Divagations (éd. Chap Book 1896)
Apparence
Pour les autres éditions de ce texte, voir Divagations.
Divagations (éd. Chap Book 1896)
- Comme je descendais des Fleuves impassibles
- Je ne me sentis plus guidé par les hâleurs :
- Des Peaux-rouges criards les avaient pris pour cibles
- Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
et
- Plus douce qu’aux enfants la chair des pommes sûres,
- L’eau verte pénétra ma coque de sapin
- Et des taches de vins bleus et de vomissures
- Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
et
- J’ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies
- Baisers montants aux yeux des mers avec lenteur,
- La circulation des sèves inouies,
- Et l’éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs.
et
- Parfois martyr lassé des pôles et des zônes
- La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
- Montait vers moi ses fleurs d’ombre aux ventouses jaunes
- Et je restais ainsi qu’une femme à genoux.
et
- J’ai vu des archipels sidéraux ! Et des îles
- Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en mes nuits sans fond que tu dors et t’exiles
- Million d’oiseaux d’or, ô future Vigueur ?