Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/Le Lion enfermé et le Laboureur (bilingue)
Pour les autres éditions de ce texte, voir Le Lion enfermé et le Laboureur.
◄◄◄ | Fables d’Ésope Traduction d’Émile Chambry |
►►► |
LE LION ENFERMÉ ET LE LABOUREUR
Un lion pénétra dans l’étable d’un laboureur. Celui-ci, voulant le prendre, ferma la porte de la cour. Ne pouvant sortir, le lion dévora d’abord les moutons, puis s’attaqua aux bœufs. Alors le laboureur, prenant peur pour lui-même, ouvrit la porte. Le lion parti, la femme du laboureur, le voyant gémir, lui dit : « Tu n’as que ce que tu mérites ; car pourquoi vouloir enfermer une bête que tu devais craindre même de loin ? » Ainsi les gens qui excitent de plus forts qu’eux ont naturellement à supporter les conséquences de leur folie.
|
197
Λέων <ἐγκλεισθεὶς> καὶ γεωργός. Λέων εἰς γεωργοῦ ἔπαυλιν εἰσῆλθεν. Ὁ δὲ συλλαβεῖν βουλόμενος τὴν αὐλείαν θύραν ἔκλεισε. Καὶ ὃς ἐξελθεῖν μὴ δυνάμενος πρῶτον μὲν τὰ ποίμνια διέφθειρεν, ἔπειτα δὲ καὶ ἐπὶ τοὺς βόας ἐτράπη. Καὶ ὁ γεωργὸς φοβηθεὶς περὶ αὑτοῦ τὴν θύραν ἀνέῳξεν. Ἀπαλλαγέντος δὲ τοῦ λέοντος, ἡ γυνὴ θεασαμένη αὐτὸν στένοντα εἶπεν· « Ἀλλὰ σύ γε δίκαια πέπονθας· τί γὰρ τοῦτον συγκλεῖσαι ἐβούλου ὃν καὶ μακρόθεν σε ἔδει φεύγειν; » Οὕτως οἱ τοὺς ἰσχυροτέρους διερεθίζοντες εἰκότως τὰς ἐξ αὑτῶν πλημμελείας ὑπομένουσιν. |