Discussion utilisateur:Pépé-de-Boigny

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CXLIXe NUIT.

Sire, le marchand de Bagdad acheva de raconter ainsi son histoire : « Les dames n’appliquèrent pas seulement sur mes plaies de la racine que j’ai dite pour étancher le sang ; elles y mirent aussi du baume de la Mecque, qu’on ne pouvait pas soupçonner d’être falsifié, puisqu’elles l’avaient pris dans l’apothicairerie du calife. Par la vertu de ce baume admirable, je fus parfaitement guéri en peu de jours, et nous demeurâmes ensemble, ma femme et moi, dans la même union que si je n’eusse jamais mangé de ragoût à l’ail. Mais comme j’avais toujours joui de ma liberté, je m’ennuyai fort d’être enfermé dans le palais du calife ; néanmoins je n’en voulais rien témoigner à mon épouse, de peur de lui déplaire. Elle s’en aperçut ; elle ne demandait pas mieux elle-même que d’en sortir. La reconnaissance seule la retenait auprès de Zobéïde. Mais elle avait de l’esprit, et elle représenta si bien à sa maîtresse la contrainte où j’étais de ne pas vivre dans la ville avec les gens de ma condition, comme j’avais toujours fait, que cette bonne princesse aima mieux se priver du plaisir d’avoir auprès d’elle sa favorite, que de ne lui pas accorder ce que nous souhaitions tous deux également. C’et pourquoi, un mois après notre mariage, je vis paraître mon épouse avec plusieurs eunuques qui portaient chacun un sac d’argent. Quand ils se furent retirés : « Vous ne m’avez rien marqué, dit-elle, de l’ennui que vous cause le séjour de la cour ; mais je m’en suis fort bien aperçue, et j’ai heureusement trouvé le moyen de vous rendre content. Zobéide, ma maîtresse, nous permet de nous retirer du palais, et voilà cinquante mille sequins dont elle nous fait présent pour nous mettre en état de vivre commodément dans la ville. Prenez_en dix mille, et allez nous acheter une maison. » J’en eus bientôt trouvé une pour cette somme ; et l’ayant fait meubler magnifiquement, nous y allâmes loger. Nous prîmes un grand nombre d’esclaves de l’un et l’autre sexe, et nous nous donnâmes un fort bel équipage. Enfin, nous commençâmes à mener une vie fort agréable ; mais elle ne fut pas de longue durée. Au bout d’un an, ma femme tomba malade, et mourut en peu de jours. J’aurais pu me remarier et continuer de vivre honorablement à Bagdad, mais l’envie de voir le monde m’inspira un autre dessein. Je vendis ma maison ; et, après avoir acheté plusieurs sortes de marchandises, je me joignis à une caravane, et passai en Perse. De là, je pris la route de Samarcande [ ], d’où je suis venu m’établr en cette ville. » « Voilà, Sire, dit le pourvoyeur, qui parlait au sultan de Casgar, l’histoire que raconta hier ce marchand de Bagdad à la compagnie où je me trouvai. « Cette histoire, dit le sultan, a quelque chose d’extraordinaire ; mais elle n’est pas comparable à celle du petit bossu. » Alors le médecin juif s’étant avancé, se prosterna devant le trône de ce prince, et lui dit en se relevant : « Sire, si votre majesté veut avoir aussi la bonté de m’écouter, je me flatte qu’elle sera satisfaite de l’histoire que j’ai à lui conter. » « Eh bien, parle, lui dit le sultan ; mais si elle est n’est pas plus surprenante que celle du bossu, n’espère pas que je te donne la vie… » La sultane Scheherazade s’arrêta