Entre Aveugles/Écriture à la main

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Masson et Cie (p. 86-91).

XIV

ÉCRITURE À LA MAIN


La question de l’écriture se présente, pour celui qui devient aveugle, sous un aspect tout autre que pour l’aveugle de naissance. Pour ce dernier, il est presque impossible d’apprendre l’écriture usuelle, tandis que, pour qui a beaucoup écrit, il n’est pas malaisé de continuer malgré la privation de la vue. Si donc l’écriture en points, imaginée il y a bientôt un siècle par le capitaine Barbier, et dont Braille fut l’Améric Vespuce, est à peu près seule employée dans les institutions d’aveugles, elle me paraît ne devoir occuper qu’une place secondaire parmi les moyens dont dispose, pour inscrire sa pensée, l’homme qui a perdu la vue à un âge relativement avancé.

Chacun peut s’en assurer : rien n’est plus facile que d’écrire quelques mots sans voir. La difficulté commence quand il s’agit d’écrire plusieurs lignes en évitant de les enchevêtrer. Page:Javal - Entre Aveugles, 1903.pdf/95 Page:Javal - Entre Aveugles, 1903.pdf/96 Page:Javal - Entre Aveugles, 1903.pdf/97 Page:Javal - Entre Aveugles, 1903.pdf/98 Page:Javal - Entre Aveugles, 1903.pdf/99