Douze douzains de dialogues ou Petites scènes amoureuses/4

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DIALOGUES
DES LÉCHEUSES

I

LE TROISIÈME MAMELON

« Monte sur mon lit, grosse sale. Monte ici, que je te lèche.

— C’est toujours mon con ? Il n’a pas changé depuis la semaine dernière ?

— Non, il n’a pas changé. Il est toujours gras et poilu. Tiens, toute ma langue dedans comme une pine.

— N’oublie pas le bouton.

— Ton bouton ? je le mangerais.

— Ah ! tu me fais mal, tu mords ! pas si fort, ma chérie, tu vas le couper… Ah !… je le fais… je décharge… tiens, mon foutre… Ah ! je le sens couler…

— Tu jouis trop vite, tu vas jouir encore, je le veux.

— Oh ! oui encore…

— Je te bois, mon amour. Je te bois…

— Tiens, tiens…

— C’est comme du lait… tu es ma nourrice. Dieu ! comme tu jouis !

— Je suis rompue. »

23 septembre 1894.

II

LA LANGUE D’YVONNE ENCULE CARMEN

« Pendant que tu fais ta prière, laisse-moi essayer quelque chose.

— Je suis sûre que c’est quelque chose de sale.

— Probablement.

— Et quoi encore ?

— Comment, tu te mets à genoux devant moi, tu tends le cul comme si tu voulais te faire enculer et tu ne veux pas que je lèche ?

— Oh ! pas là !

— Mais si, là ! Tiens, sens ma langue, petite chérie, sens-là qui te torche le trou du cul…

— Oh ! mais elle pousse, elle pousse, elle va entrer.

— Oui, figure-toi que c’est une pine !

— Mais, chérie, mais tu m’encules… Oh ! que ta langue est dure, elle me transperce… J’en ai au moins long comme le pouce, dans moi… Oh ! que c’est doux ! et que cela excite… Oh ! elle me lèche dedans… la sale… oui… oui… branle-moi en même temps… je mouille comme une fontaine… Ha ! ha ! comme je jouis !… ha ! comme je jouis ! »

20 juillet 1897.

III

LA PARFAITE FEMME DE CHAMBRE

« Madame, c’est moi la femme de chambre qu’on vous a parlé.

— Ah !… Vous avez des certificats ?

— J’en ai de mes premières places ; mais Madame voudra bien comprendre que pour apprendre mon petit talent j’ai été depuis dans une maison où qu’on ne vous donne pas de papiers.

— La porte est fermée ?

— N’ayez crainte… Et puis je parle tout bas… On m’a dit les goûts de Madame. Je suis au courant du service. Et, jolie comme Madame l’est, Madame peut compter que ça sera tout plaisir pour moi.

— Vous n’avez pas d’amant ?

— Oh ! Madame !

— Pas d’amie ?

— Ça, c’est autre chose.

— Eh bien, il faudra la quitter. Vous savez cela ?

— Oui, Madame. Et habiter dans l’appartement, on me l’a dit. Et être gentille tous les soirs jusqu’à trois heures du matin… Monsieur vient de sortir. Si Madame veut en profiter pour avoir un échantillon de mon savoir-faire, je vais ôter mon chapeau. »

IV

AU BORDEL

« Petite polissonne, c’est comme ça que tu viens chercher les femmes dans les maisons ?

— Oui… tu vois.

— Et tu aimes les brunes ?… ah ! petite cochonne. Tiens, pelote-les, mes gros tétons, prends-les dans les mains… Alors nous allons faire des grosses polissonneries, nous deux ?

— Qu’est-ce que tu sais faire ?

— Tout ce que tu voudras, ma belle. Je serai bien salope, je te ferai tout ce que tu aimes. Mais aussi tu seras bien gentille !… Tu sais, avec les dames c’est pas comme avec les messieurs. Il faudra me faire bien riche, ma petite femme. Qu’est-ce que tu me donneras ?

— Ma langue.

— Et puis deux louis avec ?

— Veux-tu te coucher ?

— Dis-moi ce que tu me donneras, ma poulette… Tu dois bien comprendre… Ces choses-là sont pas ordinaires… On ne les fait pas avec tout le monde… Dis-moi ce que tu me donneras et je te ferai bien jouir, bien décharger.

— Zut ! fais monter une autre femme. »

V

PUPILLE DE L’ASSISTANCE PUBLIQUE

« Moi, je n’ai plus besoin de personne, depuis que j’ai ma petite Fifi.

— Qu’est-ce que c’est que ta petite Fifi ?

— Une pupille de l’Assistance publique que j’ai recueillie, adoptée… En faisant un jour une visite de charité, j’ai causé avec la directrice. Elle m’a parlé d’une enfant de douze ans qui était corrompue jusqu’aux moelles, un ferment de vice dans les dortoirs… Je l’ai adoptée pour la sauver…

— Et tu te fais gousser par elle ?

— Tu parles, ma chère ! Les deux trous.

— Quelle abomination ! Il te faut des enfants de douze ans, maintenant ! c’est honteux !

— Douze ans, c’est le bon âge, tu ne sais pas. Si tu voyais comme elle me lèche le cul de bon cœur ! Aussitôt que je suis sur mon lit sa petite bouche est dans mes poils, et lap ! lap ! lap !… ha ! ha ! ha !…

— Elle ne doit pas savoir.

— Il y a mieux comme coup de langue, mais je ne peux pas te dire, elle m’excite plus qu’une femme. Je mouille pour elle.

— Et tu le lui rends ? tu lui fais minette ?

— Pas la peine. Elle se branle tout le temps. »

VI

RENSEIGNEMENTS SUR UN CUL DE GOUSSE

« T’as aussi bouffé l’cul d’la fille à la patronne ?

— Non, c’est pour ce soir qu’a m’a dit d’rester. Tu y as fait, toi ? Oh ! dis-moi, c’ment qu’elle est : que je sache !… Elle est dépucelée, dis ?

— Dépucelée ? Tu parles qu’elle est dépucelée ! Si tu voyais la connasse qu’elle a ! J’y fourre la main comme dans ma poche.

— Mais elle a pas vingt ans ?

— Eh ben, elle a un entonnoir, je ne te dis que ça ! Et pis, tu ne sais pas ce qui t’attend, ma gosse. L’soir que j’y ai été, elle m’a couchée à poil sur le pieu, en soixante-neuf, elle sur moi. Un cul mouillé, mais mouillé à croire que la queue en sortait, tant que ça l’excitait, la gousserie. Elle me bavait dessus, je l’avais pas touchée.

— Ah ! mince !

— Attends, t’as pas fini : j’y donne un coup de langue… j’la fous en chaleur, et alors tu peux pas deviner ce qu’il lui a sorti du con : on aurait dit la gueule d’une soûlarde qui dégobillait du sirop, et tout ça dans ma bouche, la vache. “Merde alors, vous vous êtes donc pas branlée depuis trois jours ?” que je l’y ai dit… »

VII

« Albertine, montrez votre cul à Simone.

— Oh ! Mam’zelle Christine ! Mon Dieu ! faut-il s’entendre dire des choses pareilles parce qu’on est en place ! Vrai ! Mam’zelle me fait rougir.

— N’essayez pas de filer. La porte est fermée à double tour. Vous allez me montrer votre cul, ou je raconte à maman comment vous léchez le mien… Tout de suite ! Albertine ! Voulez-vous montrer votre cul !

— Oh ! que Mam’zelle est donc contrariante ! Je ne sais pas même s’il faut que je me trousse devant ou derrière.

— Penchez-vous sur le lit. Je le ferai pour vous. Tiens, Simone, tu vois : pas de pantalon. Regarde comme elle a de jolies fesses, et des poils tout le long de la raie. À la pension nous n’avions pas une amie aussi poilue que cette fille-là. Vois-tu, quand j’ouvre les fesses ?

— Oh ! Mam’zelle… Mam’zelle

— Creusez les reins ! Allons donc ! mieux que ça ! Tiens, Simone, regarde le con. Est-il beau ! est-il rouge ! est-il chevelu ! Ce n’est pas pour toi, petite cochonne, c’est à moi, ce con, à ma langue toute seule… Tu en veux ?… Goûtes-y… C’est bon ?… Assez, assez, tu le ferais jouir. Je ne veux pas qu’elle décharge pour toi. »