Fêtes galantes (1891)/Les coquillages
Apparence
Pour les autres éditions de ce texte, voir Les Coquillages.
LES COQUILLAGES
Chaque coquillage incrusté
Dans la grotte où nous nous aimâmes
À sa particularité.
L’un a la pourpre de nos âmes
Dérobée au sang de nos cœurs
Quand je brûle et que tu t’enflammes ;
Cet autre affecte tes langueurs
Et tes pâleurs alors que, lasse,
Tu m’en veux de mes yeux moqueurs ;
Celui-ci contrefait la grâce
De ton oreille, et celui-là
Ta nuque rose, courte et grasse ;
Mais un, entre autres, me troubla.