Fables de Florian (1838)/1/Le Jeune Homme et le Vieillard

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LE JEUNE HOMME ET LE VIEILLARD.

FABLE XVII.

LE JEUNE HOMME ET LE VIEILLARD.


D

e grâce apprenez-moi comment l’on

fait fortune,
Demandait à son père un jeune ambitieux.
Demandait à son père un jeune ambitieux.Il est, dit le vieillard, un chemin glorieux :
C’est de se rendre utile à la cause commune,
De prodiguer ses jours, ses veilles, ses talents,
Au service de la patrie.
— Oh ! trop pénible est cette vie,
Je veux des moyens moins brillants.
— Il en est de plus sûrs, l’intrigue… — Elle est trop vile.
Sans vice et sans travail je voudrais m’enrichir.
— Eh bien ! sois un simple imbécile,
J’en ai vu beaucoup réussir.