Aller au contenu

Discussion Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome I.djvu/66

Le contenu de la page n’est pas pris en charge dans d’autres langues.
Ajouter un sujet
La bibliothèque libre.

Précédente édition.



Le vieux M. de Marbeuf, commandant dans l’île, demeurait à Ajaccio. La famille Bonaparte y était une des premières. Madame Bonaparte était la plus agréable, la plus belle de la ville : rien de plus naturel que le commandant y fixât ses habitudes, et lui prodiguât ses préférences.

---

N.B. Après la première édition de cet ouvrage, j’ai reçu prière du cardinal Fesch de vouloir bien appliquer ici quelques redressements, qui, bien que légers, lui semblaient essentiels, et je n’ai pas cru pouvoir mieux faire à cet égard que de transcrire précisément l’article de sa lettre relatif à cet objet :

Si vous veniez à faire une autre édition, marque-t-il, je désirerais que vous missiez à l’article où vous parlez de l’archidiacre, quelques mots qui rendraient la scène de ses derniers instants. Je lui demandai s’il ne voulait pas faire entrer son confesseur ; il me répondit qu’il n’avait plus rien à lui dire : or, dans ce moment-là, il avait déjà reçu tous les sacrements de l’Église. Un scrupule ou un zèle excessif de ma part ne pouvait pas donner occasion de faire soupçonner que l’archidiacre ne se souciait pas de remplir tous ses devoirs religieux. Il est vrai que l’Empereur n’a dû se souvenir que d’une partie de la chose, puisqu’il ne put pas entendre ce que je disais au mourant ; et en effet l’Empereur m’a dit la même chose à moi-même, dans des conversations particulières, et ne voulut jamais entendre mon explication. Cependant je puis attester devant Dieu qu’il avait mal saisi ma demande et la réponse de son oncle, si toutefois il put entendre quelque chose. Au demeurant, cela ne fait rien, le défunt archidiacre n’en recevra aucun tort ; on ne doit pas attendre que l’Empereur fasse pour lui une profession de foi.