Du traitement de l’hypospadias/Introduction

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G. Carré et C. Naud (p. 5-7).

INTRODUCTION


Comme l’indique le titre du travail, nous n’avons nullement la prétention de faire une étude complète de l’hypospadias. C’est aujourd’hui une question trop connue, au point de vue symptomatique, pour que nous voulions nous exposer à redire ce que tant d’autres ont montré avant nous. L’histoire clinique de l’hypospadias remonte aux premiers âges de la médecine. Sa pathogénie, encore qu’imparfaitement connue, a néanmoins été élucidée depuis les remarquables travaux de Muller, repris et complétés par les auteurs modernes qui nous ont fait connaître le développement des organes génitaux externes, et surtout après les études de Tourneux, de Retterer. Mais le point le plus important en hypospadias, c’est-à-dire le traitement, ne nous est connu que depuis ces dernières années. Il faut arriver, en effet, à 1874 pour voir ériger une méthode de traitement rationnel, qui, dans une affection si compliquée et si grave nous donne un résultat au point de vue fonctionnel.

C’est à M le professeur Duplay que revient le mérite d’avoir exposé d’une façon claire et précise le manuel opératoire. C’est la méthode de ce maître que nous exposerons aujourd’hui en détail. Or, si en thérapeutique chirurgicale, il est une preuve de la valeur d’un procédé, ce sont les résultats éloignés. Combien d’opérations prônées théoriquement comme devant être parfaites, n’ont elles donné que de médiocres résultats, les unes, les meilleures, des guérisons de quelques mois, les autres, de quelques jours seulement, et l’on se voyait bientôt obligé de laisser de côté ce que la veille on avait élevé si haut.

Ce n’est pas à dire que depuis la méthode de notre maître aucune tentative n’ait été faite. Non. Tout procédé est perfectionnable, les ressources nouvelles, les progrès de la chirurgie moderne ont permis, en effet, de modifier, d’améliorer la technique, mais nous montrerons que ces nouvelles tentatives ne sont que de légères modifications apportées au procédé premier et que le procédé de notre maître est et restera toujours, comme la base fondamentale.

Aussi qu’il me soit permis, non pas pour me conformer à un usage banal, de remercier ici sincèrement, M. le Professeur Duplay d’avoir bien voulu me faire l’honneur de me confier le soin d’exposer sa méthode et ses résultats dans ce travail, qui n’a d’autre prétention que celle d’être inspiré par un tel Maître.

Nous n’aurions garde, avant de commencer la rédaction de cette étude, d’oublier de rendre hommage à nos Maîtres qui ont bien voulu nous guider dans le cours de nos études et au sujet de la présente thèse.

Qu’il nous soit permis d’exprimer à M. le Professeur Panas, notre très profonde reconnaissance, nos plus sincères remerciments, pour nous avoir guidé, avec une extrême bienveillance, pendant le cours de nos études et nous avoir aidé de ses bons conseils, qui nous ont permis de mener à bonne fin nos travaux.

Que M. le professeur agrégé Sébileau, reçoive l’expression de notre très profonde gratitude, pour l’intérêt qu’il nous a toujours témoigné dès le début de nos études. Nous n’oublierons jamais que c’est à lui que nous devons les premières leçons sur l’anatomie et la médecine opératoire à l’amphithéâtre de Clamart ; bien faible hommage en considération de ce que nous lui devons.

Nous exprimons à M. le Docteur Clado, nos remerciments bien sincères pour l’intérêt qu’il nous a témoigné pendant toute la durée de nos études et tout particulièrement au moment où nous avons entrepris la rédaction de cette thèse.

Nous saisissons cette même occasion pour remercier M. le Docteur Cazin qui a bien voulu nous donner des renseignements qui nous ont été d’une réelle utilité pour mener notre travail à bonne fin.

Enfin, que M. le Professeur Le Dentu, qui nous a fait le très grand honneur d’accepter la présidence de cette thèse, veuille bien agréer l’expression de toute notre reconnaissance.