Douze douzains de dialogues ou Petites scènes amoureuses/1
DIALOGUES
DES FILLES NUES
I
EN VISITE
« Entre ma chérie… Défais-toi.
— Toi aussi.
— Moi, je n’ai que mon peignoir à enlever, tiens, je suis à poil dessous. Le voilà par terre.
— Oh, ton cher petit con, laisse que je le caresse.
— Défais-toi d’abord. Ton boléro. Ton jupon. Ton corset. Amours de nichons, va.
— Ils bandent pour toi, tu vois.
— Les petits salauds ! Continue. Ôte ton pantalon. Ôte ta chemise. Tes souliers, tes bas.
— À poil toutes les deux, mon chat !
— Je ne veux pas que tu me fasses de visites autrement. Assieds-toi devant moi, nous allons causer.
— Tiens, tu te mets du henné sous le ventre ?
— Oui, mon chéri, c’est plus joli.
— Cela va bien sur le rose des lèvres.
— Si je te disais autre chose, tu serais bien plus étonnée… Regarde là.
— Oh ! l’amour, elle se met du rouge au trou du cul ! Chéri adoré ! Que je t’embrasse dessus ! »
II
LA COIFFEUSE DE CONS
« Mais quels poils ! quels poils ! Ce n’est pas possible, tu te les fais friser !
— Bien sûr !
— Vrai ? Eh bien ! en le disant je n’y croyais pas. Qui est-ce qui te fait ça ?
— Fernande. Tu connais pas Fernande ? Il faut connaître Fernande, ma fille. C’est une petite blonde d’une trentaine d’années, la meilleure coiffeuse de cons qu’il y ait dans Paris.
— Coiffeuse de cons ! En voilà un métier !
— Elle arrive le matin à onze heures quand je me réveille. Je n’ai pas besoin de me lever ; elle me lave tout dans un bassin, devant et derrière ; et puis elle me savonne les poils avec du shampooing, elle les sèche, leur met de la brillantine, les coiffe, les frise au petit fer… C’est comme ça que je les ai si beaux.
— Et sous les bras la même chose ?
— Tu vois.
— Jésus ! Elle ne te frise pas aussi les lèvres du con ?
— Presque. Elle me masse le petit bouton pour le faire grandir et me rendre plus sensuelle. Je ne sais pas si ça réussit mais chaque fois je décharge comme une folle au milieu de l’opération. »
III
L’EXAMEN DE LA MAQUERELLE
« Me v’là, madame. Vous voyez, j’ai la peau bien blanche, bien fine partout.
— Oui… Approchez.
— Et puis des gros tétons de nourrice… Les michés aiment ça, qu’on ait des gros tétons pour leur traîner sur la queue.
— Couchez-vous sur le canapé, que je vous voie le chat.
— Le v’là, madame, vous pouvez regarder, j’ai jamais eu de mal.
— Qu’est-ce que vous savez faire ?
— Oh ! moi, tout ce qu’on veut. Bon coup de langue. Bon casse-noisette…
— Et par ici ?
— Au trou du cul. Ben, j’y ai été pucelle dans le temps… hi ! hi ! mais ce temps-là est loin.
— Bon. Alors faudra voir à ne pas faire l’idiote avec les clients qui vous retourneront. Convenu ?
— Tout de même… est-ce qu’il en vient beaucoup ?
— Ah ! ma petite, vous savez bien ce que c’est que les hommes. Par le temps qui court, une jolie fille a plus souvent une pine dans le derrière que dans la bouche. »
IV
DANS LA CACHETTE
« Êtes-vous sûre que nous sommes bien cachées ? Parce que si on voyait ce que nous allons faire, je serais si honteuse ! Et qu’est-ce que dirait maman ?
— C’est la meilleure cachette du parc.
— Vous me montrerez le vôtre quand vous aurez vu le mien, c’est bien vrai ?
— Voulez-vous le voir d’abord ?
— Oh ! oui, j’aime mieux cela.
— Eh bien, je vais vous donner l’exemple, mais vous ferez tout comme moi ?
— Oui.
— C’est que quand on se le montre, il faut bien le montrer. Je lève ma jupe jusqu’ici. Faites-en autant. Plus haut. Jusqu’à la ceinture. J’écarte les jambes. Ouvrez les vôtres. Je vais baisser mon pantalon ; devinez de quel couleur je les ai ?
— Quoi ?
— Mes poils.
— Je ne sais pas… Je me sens toute rouge… Oh ! Lucienne ! vous l’avez baissé… Je peux regarder ?
— Et toucher.
— C’est chaud. »
V
LA PETITE BERGÈRE
« Ici, dans ce fourré de buissons, tu peux bien te déshabiller.
— Et pis que ça sera pas long, mam’zelle. J’ai pas de chemise. J’ôte mon caraco, v’là mes tétons. J’ôte mon cotillon, v’là mon cul.
— Tu es gentille… tu es très gentille toute nue. Mais dis-moi, Margot, est-ce que tu ne te laves jamais ?
— Oh ! jamais mam’zelle, pour quoi faire ? J’vas toujours pieds nus, jambes nues. Sitôt lavée, je me resalirais.
— Mais plus haut, tes cuisses, Margot, tes petites fesses ?
— C’est comme le reste, vous pensez. Quand je m’assois, pour pas crotter mon cotillon, c’est mon cul que je mets par terre.
— Mais… par-devant ?
— Mon cul d’devant, mam’zelle, il se lave tout seul. Il est toujours mouillé comme vous pouvez voir… Me le chatouillez pas, je vous jouirais sur le doigt… Et pis comme dit maman, c’est le foutre des garçons qui lave le cul des filles… Sauf vot’ respect que je dis tout ça mam’zelle. Faut pas rougir pour si peu.
— Tu en vois beaucoup, des garçons ?
— Dame, tous ceux qui me demandent. Ça se refuse pas. Ils ont une pine et moi un con, c’est pour mettre l’un dans l’autre, pas vrai ?
— Et ça ne leur fait rien que tu sois noire de crasse ?
— Au contraire. Je sens la fille. Ça les fait bander. »