Douze douzains de dialogues ou Petites scènes amoureuses/7

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DIALOGUES
DES AMOUREUSES

I

LA PINE MYSTÉRIEUSE

« C’est drôle ce qui m’est arrivé, tout de même. J’étais à quatre pattes près de mon lit ; je cherchais une bague et tu sais, dans cette position-là, on ne cache pas souvent ce qu’on a de fendu…

— Montre un peu comme tu étais.

— Tiens, comme ça, madame. N’empèse pas ton pantalon, ton mari te ferais une scène.

— Oh ! je ne m’excite pas. Je ne voulais que juger.

— Eh bien j’étais donc à genoux, le cul plus haut que la tête, quand tout à coup je me sens enfilée… Oh ! mais ma petite, un morceau ! je n’en ai jamais senti si long.

— Comment s’appelle-t-il ?

— Ah ! bien ! si tu crois que je me suis retournée ! j’ai joué des fesses, oui. Je lui ai vidé ça en cinq minutes, ma petite, comme la bouche. Seulement quand il m’a joui dedans, ça m’a tellement électrisée que je me suis trouvée mal. Quand je suis revenue à moi j’étais seule, mais mon bidet te dira si j’ai rêvé ; viens voir. »

II

LE GODEMICHÉ DERRIÈRE LA BAISEUSE

« Tu rebandes ?

— Il me semble que ça se voit.

— Oui, cochon !… Remets-la-moi, dis.

— Je suis fatigué.

— C’est bon. Reste sur le dos. Je vais me la fourrer dans le ventre et je ferai tous les mouvements… Oh ! dis ! veux-tu faire une chose ? Prends mon godemiché sous mon traversin et fourre-le-moi dans le trou du cul pendant que je baiserai, le dos tourné.

— Je ne t’ai pas enculée d’aujourd’hui et ça te manque ! Putain ! Ose donc le dire que tu n’aimes pas ça !

— Non, j’aime pas ça tout seul dans le cul ; mais les deux ensemble, tu comprends, la pine par-devant, le godemiché derrière, et quand je branle mon bouton par-dessus le marché…

— Rien que ça !

— Oh ! ben dis donc ! V’là sept fois que je décharge depuis le souper. Faut bien inventer quéque chose pour que je pisse encore un petit verre de jus… Là ! ta queue y est bien. Pousse la fausse bite, pousse donc ! Aïe ! tiens, ça vient, salaud ! Pas besoin de m’arçonner. »

III

BONNE D’HÔTEL

« C’est tout ce que Monsieur a besoin ?

— Non…

— Ah ! je savais bien…

— Qu’est-ce que vous saviez ?

— Je pensais… voilà Monsieur qui vient de faire dix-huit heures de chemin de fer tout seul, il va pas s’endormir comme ça tout sec…

— C’est tout mouillé ce que je tiens là, cochonne. Qu’est-ce qui t’excite comme ça ?

— Vous ! tiens donc !

— Tu as envie ?

— Oui.

— Mais tu l’as fait aujourd’hui ?

— Non, ni hier… Ôtez donc vot’ doigt, mettez-moi aut’ chose… Oh ! comment qu’ vous voulez le faire ? Debout ? On s’rait mieux sur le lit.

— Reste au bord, j’te la mettrai en levrette.

— Vous trompez pas ! Attendez que je l’entre… Là… c’est là… Ouïe ! j’ai un poil qui m’coupe !… Maintenant, c’est mouillé naturel, ça rentre bien… Ah ! Bon Dieu ! v’là qu’on m’sonne ! N’vous r’tenez pas, dites, dépêchez-vous d’jouir, faut qu’jaille voir qui c’est. »

IV

PHÉNOMÈNE

« Comment ! tu baises ?

— Oui, ma chère.

— Tu est dépucelée ?

— Heureusement.

— Eh bien ! tu en as du toupet ! J’ai vu bien des filles de notre âge coucher avec des garçons…

— Sans parler de toi.

— … mais jamais une qui fasse l’amour par là.

— Par où le fais-tu, toi ?

— Dans la bouche, dans la main, dans les cuisses, dans les fesses, dans le petit trou, mais pas dans l’autre. Grand Dieu ! et si tu deviens enceinte ?

— Naïve enfant ! Crois-tu donc que je lève mes jupes devant des jeunes gens assez mal élevés pour décharger dans ce que tu me tripotes ?

— Ils se finissent dans ton cul ?

— Ils se finissent eux-mêmes. Je ne m’en occupe pas. Quand j’ai joui je n’ai plus besoin d’eux.

— Et tu jouis bien, comme ça ?

— Idéalement.

— Tu le fais souvent ?

— Tous les jours avec mon fiancé. Tous les soirs, avec mon frère. »

V

LA BONNE CONCIERGE

« Et puis ici, mam’zelle, vous serez bien tranquille, c’est tout putains du haut en bas. On n’est pas emmerdées par les dévotes.

— Ah ben, j’aime mieux ça.

— Alors vous comprenez, vous reconduisez un ami qui sort de chez vous, vous êtes à poil sur votre porte, vous êtes libre, on gueulera pas.

— C’est bon. On ne se gênera plus.

— La nuit si vous rentrez avec un homme, que vous ayez le feu au cul ou que ça soye lui, vous tirez un coup dans l’escalier… Ben, on vous rencontre, ça fait rien, on vous dérange pas seulement.

— Chic !

— Pis, si votre ami n’est pas venu, et que la moniche vous démange, vous êtes trop grande pour vous branler, s’pas ? alors vous n’avez qu’à choisir, y a dix femmes ici pour vous bouffer le cul gratis.

— On leur dira.

— Et si qu’un miché s’amène qu’il sait pas chez qui monter…

— Envoyez-le-moi que je le suce. Vous aurez dix sous pour vous. »

VI

DEUX FILLES POUR UN GARÇON

« Quoi ! on n’a pas besoin de se battre pour ça ! J’vas m’arracher deux poils du cul et tu tireras à la courte paille, laquelle de nous deux qu’il baisera d’abord. C’est comme ça qu’on fait quand on est copines.

— Eh ben, et l’autre pendant ce temps-là ?

— L’autre y sucera les couilles avec le doigt dans l’cul. On s’arrangera toujours. Ça va-t-il ?

— Ça va.

— V’là mes poils. Tire. T’as l’pu long… C’est bon, colle-toi sa queue dans la moniche. Tu sais faire en levrette ?

— Oui, j’sais bien. Ça va loin.

— Ben, foutez-vous comme ça ; j’vas m’fourrer la tête entre vos guibolles et je vous passerai des langues à tous les deux, depuis l’petit bouton jusqu’au bout des roupettes.

— Et si y coule du foutre, ça sera pour ta gueule ?

— Tu l’as dit, Marie.

— Allons-y, je m’place. Ouvre-moi les babines, qu’il n’me fasse pas d’mal. J’suis encore étroite, tu sais.

— Étroite ! Penses-tu qu’tu l’es encore, depuis trois mois qu’t’es dépucelée et qu’on t’ramone tous les dimanches ! »

VII

L’ÉDUCATION DE NÉNETTE

« Retiens-toi, Lucien ! Jouis pas ! que je montre à ma petite sœur. Viens ici, Nénette ; comment que ça s’appelle quand la fille est à quatre pattes et qu’on l’enfile dans le chat derrière.

— Ça s’appelle baiser en levrette.

— Et pourquoi que c’est bon ? Dis bien, mon trésor.

— Parce que la queue va plus profond.

— Tire un peu ta pine, Lucien, que j’y fasse voir par où ça rentre.

— Oh ! je vois bien.

— Et si qu’il me la fourrait plus haut ? comment que ça s’appellerait ? dis bien.

— Tiens ! il t’enculerait.

— Ah ! la garce de Nénette ! elle est pucelle par les deux trous et elle en sait plus que moi à son âge. Tâte-nous, saleté, prends-moi les babines du con, regarde comme il me le fait bien, je mouille déjà comme une éponge.

— Veux-tu que je te branle ? que j’y pelote les couillons ?

— Oui ! oui ! je sens qu’il va jouir ! Branle-moi ! Ah ! cochonne d’enfant ! Tiens ! tiens ! pour vous deux ! Et lui qui me pisse au fond ! Ah ! merde ! que c’est chouette ! »

VIII

« Viens-tu nous faire piner, Julie ? Sortons, quoi ! J’ai une envie de jouir qui me tord la moniche. Faut que je baise ou que je me branle. Je peux plus attendre.

— Baisons plutôt. Allons chez Nénesse.

— Nénesse ! Un enculeur comme ça ! C’est pas dans le derrière que je veux des queues, c’est là-devant, dans les poils entre les deux babines.

— Alors, passons voir si Julot est là.

— Julot ! pour qu’il nous fasse la blague de nous décharger dedans comme il m’a fait à Pâques. Penses-tu qu’on a le temps d’y confectionner des enfants de mac ?

— Alors chez Mimile.

— Oh ! ton Mimile ! ton Mimile ! quand il a tiré trois petits coups, faut y lécher le cul et les couilles pour s’enfiler le quatrième. Moi, j’aime ceux qui bandent toujours.

— Malheur ! qu’est-ce qu’il te faut ? T’es jamais contente.

— Allons chez le troquet, nous ferons les putains. Tous ceux qui voudront, ils nous sueront dessus.

— Et si qu’on attrape la chaude-pisse ?

— Je m’en fous. Je mouille dans ma chemise. Viens-tu ? Chiche que je tire vingt coups jusqu’à demain matin et qu’après le dernier, je me recommence toute seule ? »