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Encyclopédie méthodique/Economie politique/AIX-LA-CHAPELLE

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Panckoucke (1p. 108).
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AIX-LA-CHAPELLE. Ville impériale du cercle de Westphalie, dans le duché de Juliers. Elle occupe à la diéte de Ratisbonne, & aux assemblées du cercle de Westphalie, le second rang sur le banc du Rhin, dans l’ordre des villes libres & impériales.

On lui donne quelquefois la dénomination de ville impériale par excellence, parce qu’ayant été autrefois la résidence de plusieurs empereurs d’Allemagne, elle a passé long-temps pour la capitale de leur empire, & qu’elle est encore dépositaire de l’épée, du baudrier, & du livre des évangiles qui servent au couronnement des empereurs. Cette épée & ce baudrier sont ceux que portoit Charlemagne : elle doit à ce prince la plupart de ses prérogatives.

La religion catholique est la religion dominante. On y souffre les protestans, mais il n’ont aucune part au gouvernement, & tout culte extérieur leur est défendu.

Un bourguemaître, des échevins & des conseillers composent la régence ; l’electeur Palatin, en qualité de duc de Juliers, se dit protecteur & grand-maire d’Aix-la-Chapelle ; la ville releve pour le spirituel de l’évêque de Liége. Elle a souvent des disputes avec le duc, mais rarement avec l’évêque. L’autorité de celui-ci est tempérée par le synode de la ville.

Son territoire comprend environ trois mille sujets, nobles ou roturiers, qui sont tous soumis à sa jurisdiction. Ce petit territoire porte le nom pompeux d’Empire.

Ses mois romains ne sont que de cent florins, & sa contribution à la chambre impériale est de 155 rixdales & 50 creutzers.