Encyclopédie méthodique/Arts académiques/Equitation/Jambe (équitation)
J.
JAMBE. Les jamhes de devant du cheval, & les jamSe » de derrière. La jambe di » câté du montoir St hors du mrtmoîr. Des (uiatre jarobes du cheval, lè^ detli^’dè devant ont placeurs ipareies, qui ont cMcune’leur nom difiëreni ; D’oiiffâm^ue par le !
nom de jambe, on entend ordinairement la partît
du train de derrière comprife entre le jarret & le
boulet. La partie qui lui correfpond dans le train
de devant, s’appelle le canon ; mais en parlant en
général, on dit les quatre jambes du cheval, & oi »
confond le train de devant & le train de derrière »
On di( qu’un cheyal a des jambes de cerf, quand
il les a maigres & menues, & qu’il n’a point de
jambes quand il les a ruinées, ou arquées, ou gor «
gées, & alors on entend parler des jambes de de*
vaut ; & que la jambe lui mollit quand ilbroffche.
On dit qu’un cheval cherche fa cinquième jambe «
pour dire qu’il efi las, & qu’il auroit befoin d’une
nouvelle jambe, qu’il charge la main du cavalier,
& s’appuie fur la bride. On dit qu’il va à trois «
3uand il boite bien fort d’une jambe. On dit aud »
es méchants chevaux, qu’on leur fera bien trouver
des jambes à force de les piquer. Cheval droit
fur les ïambes, c’eft quand le devant du boulet
tombe à plomb fur la couronne, & que k canoif
& le paturon font en ligne droite# On dit àTégard
-<le^ jambes du cavalier, qu’un cheval connoît bien
les ]ambes, qu*il prend les aides des jambes, qu’il
répond aux jambes, qu’il obéit aux jainbes, pour
dire qu’il fuit les mouvements du cavalier. Par
rapport au cavalier, on dit, aide des jambe », aide
du gras des jambes. L’aôion des jambes du cavalier
faite à propos eft une aide qui confifte à approcher
plus ou>moins, le gras de la jambe contre le flanc
du cheval, félon les occafions. C’eA une aide que
le cavalier doit donner délicatement & avec frneffe
pour animer le cheval, & elle eft d’autant plus
belle qu’elle eft fecrette ; car en étendant le jarret r
on fa’tt craindre l’éperon au cheval ; & cette crainre
fait fur lui autant d’effet que l’éperon même. Jambe
de dedans, jambe de dehors ; ces expreflions fervent
à diftinguer à quelle main, ou de quel côté ï
faut donner lès aides au cheval qui manie ou qui
travaille le long d*une muraille oq d’une haie. Le
long d’une muraille, la jambe de dehors fera celle
du côté de la muraille, & l’autre jambe fera celle
de dedans. Sur les voltes, fi le cheval manie à
droite, le talon droit fera le talon de dedans, &
de même la jambe droite fera celle de dedans. Par
conféquent la jambe & le talon gauches feront pris
pour la jambe & le talon de dehors. Le contraire
arrivera fi le cheval manie à gauche. Maintenant
on dit aider de la jambe gauche^* pour dire de la
jambe de dehors, de la jambe de dedans. F. Elàr*
GIR, HaRPER.