Encyclopédie méthodique/Economie politique/ANHALT

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Panckoucke (1p. 223-225).
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ANHALT, principauté d’Allemagne. Elle est bornée au levant par l’électorat de Saxe ; au midi par le margraviat de Misnie ; au sud-ouest par le comté de Mansfeld, au nord-ouest par le duché de Brunswick ; au nord par la principauté de Halberstadt, le duché de Magdebourg & la marche de Brandebourg. Voyez dàns le Dictionnaire géographique quelles sont ses produc-r tions. II y a dans quelques villes des manufactures . de chapeaux, de bas Sc d’étoffés de laines, 8c on travaillé Tor 8c Targent à Coè’then te à Zerbst. La principauté contient vingt villes 8c deux, bourgs ; la plupart des villes Sç villages situés dans Ia partie inférieure, doivent leur origine aux Venedes. Quoiqu’elle appartienne à quatre branches différentes de la maison d’Anhalt, il est convenu néanmoins que ces divers états seront régis uniformément par les mêmes loix, 8c que la renue des états fera commune. _ Ces états font composés de la noblesse Sc des villes ; la noblesse fournit un sous-directeur & trois conseillers provinciaux , qui , joints aux quatre plus anciens bourgmaîfres des qúa$ré villes de résidence, forment le petit comité ; doúic gentilshommes 8c huit bourgmaîtres, à raison de-deux pour’chaque ville de résidence y formen ; le grand comité ; on commet en outre un syndic, un trésorier & un greffier du trésor provincial. Les états se tiennent au nom des quatre maisons princières d’Anhalt, qui traitent toutes les affaires de concert ; ils s’assemblent ordinairement dans la résidence de l’aîné, à moins que les cìrconstances ne s’y opposent. Ces états n’ont point été convoqués depuis 1608 ; mais on appure de temps en temps les comptes de la province. II n’èxiite plus de noblesse dans les. terres du prince d’Anhdlt-Dessau. . ’ ’ - La religion chrétienne a été introduite dans le pays d’Anhalt dès le neuvième siècle ; la réforanàtion’. commença dans Tabbaye de Gernrode en 15-11,,, 3c se répandit successivement dans toutle pays. On. donna les revenus des souvens aux hôpitaux j auxj^ifons dé pauvres &c aux églises ; oii en fit des MHkionspour Tentretien des pauvres étudians.’^fii/ ’Joachim Erneste , second fils de Jean IV, réunit toutes les parties de cette principauté sous son pouvoir, 8c il est la souche des princes d’Armait qui existent aujourd’hui. II mourut en íj ;8(5, laissant sept sils , dont Te troisième-8c le cinquième n’eiîrènt point d^ènfans. Auguste, qui fut Je quatrième, renonça à la porrion de do- maine qu/ devoit lui revenir, il aima mieux passer fes jours tranquillement dans la ville de Ploetzkauj. 8c ses quatre frères partagèrent ehtr’eux cette principauté ; le prince Jean. George eut la partie deíDessaujle prince Christian, celle de Bernboufg,

le prince Rodolphe,

celle de Zerbst ; 8c le prince Louis, celle : de Cpéthen : le fils de ce dernier étant mort fans laisser de postérité, en 16Ê5 , il fut convenu, entré les trois autres branches , que fa part seroit abandonnée à Leberecht ’ &c à Emmanuel, fils du prince Auguste’ de Plsetz- . Jcau, à charge pair eux de céder cette dernière, ville à la branche de Bernbourg. Le droit de prirriogénituré a lieu.dans les"quatre branches.. Les qualités ordinaires que prennent ces princes en, commun, sont : princes d’Anhalt, ducs :de Saxe, d’Engern ’8c de "Westphalie, comtes d’Ascanië, seigneurs de Bernbourg. & de Zerbst ; la branché de Dessau ajoure à ces titres celui de scigneursíle Gra ?pzigk, 8c la branche de Zerbst, celui de seigneurs’de Jever 8c de Kirjphauscn. Les quatre’ branches régnantes n’ont qu’une, feule voix dans le collège des princes, soit aux diètes, soit aux assemblées circulaires de lá haute-Saxe ; estes en ont uné particulière dans Tune Sc l’autre de ces deux’ assemblées, à caúfe de Tancienne abbaye de Gernrqdë. Leur taxe matricu- . laire’èst de neuf cavaliers : Sc de vingt fantassins, óù de 188 florins én argent selles paient,, pour Teritretien. - ^de Ta ’chambrey ’243 .rixdales 47 kr." L aîné, des princes d’Anhalt donne son suffrage au nom de tousles autres princes, tant aux diètes qu’aux assemblées circulaires ; il reçoit de Tempereur Tinvestîture des fiefs dé Tempire, conr : voque les états Sc est chargé de Ia gestion de’ toutes Tes affaires , qui sorit communes. II est assisté, par ; des conseillers que lui envoient les ; autres princes, 8c qui sont ordinairement’au nom- bre de deuXj savoir, un noble 8c un roturier.’ -. II fut Convenu, par un traité conclu en 1681 entré tous les princes d’Anhalt 8c Frédéric Guillaume-, électeur de Brandebourg, que ce dernier renoncerait à perpétuité, èn fa qualité de duc de : Magdebourg, tant pour lui que pour ses héritiers, alliés, çpnfeudataires. 8c, successeurs, au , même duché, à tous Jes droits féodaux appar-, térians à Táncíën archevêché dé.MagdeboUrg.suri le château, la vieille Sc nouvelle ville de Coé- ., theri Sc le pays qui ën dépend ; le château de ; Lippèiie, ensemble scs droits 8c appartenances , Jefnitz. Sc RagUn’ exceptés ; Je château 8c sei-, . gneurie de Bernbourg ; lá vieille ; Sc nouvelle ville, de même que la montagne de Bernbourg ; la seigneurie, lé.château.Sc la vîllèlde Sanderíle-. bert Sc Celle de. Freçklében’ ;. le château Sc le ; bourg de Grasbzig, ’ Sc lá dîmè de.cet endroit ; le château d’e Warms.dorff 5 la maison’de Mxii-" cheniiimboúrg & lá prévôté du couvent qui y est établi’ ; les.censés d’Ôpperoda Sc de Pferten ; les fie|^ des châteaux d’Eixleben Sc dé Gamfefurt, . 8c le château.de Çoss.wig, avec les .droits, ,ap-, partenancës Sç dépendances, fans"en,rien réser-ver. Les princes d’Anhdlï renoncèrent,, de leur côté, à ;.la mouvance fur Tpffice dé Baillis dr* duché• de Magdebpurg. La maison de Brande-, bourg sc réserva au ’surplus, pûur raison du duché de Magdebourg, la ré.versibilité à T électoral de tous les biens féodaux dont on vient, de parler, s’il arrivoit que fous lesprinces d’Anhalt mourussent fans laisser d’enfàns’ mâTes. Elle accorda pârle mêmé ; traité , aux princes d’Anliàlt, Texpectativé fur í’ancien’ comté d’Asearíie , .dans" le cas où Ia famille des électeurs 8c margraves, de Brandebourg s’éteindrait".. Chaque branche régnante a. une régence pro-, vinciale, un collège de la chambre 8c un con^ ’ sistoire particulier. , . ’..•’ Lerecès de l’assèmblée des états ténue en i 65 z, • confirmé par Tempereur 8c TEmpire, sert de loi 1 fondamentale-pour régler les subsides, que les 1 princes d’Anhalt font èn-droit de percevoir. En• conséquence, aucun prince d’Anhalt ne peut or-’ "donner une levée-de .cette nature fans.Te consentement des états ; la simple proposition,lui en est) même défendue, hors les cas réservés. Lanoblësse> du. pays est exempte, - de, tout, impôt,c’Sc’n'est- ; tenue,qu’à un don gratuit.dans. les. tcasíréscrvês,dont elle fait elle même.Ta.répartition. ,Elléest ; en droit de leve.i Une arrière-collecte fusses vas-" faux ; mais en revanche : elle est, obligée’de garantir la perception des subsides envers le prince. On dit que toute la principauté rapporte aux’quatre princes régnans une somme de 5 à 600,000 rixdales.

Les armes des princes d’Anhalt sont composées de neuf quartiers i le premier quartier, au champ d’argent,,représente un ours de fable, ayant un collier ,8c une couronne d’or, marchant fur un mur , " dans lequel se trouvé uiie porte-. ; ce quartier fait allusion aux anciens B&ringer ; le second , qui désigne la ’seigneurie de "Ballenstaedt, ’ a cinq faces de fable au champ d’or ; •JetrOisième Un équipollé à douze points d’argent, il désigne lè comte d’Afcanie ; le quatrième, qui «réprésente le comté de Waldersée, a quatre champs-jaunes Sc de geule èn forme de dez ; le «inquième, à champ d’argent,,représente un aigle «qui a les pieds.8c le bec jaunes f 8c uneaîle papel òtinée, de mêmé.que cinq faces.au champ d’or. Çe. quartier est une portion des armes des éleç- •torats de Saxe 8c de Brandebourgs 8cil désigne Torigine commune des anciennes maisons de S’axe Sc-de Brandebourg. Le sixième,.à champ d’azur, a"deux demi faces , tirant de la gauche à la droite ; il dénote Te comté ; dé Warmsdprff ; le -septième, à champ d’azur à Táiglè d’argent,, représente le cpmté de ’Muhngen ; lé huitième," entièrement de gueule , est nommé la bannièreròuge & ,1’écirdesrégaliens :

Je neuvième porte un ours de fable fans

couronne , ayant Un Collier blanc,.se tenant %r un mur de gueule, qui offre tine porte de fable Sc trois bretèches de gueule : ce quartier est rer latif à la seigneurie de Bernbourg. La maison d’Anhalt a ajouté trais.autres.quartiers à ses armes depuis 7 689, époque à laquëllele. .duché de Sáxe-Lauenbourg, furT.equél elle fpr-moit des préten-tions-, est devenu vacant ; -savoir, 1°. les armes -de Saxe aux cinq "faces ;8ç à la couronne de rue, cjui indiquent Te .duché de :Saxe ;; j.° . . un champ, d’azur avec un aigle d’or Sc cquronné.fd’pr, =ayant les ailes. dépipyées , qui dénote le, palatinat de Saxe ; 30. un champ d argent aux trois cornes d’esearbOt de guéúlê , qui désigne Tancien comté d.e Brene. La branche princière de Zerbst charge encore ses armes de trois autres .quartiers ; d’un lipn d’or, à cause de la seigneurie de Sever ; d’un champ d’or avec un lion . de fable , à cause, de la seigneurie de, ICniphausen ; 8c d’un champ ïTazur. avec iune tête de chien , qui a urt collier,id’on, ’&"qui est placé entre deux aîles d’argent, à cause, du bailliage de Walter-Nieubourg.