, jusqu’à la valeur de celui qui doit passer dans le commerce. Les lingots qui sont de l’argent le plus fin, ne s’emploient que pour payer de grosses sommes. Les Chinois sont très habiles à juger du titre de l’argent par la seule vue, et ils ne s’y méprennent presque jamais. La difficulté est de s’en