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Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/Le Loup et la Chèvre

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Pour les autres éditions de ce texte, voir Le Loup et la Chèvre.

Traduction par Émile Chambry.
FablesSociété d’édition « Les Belles Lettres » (p. 97r-98r).

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LE LOUP ET LA CHÈVRE


Un loup vit une chèvre qui paissait au-dessus d’un antre escarpé. Ne pouvant arriver jusqu’à elle, il l’engagea à descendre ; car elle pourrait, disait-il, tomber par mégarde ; d’ailleurs le pré où il se trouvait était meilleur ; car le gazon y était tout fleuri. Mais la chèvre lui répondit : « Ce n’est pas pour moi que tu m’appelles au pâtis, c’est pour toi qui n’as pas de quoi manger. »

Ainsi quand les scélérats exercent leur méchanceté parmi des gens qui les connaissent, ils ne gagnent rien à leurs machinations.